Le président du Comité de normalisation vante ses mérites, en dépit de la reprise du processus électoral à la base. Paradoxe ?

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«A titre personnel, je voudrais vous dire que je n’ai jamais échoué un examen. Je les ai fait tous, je les ai eus, et parfois j’ai été premier», s’est gargarisé samedi dernier Joseph Owona au lancement d’un point de presse qu’il a donné au siège de la Fédération camerounaie de football (Fécafoot) à Tsinga. Celui-ci était inédit, puisqu’il intervenait dans un week-end, actualité oblige. En effet vendredi dernier, le Comité de normalisation qu’il dirige depuis juillet 2013 bénéficiait d’une quatrième prorogation à lui accorder par la Fédération internationale de football association (Fifa), au sortir des conciliabules, même contre nature, avec le gouvernement camerounais. Et dans la chute de sa correspondance adressée à la Fécafoot, Jérôme Valcke le Secrétaire de la Fifa remerciait les membres du Comité de normalisation pour le «travail accompli et les efforts fournis jusqu’à présent».

 

Et Joseph Owona de lui emboiter le pas le lendemain au cours d’une réunion spéciale avec ses pairs : «Le Comité de normalisation se félicite de l’appréciation réitérée de la Fifa à son endroit pour le travail accompli dans le cadre du mandat qu’elle lui a confié», lit-on en guise de quatrième résolution du communiqué final de cette concertation. S’il est moins prolixe sur le volet jurdico-législatif de son travail, le président de la Fécafoot se fait davantage l’éloge de la gestion des affaires courantes, couronnée selon lui, par le regain de quelques activités footballistiques sur le terrain des Lions indomptables, des Lionnes indomptables, du football des jeunes…

 

Retour à la case de départ confirmé

 

 

 En substance de ce communiqué cependant, la deuxième résolution est quelque antipodique à cette précédente, car elle tend à battre en brèche l’ensemble de l’œuvre du Comité de normalisation engagée depuis 2013, vu que le «Comité de normalisation arrêtera un calendrier dans un futur proche, relatif d’une part à l’adoption des Statuts de la Fécafoot et du Code électoral de la Fécafoot, et d’autre part au processus électoral. Ce calendrier sera transmis à la Fifa pour validation». En clair, le processus électoral reprendra à la base dans les ligues décentralisées.

Ce qui vient de suite confirmer les supputations qui couvaient sous la décision du TAS rendu le 19 février dernier, laquelle enjoignait le respect par la Fécafoot du verdict rendu le 30 octobre 2014 par la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun, qui invalidait les résolutions de l’Assemblée générale du 23 Août 2014. De guerre lasse, la Fécafoot a fini par se plier aux désidératas de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage, tant redoutée par Joseph Owona, qui, in fine, fait contre mauvaise fortune bon cœur.

 

«Nous voulons que cette Chambre de Conciliation applique la règle de l’épuisement des voies de recours internes ; nous voulons que cette chambre marche comme véritable tribunal de conciliation et d’arbitrage. En fait, nous ne sommes pas contre la compétence de la Chambre de Conciliation, mais on dit que pour que sa compétence soit établie, il faut que sa compétence générale soit établie», déblatère le patron de la Fécafoot.

 

 

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