Le Président du comité de normalisation a signé une décision faisant du Syndicat national des footballeurs camerounais l’entité qui représentera les footballeurs au sein de la Fédération camerounaise de football.

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«Du fait de son statut de syndicats, le Synafoc ne peut pas prétendre à une place au sein de la Fécafoot», avait déjà dit en octobre dernier, Adolphe Minkoa She, membre du Comité de normalisation et président de la Commission de révision des textes de la Fécafoot. Toujours en octobre, Tombi à Roko dans des propos rapportés par cameroon-info.net, disait qu’«Il y avait l’Afc qui siégeait à la Fécafoot qui a été transformée en syndicat. Et ce syndicat a l’agrément du Ministère du Travail. Une mutation qui pourrait compliquer aujourd’hui l’admission du Synafoc au sein de la fédération. De toutes les façons, l’admission ou non du Synafoc à la Fécafoot relève d’une décision du Comité de normalisation». « Je ne sais même pas si vous les journalistes vous savez de quoi vous parlez. Prenez quand même la peine de vous renseigner avant de poser des questions aussi sottes. Le Synafoc est un syndicat et ne peut donc plus faire partie de la Fécafoot. Les membres de ce syndicat doivent se rapprocher du ministère du travail dont défendent les syndicats », déclarait encore Joseph Owona en février dernier, en réponse à une question d’un confrère en conférence de presse. Le président du Comité de normalisation était même plus loin en désignant le Rassemblement des footballeurs camerounais (RFC) représentant des footballeurs à la Fécafoot.

Mais tout cela, c’était avant. Depuis, le fameux consensus du Premier ministère qui a rassemblé les ennemis d’hier est passé par là. Désormais, le Synafoc est le bienvenu et la Fécafoot et n’a plus besoin d’aller au ministère du Travail. Des membres de ce syndicat (Gérémi Njitap, Lucien Mettomo et d’autres) sont dans différentes listes sur la ligne de départ des élections dans les régions du Cameroun. Le tout avec la bénédiction de Joseph Owona. Et comme pour officialiser les récentes noces entre Fécafoot et Synafoc, Joseph Owona a rendu publique ce vendredi une décision dans laquelle il reconnaît le Synafoc comme seul représentant des footballeurs camerounais, au détriment du RFC qui, il y a quelques mois, avait bénéficié d’une décision pareille.

Le rétropédalage de Joseph Owona est tout de même extraordinaire dans la mesure où en mettant sur pied et en accompagnant financièrement le RFC, le président du comité de normalisation avait en tête de mettre hors d’état de nuire. Ce qu’il avait plutôt bien fait jusqu’à ce fameux consensus du Premier ministère qui semble avoir remis tout à plat et qui a fait oublier à Owona tout le mal qu’il pensait du Synafoc et de son président David Mayébi. Pour exclure le Synafoc, Joseph Owona et Cie avaient évoqué des articles de lois et avaient argumenté leur position. Aujourd’hui, l’on attend que le professeur de Droit mette en exergue les articles de loi qui l’ont subitement amené à reconsidérer sa position, même s’il s’appuie sur une sentence de la CCA qui date de 2013, comme s’il n’a été informé de ladite sentence qu’hier ou aujourd’hui.

Quoi qu’il en soit, le Synafoc est réhabilité. Du coup, les Emmanuel Maboang Kessack, Stephen Tataw, Dagobert Moungam, Isaac Bassoua (frère ainé de David Mayébi), Timothée Mackongo, Edmond Enocka et bien d’autres qui ont été utilisés par Joseph Owona et Tombi à Roko pour insulter, salir et diaboliser les membres du Synafoc en général, David Mayébi en particulier, se retrouvent dans une position plus qu’inconfortable. A l’heure des choix tactiques et des alliances souterraines, ils ont été laissés sur le bord de la route et n’auront que leurs yeux pour pleurer. Tombi sera peut-être président de la Fécafoot un jour, mais il aura fait beaucoup de mécontents dans son propre camp. Là où Mohammed Iya a jou sa liberté et a mis son poste en jeu pour sauver son clan, Tombi à Roko est en train de sacrifier, jour après jour, des membres de son clan pour sauver un poste qu’il n’occupe même pas encore. Ainsi va la vie à la Fécafoot, à quelques jours de l’élection d’un nouveau président. Election sur laquelle pèse encore une énorme hypothèque.

Pour lire la décision de Joseph Owona, cliquez sur le lien suivant:  Bonne-décision-SYNAFOC

 

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