Le consensus validé au niveau fédéral ne semble pas faire l’unanimité dans les régions et les départements. Dans la région la plus au Nord du pays, les pro-Boubakary Bello s’opposent à la fusion des listes avec les pro-Alioum Alhadji.

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A la Une de l’hebdomadaire « Investigation » à paraitre ce mercredi, l’on peut lire que Boubakary « Kariwa » Bello, le Président de la Ligue régionale de l’Extrême-Nord et ancien favori au poste de premier vice-président dans la liste de Tombi à Roko, affirme qu’il est « d’accord avec le gouvernement », parlant du consensus arrêté au Premier ministère il y a une dizaine de jours et qui consistait au partage des postes au Comité exécutif de la Fécafoot. Un consensus qui a vu l’entrée dans la liste de Tombi à Roko, d’Alioum Alhadji Bouba comme 1er vice-président, en lieu et place de Boubakary Bello.

Cependant, dans l’interview qu’il accorde à ce journal dont le Directeur de publication n’est autre que Soleil Nyassa, un pion essentiel de la stratégie de communication de Tombi à Roko, le président de la Ligue régionale de l’Extrême-Nord précise qu’il attend toujours que le Sg-candidat vienne lui dire ce qui s’est décidé au Premier Ministère et que ce n’est qu’après cela qu’il avisera. Du coup, après le consensus au niveau fédéral, il a fallu matérialiser tout cela dans les départements et les régions. Dans l’Extrême-Nord, région dont sont originaires Boubakary Bello et Alioum Alhadji, les choses n’avancent pas et l’on est au poids mort. Pour cause, les consignes venues de Yaoundé voulaient que des proches d’Alioum Alhadji soient intégrés dans les listes de Boubakary Bello. Une fin de non recevoir a été opposée à cette instruction car pour les proches de « Kariwa », faire entrer quelques partisans d’Alioum Alhadji reviendrait à mettre à la porte des fidèles du président de la ligue régionale. Ce qui pour eux est « tout simplement inadmissible ».

La situation de l’Extrême-Nord illustre à merveille ce que seront ces élections à la sauce consensus dans les autres régions et départements. Le consensus arrêté au Premier Ministère et qui n’avait pas eu l’assentiment préalable de la base peine à être accepté dans plusieurs départements et régions. La faute aux personnes cooptées au Comité exécutif alors qu’elles n’ont pas de base. Quoi qu’il en soit, l’avenir proche nous renseignera sur la durée de vie exacte de ce consensus et nul doute que les joutes électorales au niveau des départements et des régions seront houleuses. Chaud devant !
 

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