Le président d’Etoile filante de Garoua et la Fédération camerounaise de football seront devant les arbitres de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun ce lundi.

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Le 12 septembre dernier, Abdouraman Hamadou Babba, le président d’Etoile filante de Garoua a saisi la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Cnosc afin de solliciter l’« annulation des statuts de la Fécafoot adoptés le 23 août 2014 » sur les hauteurs de l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé. Pour le président d’Etoile filante de Garoua, « cette demande repose sur le fait que d’une part, les statuts querellés viennent en contradiction de la loi ; et d’autre part, lesdits statuts ont été adoptés par une assemblée générale illégale ».

Il faut dire que les revendications du président d’Etoile filante de Garoua s’appuient sur des articles bien précis et que cette année, contrairement à 2013, la Fécafoot ne pourra pas dire qu’il s’agit d’un contentieux électoral car ici, il est question de la conformité des textes statutaires de la Fécafoot avec la loi camerounaise. Il est question pour Abdouraman Hamadou de contester la légalité de l’Assemblée générale du 23 août qui était composée de délégués issus des élections annulées l’année dernière par la même CCA du Cnosc. Et concernant ce point, l’on voit mal comment la CCA pourrait se dédire et renier les décisions prises il y a quelques mois. Il est également question pour l’ancien Directeur de cabinet de Mohammed Iya de demander à la CCA du Cnosc de déclarer les statuts adoptés le 23 août dernier illégaux car ceux-ci ne respecteraient pas la loi N° 2011/018 du 15 juillet 2011 sur l’organisation et la pratique des activités physiques et sportives au Cameroun qui a institué la CCA du Cnosc comme instance de dernier recours sur le plan national, tandis que les statuts querellés parlent du Tribunal arbitral du football.

L’audience qui a lieu ce lundi sera décisive dans la suite à donner au processus électoral qui est en cours actuellement à travers le triangle national. En effet, si d’aventure la CCA du Cnosc venait à donner raison à Abdouraman Ahmadou comme ce dernier le pressent, ce serait un authentique cataclysme dans la mesure où il faudrait revenir plusieurs semaines et même plusieurs mois en arrière. Par ailleurs, en cas de défaite d’Abdouraman Hamadou, le scrutin se poursuivrait sans anicroches, malgré les nombreuses plaintes qui l’émaillent actuellement.

A moins que le verdict du Tribunal arbitral du Sport qui est attendue pour le 31 octobre au plus tard, ne vienne ramener tout le monde à la situation de mai 2013. Ainsi, c’est John Begheni Ndeh qui prendrait les rennes de la Fécafoot en sa qualité de 1er vice-président avant l’élection annulée du 19 juin dernier.

En attendant, c’est visiblement une affaire qui intéresse au plus haut point les responsables de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Cnosc car les trois principales personnalités de cette Chambre ont été désignées comme juges arbitres dans ce dossier. Il s’agit ni plus ni moins que de Mevongo Meye Pierre, Charles Tchatchouang et François Dikoume. Ce dernier est également arbitre au Tribunal arbitral du Sport à Lausanne en Suisse. Cette action d’Abdouraman Hamadou devrait être l’occasion rêvée pour les avocats de la Fécafoot de régler une fois pour toutes la question de la présidence d’Etoile filante de Garoua. Car Abdouraman Hamadou a esté en qualité de président du club mythique du Nord alors que cette qualité lui est reniée depuis quelques semaines à la suite d’un Conseil d’administration organisé à Garoua et contesté par l’ancien Directeur de Cabinet de Mohammed Iya. Ce sera donc l’occasion de produire les documents de ce fameux Conseil d’administration qui aurait démis Abdouraman Hamadou de la Présidence d’Etoile filante de Garoua. Documents qui, soit dit en passant, n’ont jamais été rendus publics.

De toutes les façons, quoiqu’il arrive, il est quand même curieux de constater que du temps de Mohammed Iya qui n’avait pas le 1/100ème des connaissances des quatre professeurs de Droit que compte le Comité de normalisation, les textes de la Fécafoot n’étaient pas autant décriés. Et si d’aventure la décision de la CCA du Cnosc venait à être défavorable à la Fécafoot, ce serait un camouflet incroyable pour Joseph Owona, Adolphe Minkoa She, James Mouangue Kobila et Ephraïm Ngwafor. Car s’ils se sont trompés de bonne foi, c’est terrible car ils sont supposés être d’éminents professeurs de Droit qui maîtrisent leur art. Si par contre ils se sont trompés sciemment pour des desseins inavoués, ils se trouveront bien ridicules. Verdict dans trois ou quatre jours, du moins pour ce qui concerne l’extrait du plumitif.

Joël Atanga

 

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