L’émission a succès consacrée aux footballeurs camerounais de la diaspora, produite et diffusée sur Canal2 International, a disparu des écrans. Son producteur, interdit de séjour en Grande-Bretagne pour des affaires liées au grand banditisme et aux moeurs, est désormais « grand reporter » au quotidien « Le Jour ».

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Qui n’a pas apprécié de découvrir les stars du ballon rond camerounais dans leur intimité ? De Jacques Zoua à Alexandre Song en passant par Achille Webo et Aurelien Chédjou, tous ont eu les honneurs de la célèbre émission « diaspofoot », conçue et présentée par Hiondi Nkam IV. Après plusieurs années et quelques belles émissions tournées et diffusées quasi quotidiennement sur la chaîne de Télé Canal2 International, le programme a d’abord commencé par se faire très rare, avant ensuite de virer aux rediffusions à outrance, avant finalement de disparaître totalement des écrans depuis plusieurs mois.

Si les téléspectateurs ont dû être surpris de l’arrêt de la production de cette émission que visiblement beaucoup aimaient, les raisons de la disparition de ce programme sont, elles, pas très agréables. Le producteur de cette émission qui n’est autre que Hiondi Nkam IV, globe-trotter dont le visage est bien connu des téléspectateurs camerounais. Durant les années de gloire de cette émission, ce « confrère » résidait en Angleterre et semblait vivre grand train, aussi bien par ce que lui rapportait son programme que par les « mains levées » qu’il demandait aux joueurs qu’il faisait passer dans ledit programme. Si les déplacements, l’hébergement et la « main levée » pour lui et son cameraman étaient assurés, le rendu au final n’en était pas moins professionnel. Les joueurs se bousculaient même pour passer dans ce programme.

Seulement, il se trouve que le producteur a été obligé de quitter la Grande-Bretagne de façon précipitée, recherché qu’il était par la police anglaise qui lui reproche d’avoir trempé dans des affaires de « feymania » en compagnie de deux autres personnes qui n’étaient pas de nationalité camerounaise. D’ailleurs, ces deux autres, ses complices avec qui il a dépouillé plusieurs commerçants indiens et pakistanais, croupissent actuellement en prison pour de longues années. Notre « confrère » Hiondi Nkam IV ne doit aujourd’hui d’être encore en liberté que grâce à la complicité de certains policiers véreux qui, l’ayant prévenu à temps, lui ont permis de quitter le territoire avant de se faire prendre. C’est ainsi qu’il a pu quitter la Grande Bretagne et même l’Europe pour retourner au Cameroun sans emporter grand-chose.

Mais il faut dire que le réseau auquel appartenait ce « confrère » ne faisait pas que dans la « feymania » et était surveillé depuis plusieurs mois déjà par la police des mœurs pour « proxénétisme en bande organisée » et « actes pédophiles présumés». Et si pour l’heure les enquêtes se poursuivent, rien ne dit que dans les prochaines semaines ou les prochains mois, Interpol ne sera pas mis à contribution pour retrouver la trace de ce monsieur qui prenait le journalisme pour couverture de ses nombreuses autres activités loin d’être aussi nobles.

Pour l’heure, il est donc interdit de séjour en Grande Bretagne et même en Europe de l’Ouest. On comprend mieux pourquoi depuis son retour forcé au Cameroun, les dernières émissions « diaspofoot » ont été réalisées en Turquie avec Aurelien Chédjou et Achille Wébo. Aujourd’hui, ce monsieur a trouvé refuge au quotidien « Le Jour » où son frère, brillant journaliste, est Rédacteur en Chef et où il a vendu l’étiquette de « journaliste émérite qui a décidé de quitter l’Europe pour venir affronter les réalités locales ». En parlant de réalités, celle la présence de Hiondi Nkam IV au Cameroun est assurément toute autre.

Joël Atanga

 

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