Le comité de normalisation qui a caché les textes aux acteurs du football a tenté de se racheter mardi en présentant aux journalistes de leur choix quelques bribes des textes qu’il avait envoyé à la Fifa en août 2013.

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Les membres du comité de normalisation de la Fécafoot se sont retrouvés mardi au siège de l’institution à Tsinga. Cette réunion prévue pour durer plusieurs heures a finalement tourné court. En moins d’une heure, ils sont sortis de la salle. Un travail bâclé qui se justifie simplement par le fait que les autres membres du comité de normalisation ont décidé de laisser Joseph Owona aller jusqu’au bout de sa logique puisqu’il a décidé de leur cacher les textes et de prendre seuls les grandes décisions qui engagent le comité de normalisation.

L’on avait pensé que le point de presse qui suivait dans l’après midi aurait été l’occasion pour le numéro 1 du comité de normalisation de vulgariser enfin les nouveaux textes de la Fecafoot. Tout au long du point de presse, Adolphe Minkoa She et Joseph Owona ont juste évoqué quelques passages des nouveaux textes. Mais là où la fumisterie s’est invitée à cette affaire, c’est que dans le dossier de presse remis aux journalistes, on parle des textes du 23 août 2013. Rien à voir avec les nouveaux textes de la Fecafoot validés par la FIFA depuis le 21 mars dernier. Pourquoi le président du comité de normalisation continue de cacher les textes renvoyés par la FIFA et qui vont guider les prochaines élections à la Fecafoot ? Seul Joseph Owona sait ce qu’il cherche. Toujours est-il qu’il montre clairement qu’il n’est pas neutre dans cette affaire. Les extraits des nouveaux textes que Minkoa She et Joseph Owona ont bien voulu évoquer au cours du point de presse d’hier montrent que quelque chose peut changer à la Fecafoot après les élections de novembre, à conditions que le comité de normalisation joue franc jeu. Les membres des organes juridictionnels seront désormais élus à l’assemblée générale de la Fecafoot, ce qui va certainement leur donner une marge de manœuvre plus grande puisqu’ils ne seront plus à la solde du président de la Fecafoot qui les nommait et pouvait les démettre de leur fonction à tout moment.

La création d’un tribunal du football à la Fecafoot, est simplement la réponse au Comité national olympique et sportif du Cameroun qui a demandé de rétablir les clubs du Littoral injustement suspendus par la Fecafoot. C’est une décision qui est surprenante quand elle vient de la part des juristes qui savaient que le Tribunal du comité national olympique et sportif du Cameroun a été crée par la loi. On ne peut pas écrire les textes qui vont favoriser le bon fonctionnement d’une Fédération pendant plusieurs décennies et mettre des articles simplement pour répondre à des individus. Dans les nouveaux textes, on parle de 72 membres à l’Assemblée générale contre 111 lors de la dernière olympiade. Mais ce qui choque, ce n’est pas le fait d’avoir réduit considérablement le nombreux des membres de l’AG, bien au contraire. Ce qui est surprenant c’est que sur les 72 on compte déjà 37 représentants de clubs de Ligue 1 et 2, c’est dire que ces clubs d’élite qui sont pourtant à la Ligue de football professionnel sont ceux qui vont designer le président de la Fecafoot. Certains acteurs du football pensent que Joseph Owona a fait la part belle aux clubs de Ligue 1 et Ligue 2 parce que les présidents de nos clubs sont facilement malléables et qu’il a compris que c’est par eux qu’il peut passer facilement pour imposer son candidat. Il est aussi précisé dans les nouveaux textes de la Fecafoot que le président de la Fecafoot à l’obligation de résider à Yaoundé et qu’il sera élu au scrutin uninominal..

Joël Atanga à Yaoundé
 

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