Les Lionnes indomptables ont regagné Yaoundé mercredi après midi après le match amical remporté 3 buts à 2 dimanche dernier à Abidjan contre une autre ambassadrice de l’Afrique à la prochaine Coupe du monde de football féminin, compétition, qui démarre le 6 juin au Canada.

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Il faut dire qu’il a fallu l’intervention de Carl Enow Ngachu, le sélectionneur national pour que ses pouliches acceptent d’aller livrer ce match amical international au pays de Didier Drogba. Christine Mani et ses coéquipières ont voulu avoir le cœur net sur leurs primes de participation à la Coupe du monde avant d’aller jouer ce match amical. Comme toujours, les responsables de la Fecafoot sont restés sourds à leurs revendications. Heureusement que le coach des Lionnes a trouvé les mots justes pour convaincre ses joueuses d’effectuer le déplacement d’Abidjan.

Pourtant, à la faveur du dernier décret du Chef de l’Etat confiant la gestion des équipes nationales à la Fecafoot, il a été bien dit que le montant des primes pour une Coupe du monde devrait être annoncé aux concerné(e)s six mois avant la phase finale. A moins d’un mois de l’ouverture de la Coupe du monde de football féminin, aucune information sur les primes.

Les filles de la sélection nationale, voyant le temps passer sans que les responsables de la Fecafoot ne se prononcent sur cette question de primes, ont adressé au début du mois de mars une lettre au professeur Joseph Owona, le président du comité de normalisation. Dans cette correspondance rédigée par les Lionnes, elles souhaitaient avoir une rencontre avec les responsables de la Fecafoot pour voir ce qui fait problème et surtout ensemble trouver une solution qui arrange non seulement la Fecafoot mais qui permet aux filles de préparer leur coupe du monde en toute quiétude. Mais Joseph Owona n’a pas trouvé utile de rencontrer les filles. Qui plus est, il n’a même pas répondu à leur lettre. Même si « le problème n’est pas au niveau de la Fecafoot », comme le prétendent certaines sources dans la tour de Tsinga, le président du comité de normalisation aurait tout au moins pu recevoir ces filles et leur tenir un discours d’apaisement.

C’est donc ce mépris des autorités fédérales qui les a courroucées au point aujourd’hui d’exiger d’avoir toutes les clarifications avant de disputer le moindre match. Selon nos sources, les filles exigent comme prime de participation 30 millions par joueuse, ce qui loin des 56 millions que les Lions ont empochés avant la Coupe du monde au Brésil. Le président du comité de normalisation leur a rendu visite hier jeudi à 10h dans leur tanière de Mbankomo, mais ne leur a rien donné ni promis.

A la Fecafoot et même au ministère des Sports, personne ne semble donc en mesure de trouver une solution à cette question de primes. Ce qui intéresse les uns et les autres dans ces institutions, c’est le voyage du Canada. Le ministère des Sports a désigné un responsable pour aller au stage des Lions au Canada et un autre pour la phase finale. Personne ne s’occupe des filles mais on utilise leur qualification pour la Coupe du monde pour se mettre pleins les poches à travers les frais de missions. Pour ce qui est de la Fecafoot, ils ont tous ou presque pris les visa d’entrée au Canada.

René Mouandjo

crédit photo: Marcel Alain Pondjou

 

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