Si la liste du désormais ancien 3ème adjoint du Directeur technique national a été étrangement retenue par la Commission électorale de la Fécafoot, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est pleine de petites « surprises » qui ne vont pas manquer de faire parler.

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Plusieurs noms sur la liste de Robert peuvent être considérés comme des curiosités tant leur présence est, sinon risible, du moins étonnante. Commençons par le 1er vice-président qui n’est autre que le très sympathique Aimé Léon Zang, plus connu sous le pseudo « Lacatus ». Ce monsieur qui n’a eu besoin de personne pour se faire une place dans le microcosme footballistique camerounais, est un proche de l’équipe dirigeante actuelle de la Fécafoot. Pour preuve, il est actuellement le Chef de délégation du Cameroun à la CAN des cadets au Niger. Et étant donné que la liste de Robert Atah a été déposée à la Fécafoot le 16 janvier dernier, et sachant comment les responsables de la chose football au Cameroun ont la rancune tenace, l’on imagine mal que le président d’Apejes de Mfou se serait retrouvé à Niamey s’il avait vraiment fait défection au camp Tombi pour rallier celui de Robert Atah

Une autre curiosité dans la liste de Robert Atah, la présence de Fodjo Tabopda Philippe. Cet ancien arbitre qui a changé d’identité deux fois déjà (Après Tabouopda Philippe et Tabobda Philippe, Fodjo est récemment apparu sur son nom) est un cacique du clan Iya et donc de Tombi à Roko. L’on se souvient que pour combattre Joseph Feutcheu, c’est lui que le clan Tombi avait principalement utilisé à l’Ouest. Difficile donc d’imaginer aujourd’hui que le SG de la ligue régionale de l’Ouest ait lâché ses amis d’hier pour rallier les rangs d’un candidat dont la victoire finale est plus qu’improbable.

Il y a également les cas des délégués des régions septentrionales qui sont des fanatiques du clan Tombi. Sali Issa et Issa Babatoura (Nord) sont des fabrications de Iya Mohammed qui ont fait allégeance à Tombi à Roko, tandis que Garba Mahamat (Extrême-Nord) et Chekaraou Souley (Adamaoua) sont respectivement des sous-fifres de Boubakari Bello et Abbo Mohamadou. Il est inimaginable que ces quatre personnages aient fait défection au camp de leurs mentors respectifs pour s’engager aux côtés d’un candidat-pantin qui n’est là que pour valider une imposture orchestrée par Joseph Owona et Cie.

Akini Benoît Raoul (Centre) et Ango Ango Jean Claude (Sud) sont deux colonels de l’armée camerounaise dont la proximité avec le Secrétaire général actuel de la Fécafoot est un secret de polichinelle. Le premier qui a été battu à la régulière dans le Mfoundi par Akoue Epié Domingo ne doit d’être encore là que grâce à l’entregent du SG Fécafoot qui l’a imposé au patron du Centre-Fort qui avait pour sa part été sacrifié. Le second est très proche de Tombi à Roko dont il a reçu un soutien sans limite récemment alors qu’il était frappé par un drame familial. Difficile là aussi d’imaginer que ces deux personnes qui sont redevables à plus d’un titre à Tombi à Roko l’aient lâché. Encore que les soldats savent que la défection ou la désertion est une faute.

Pour les autres membres de cette liste, l’on dénombre un proviseur de lycée dont personne n’avait jusque là entendu parler dans le football (Ebone Paul Tiku, 2ème vice-président), un magistrat sulfureux qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le Littoral en novembre dernier (Nsangou Nkoma), Un proche de Faustin Mbida qui est le Directeur de cabinet annoncé du Sg actuel s’il est élu président (Ateba Abeng Valentin, centre), une autre fabrication de Tombi à Roko originaire de l’Est (Selema Alain Claude), sans oublier un obscur entraîneur de la région de l’Ouest (Yerema Jean Claude).

Au final, l’on se rend bien compte de la mascarade qui a cours actuellement à la Fécafoot et qui est orchestrée par un président du Comité de normalisation dont les desseins sont inavoués. L’on a clairement l’impression que l’on a quelque peu « aidé » Robert Atah à constituer sa liste, question de se porter candidat et de venir au final se faire humilier dans la salle. En contrepartie, l’on a dû promettre monts et merveilles à ce candidat qui viendra jouer les guignols. Malheureusement, ces manœuvres maladroites risquent de s’avérer vaines car le report de l’élection en novembre dernier n’avait vraisemblablement rien à voir avec le fait qu’il y ait eu une candidature unique. Il faudrait être naïf pour le penser. Affaire à suivre

Joël Atanga

 

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