Après le report des élections par l’instance faitière du football mondial, les factions en « guerre » se préparent pour avoir gain de cause. Chacun y va de ses méthodes.

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Après le report de l’élection à la présidence de la Fecafoot, c’est le calme plat. Que ce soit du côté de la Fecafoot où on croyait pouvoir détenir un nouvel exécutif le 29 novembre dernier, que du côté du gouvernement qui a tout mis en œuvre pour obtenir le report de l’élection question de mettre ce temps à profit pour continuer à manœuvrer et à obtenir les têtes de quelques caciques de la Fecafoot. Même du côté des candidats, à savoir le candidat unique Tombi A Roko Sidiki et les cinq « candidats à la candidature », on ne fait pas beaucoup de bruit. Ce qu’on peut dire c’est que de tous les côtés, on a préféré travaillé en silence.

Les cinq recalés que sont Joseph Antoine Bell, Atah Robert, Penné Robert, Brigitte Mebandé et Jules Frederick Nyongha se retrouvent régulièrement. Ils ont déjà envoyé une correspondance à la FIFA pour exiger la démission de Tombi A Roko Sidiki qui continue malgré sa candidature déclarée à occuper son bureau de Secrétaire général au deuxième niveau de l’immeuble siège de la Fecafoot à Tsinga. Les cinq mousquetaires envisagent si rien ne change de donner une conférence de presse pour prendre à témoin l’opinion nationale sur le « double jeu » du comité de normalisation qui soutient sans vergogne l’un des candidats. Les cinq ont produit un document qu’ils ont intitulé « Avant et pendant la Normalisation : une Fecafoot anormale ». Document dans lequel ils dénoncent les manœuvres de Joseph Owona.

Pour ce qui est du candidat Tombi A Roko Sidiki, il a préféré effectuer le déplacement de Zurich pour rencontrer le Secrétaire général de la FIFA pour qu’ensemble ils réfléchissent sur la conduite à tenir, suite à l’« entêtement » de l’Etat du Cameroun à le mettre hors jeu. Il est question de faire du lobbying pour que les membres du Comité exécutif de la FIFA qui se retrouvent le 18 décembre prochain au Maroc fassent pression sur le Cameroun pour que les élections continuent où elles ont été arrêtées. Ce qui signifierait clairement la victoire de Tombi A Roko Sidiki. Les partisans de Tombi disent d’ailleurs qu’il a réussi à avoir la vidéo de la rencontre des émissaires du gouvernement avec le président de la FIFA.

Malgré l’absence du SG de la Fecafoot, son équipe de campagne continue de travailler pour assurer une victoire finale. Les réunions se tiennent quotidiennement pour réorienter les choses. Il a été demandé à tous ceux qui parlent au nom du candidat Tombi dans les medias d’arrêter d’insulter les membres du gouvernement et les autres candidats. Nyassa Soleil a été particulièrement indexé comme l’un des farouches défenseurs de Tombi qui a fait de l’invective des membres du gouvernement et de ceux des responsables du CNO son sport favori. L’équipe de campagne de Tombi A Roko Sidiki s’est enrichie ces derniers jours d’une présence significative, celle de Mathias Eric Owona Nguini, le fils de l’autre qui participe à toutes les réunions du camp Tombi et qui fait feu de tous bois sur les plateaux de télé et de radio pour défendre Tombi A Roko Sidiki qui est du moins le préféré de son père.

Pour ce qui est du gouvernement, une autre mission se rendra dans les prochains jours à Zurich pour continuer les négociations avec Sepp Blatter. Les émissaires du gouvernement cette fois iront avec les documents qui accablent les responsables de la Fecafoot. La mission consiste à demander la reprise des élections au niveau de la base avec de nouvelles personnes puisque les acteurs du football dans leur immense majorité ne font plus confiance au comité de normalisation qui a lamentablement échoué et qui a montré son parti pris pour l’un des candidats. Au rythme où les positions se radicalisent, il se pourrait que même le 28 février prochain, la Fecafoot n’ai pas un nouveau président. Puisque le gouvernement se dit prêt à « assumer une suspendu du Cameroun » si la FIFA s’entête à installer ses pions à la tête de la Fecafoot. Espérons simplement que d’ici là, les différents protagonistes vont accorder leurs violons pour sortir notre football de l’impasse.

René Mouandjo

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