Malgré le silence du président du Comité de normalisation qui avait annoncé qu’il rendrait publique la décision de la Fifa suite à la sentence du TAS, tout porte à croire que l’instance faitière du football mondial aurait répondu à la Fécafoot dès le matin du 20 février dernier.

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Jeudi dernier, en début d’après midi, alors que la sentence du Tribunal arbitral du Sport déboutant la Fécafoot et confirmant la sentence de la CCA du CNOSC vient de tomber comme un couperet, Joseph Owona, le président du comité de normalisation convoque la presse pour un point de presse « urgent ». A 15h30 tapantes, chose inhabituelle à la Fécafoot, Joseph Owona est assis face aux journalistes et, en un peu plus de 6 minutes, leur délivre son message. Il dit notamment qu’il prend acte de la décision du TAS et qu’il a saisi la Fifa pour savoir la conduite à tenir, un peu comme il le fait régulièrement, avec des réponses dans les 36h maximum. Car il faut le dire, la Fifa ne met jamais plus de 48h pour apporter un premier éclaircissement sur les questions qui lui sont posées, même les plus complexes.

Curieusement, cette fois-ci, pour un dossier aussi délicat qui remet en cause tout le mandat du Comité de normalisation, la Fifa serait, d’après Joseph Owona, restée muette jusqu’à présent. Sauf que le lendemain, vendredi, le président du Comité de normalisation va se fendre d’un communiqué dans lequel il annonce, entre autres choses, que le processus électoral en cours est suspendu et l’Assemblée générale élective prévue ce mercredi 25 février est annulée. Selon une source très proche du dossier, au petit matin du vendredi, en arrivant au siège de la Fécafoot, Joseph Owona aurait trouvé un fax de la Fifa dans lequel il lui est clairement expliqué qu’il existe des conventions européennes et mondiales qui instituent et reconnaissent le TAS comme la Cour suprême mondiale en matière de sports et que, de ce fait, il faut se plier à ses sentences qui, dans 99,99% des cas, sont définitives. C’est après avoir pris connaissance de ce second coup de massue en moins de 24h, que Joseph Owona va donc décider de signer le communiqué susmentionné.

Mais alors, dans ce cas, d’où vient-il que le Président du Comité de normalisation et quelques membres de son entourage continuent de nous vendre une intervention future de la Fifa qui viendrait casser la sentence du TAS ? Pourquoi, comme il l’avait promis aux journalistes, n’a-t-il pas rendu publiques les instructions de la Fifa ? Et enfin, dans l’optique vraisemblable où la Fifa a effectivement déjà donné ses instructions à Joseph Owona, qu’attend-t-il pour rendre son tablier, à moins que comme ses sbires le chantent dans les radios, il attend une troisième prorogation et un 4ème mandat. On ne perd rien à attendre.

René Mouandjo

 

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