Choisi par la Caf pour prendre part à un stage pour instructeurs, l’ancien arbitre international a été remplacé par un protégé du SG Fécafoot.

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Le Secrétaire général de la Fédération camerounaise de football, Tombi A Roko Sidiki est vraiment en guerre contre les arbitres de football. L’arbitre qui est victime des foudres de Secrétaire général candidat, c’est Francis Igor Bamock, arbitre de football qui a récemment pris sa retraite et qui officie depuis quelques mois comme rapporteur de la commission centrale des arbitres de la Ligue de football professionnel du Cameroun. Ce jeune de 37 ans vient de voir la suite de sa carrière brisée par le Secrétaire général de la Fecafoot, sans que personne, même pas au siège de l’instance faitière du football national à Tsinga ne soit en mesure de dire ce que le patron de l’administration de la Fecafoot reproche concrètement à ce jeune camerounais qui est par ailleurs diplômé de l’Enam.

L’histoire remonte au 6 avril dernier, la Fecafoot recevait de la Caf une correspondance signée de Eddy Maillet, le refereeing manager de la Caf demandant à Bamock Igor Francis de participer au séminaire d’instructeurs d’arbitres prévu au Caire en Egypte du 02 au 12 mai derniers. La Fecafoot au lieu de prendre contact avec l’intéressé pour sa mise en route, a choisi non seulement de répondre au Secrétaire général de la CAF dans les 24 heures, mais a choisi le mensonge pour justifier le choix de la CAF et d’envoyer plutôt à ce séminaire un de leur protégé en la personne de Jean Marie Endong Zogo, alors que la CAF voulait former les jeunes instructeurs.

Dans sa réponse à la CAF, Tombi A Roko Sidiki dit que Francis Bamock a été exclu de la liste des arbitres internationaux en 2012 parce qu’il n’a pas réussi les textes physiques d’évaluation des arbitres. Ceux qui suivent l’histoire de l’arbitrage dans notre pays savent que cet arbitre avait réussi les tests, mais son nom avait mystérieusement disparu. Tombi A Roko Sidiki écrit qu’il est sorti de la liste des arbitres fédéraux en 2015 pour « insuffisances physiques ». Un grossier mensonge puisque en 2015 Francis Bamock n’a pas fait de test. Face à la persécution, il a préféré mettre un terme à sa carrière.
Le SG de la Fecafoot va plus loin en accusant un membre de la commission des arbitres de la CAF qui aurait donné son nom pour cette formation, une affirmation gratuite qui ne fait honneur au football camerounais. On se souvient que ce n’est pas la première fois que la Fecafoot en veut à Francis Bamock. Lors des dernières élections à la Fecafoot, l’assemblée générale de l’association des arbitres de football (ACAF) avait désigné Francis Bamock comme l’un de leur représentant à l’AG élective de la Fecafoot. Tsinga avait mis la pression sur Yankam Gilbert, le président de l’ACAF pour que Bamock Francis soit remplacé par Mohamadou Mal Souley. La Fecafoot avait d’ailleurs donné 2 millions de FCFA à Yankam Gilbert pour organiser une nouvelle assemblée.

La CAF a certainement tenu compte de l’expérience de Francis Igor Bamock comme arbitre international mais surtout de son cursus académique parce que contrairement à lui, la plupart de nos arbitres ont à peine lu deux livres. En clair, ils sont nombreux dans le corps de l’arbitrage qui sont incapables d’écrire un rapport. Malheureusement, c’est ceux-là qui bénéficient très souvent des faveurs des responsables de notre football. Interrogé, Francis Bamock dit n’avoir jamais manqué de respect à Tombi A Roko Sidiki. Il pense que le SG de la Fecafoot qui est selon lui quelqu’un de bien est manipulé par les anciens arbitres qui écument les couloirs de la Fecafoot et qui ne veulent pas voir les jeunes émerger.

René Mouandjo 

 

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