Afrique - Football. Top 20 des joueurs africains : Eto’o N°1, Milla N°3, Nkono N°8

Mboafootball Lundi le 11 Février 2013 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A l’occasion du dernier week-end de la CAN 2013, découvrez le classement eurosport.fr des joueurs les plus marquants de l’histoire du football africain. Un classement dans lequel l’on retrouve trois joueurs camerounais. Samuel Eto’o, Roger Milla et Thomas Nkono.

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1. SAMUEL ETO’O

Pays: Cameroun

Date de naissance: 10 mars 1981

Lieu de naissance: Nkon

Poste: Attaquant

En bref: Il parle de lui à la troisième personne. Il a un ego plus grand que l’Afrique. Il pense qu’il est le plus grand. Il a raison. Samuel Eto’o est le plus grand joueur de l’histoire du football africain.

Parcours en sélection: On pourrait faire la fine bouche. C’est vrai, le Cameroun de Samuel Eto’o n’a pas toujours donné sa pleine mesure. C’est tout particulièrement vrai en Coupe du monde, où les Lions Indomptables n’ont pas franchi le premier tour en 2002 et 2010. Cette génération, pourtant beaucoup riche en individualités, n’a jamais pu suivre les traces héroïques de celle de 1990. Roger Milla ne s’est d’ailleurs pas privé de critiquer publiquement Eto’o. Tout n’est pourtant pas à jeter, loin s’en faut. Si les trois participations de la star camerounaise (il était également présent en 1998) au Mondial ont globalement déçu (malgré trois buts en ce qui le concerne), il a tout de même remporté deux fois la CAN (2000, 2002) et le titre olympique à Sydney en 2000, où il marque un but en finale contre l’Espagne. Il est aussi, accessoirement, le meilleur buteur de l’histoire de la CAN avec 18 réalisations.

Parcours en club: Exceptionnel, et sans égal pour un joueur africain. Boudé par le Real Madrid, à qui il ne pardonnera jamais vraiment ce manque de confiance, Samuel Eto’o Fils explose d’abord à Majorque, qu’il quitte en 2004 non sans être devenu le meilleur buteur de l’histoire du club. La suite de sa glorieuse histoire, c’est à Barcelone que le Camerounais va l’écrire. En Catalogne, il devient un géant du football mondial. Il se taille un palmarès hors normes, remportant par deux fois la Ligue des champions, la Liga à trois reprises, la Coupe du Roi et la Super Coupe d’Espagne. Rien ne lui échappe. Il inscrit au total 130 buts en 200 matches avec le Barça. Quand il part en 2009, c’est la tête haute. Et quand il revient à Barcelone au printemps 2010 avec l’Inter Milan, c’est pour sortir le club blaugrana de la Ligue des champions, qu’il va ensuite remporter avec les Nerazzurri. Comme avec le Barça en 2009, il réussit le triplé championnat-coupe-Ligue des champions avec l’Inter. Du jamais vu dans l’histoire du football pour un même joueur. Eto’o prouve alors à ses rares détracteurs que ce n’est pas le Barça qui l’a fait, mais bien son seul talent.

Le must: Eto’o a tant gagné et tant marqué qu’il est difficile de choisir. Alors, de façon presque paradoxale, s’il fallait sortir un match de la carrière de Sam Eto’o, ce serait peut-être la demi-finale retour de C1 à Barcelone avec l’Inter en 2010. Réduits à dix au bout d’une demi-heure, les Lombards ont bétonné. Eto’o a joué quasiment arrière gauche jusqu’à la fin de la rencontre. Comme quoi on peut avoir un ego énorme et le sens du sacrifice. Beaucoup possèdent le premier sans le second.

La stat: 3. Samuel Eto’o est le seul joueur africain à avoir remporté trois fois la Ligue des champions. Il l’a fait qui plus est avec deux clubs différents, et en marquant dans deux finales différentes.

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2. GEORGE WEAH

Pays: Liberia

Date de naissance: 1er octobre 1966

Lieu de naissance: Monrovia

Poste: Attaquant

En bref: Dans l’histoire du football, a-t-on déjà vu un joueur avec un tel compromis entre puissance physique dévastatrice, finesse technique, explosivité et rapidité? Pas sûr. Weah possédait tout ça, et c’est ce qui le rendait exceptionnel.

Parcours en sélection: Fautes de structures suffisantes, le Libéria n’a jamais réussi à s’imposer comme une nation majeure du football africain. Même Weah n’a pu porter à bout de bras sa sélection pour l’amener vers les sommets. Ce n’est pourtant pas faute de lui avoir donnée de son temps… et de son argent. En fin de carrière, il fut tout près de qualifier le Libéria pour la Coupe du monde 2002. Il n’avait manqué qu’un point aux Lone Stars.

Parcours en club: Révélé à Monaco, starisé au PSG, consacré au Milan. Pendant une décennie, George Weah s’est imposé comme un des plus grands attaquants de la planète. Weah avait tout. L’ASM fut la première à profiter de ses talents. Il marque près de 50 buts en championnat en quatre saisons, et se révèle tout aussi efficace en Coupe d’Europe. En 1992, il débarque au Paris Saint-Germain, où il forme avec David Ginola un sacré tandem offensif. Son rendement en Ligue 1 laisse parfois à désirer mais Weah se transcende dans les grands matches européens. Il marque face à Naples, la Juventus, le Real, le Bayern, le Barça… Ses exploits répétés finissent de convaincre l’AC Milan, qui le recrute en 1995. Dès sa première saison, il prend une part active à la conquête du Scudetto et marque près de 60 buts en trois saisons. Sa fin de carrière, plus chaotique (Chelsea, City, Marseille puis Al-Jazira) n’effacera en rien ses années de gloire.

Le must: Il est des buts qui marquent une carrière et entrent spontanément dans l’histoire. Le dimanche 8 septembre 1996, lors de la première journée de Serie A, Weah marque un de ces buts qui vous font passer à la postérité. A San Siro, face à Vérone, il récupère le ballon dans sa propre surface après un corner. Au terme d’une chevauchée de 95 mètres, il inscrit un but hallucinant, éliminant sept des dix joueurs de champs adverses. Un chef d’oeuvre.

La stat: 1. George Weah est le seul joueur africain à avoir inscrit son nom au palmarès du Ballon d’or. En 1995, les votes ne sont plus limités aux seuls joueurs européens. Une aubaine pour Weah (qui a également obtenu trois Ballons d’Or africains dans sa carrière), qui rafle la mise et inaugure cette nouvelle ère. Il attend toujours son successeur.

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3. ROGER MILLA

Pays: Cameroun

Date de naissance: 20 mai 1952

Lieu de naissance: Yaoundé

Poste: Attaquant

En bref: Pas le plus grand joueur africain de l’histoire, intrinsèquement parlant. Mais probablement le plus emblématique et l’un des plus importants. Grâce à lui, le football africain a pris une autre dimension et personne n’a fait plus pour sa crédibilité au plus haut niveau.

Parcours en sélection: Sa légende, c’est d’abord, et même presque exclusivement, sous le maillot des Lions Indomptables que Roger Milla l’a bâtie. Avec notamment deux victoires en Coupe d’Afrique des Nations et, surtout, trois phases finales de Coupe du monde (1982, 1990, 1994), où il a à chaque fois trouvé le moyen de laisser une empreinte. Il a été une des premières stars africaines à briller sur la scène mondiale. Aujourd’hui, avec l’internationalisation du football, de nombreux grands joueurs africains évoluent dans les plus grands clubs, mais aucun n’a jamais eu un rayonnement approchant en sélection au plus haut niveau. Grâce à lui, le football africain a pris une autre dimension.

Parcours en club: Contrairement à la plupart de ses compères dans le haut de ce classement, Milla, figure légendaire de la sélection camerounaise, n’a jamais évolué dans les plus grands clubs. A ce titre, il est un peu l’anti Samuel Eto’o. Après ses débuts au Cameroun, il a en fait effectué la quasi-intégralité de sa carrière professionnelle dans le Championnat de France. Il a 25 ans lorsqu’il quitte le Tonnerre de Yaoundé pour Valenciennes. Il évoluera ensuite à Monaco, Bastia, Saint-Etienne et Montpellier, entre Ligue 1 et Ligue 2, inscrivant 117 buts en douze ans, toutes compétitions confondues. Du bon, du moins bon, mais le sentiment de ne jamais avoir mis pleinement à profit son potentiel colossal. Car Milla possédait un compromis qualités techniques/aptitudes physiques absolument exceptionnel. Lui estime ne jamais avoir trouvé dans ses divers clubs la confiance qu’il recherchait.

Le must: Sa Coupe du monde 1990, évidemment. Une histoire aussi improbable qu’extraordinaire. A 38 ans, Milla est quasiment à la retraite. Il joue à la Réunion, en Division d’Honneur. Deux ans après avoir quitté la sélection, il rempile à la demande du président camerounais en personne. Résultat, quatre buts (dont un doublé en huitièmes de finale face à la Colombie) et un parcours de rêve, le Cameroun devenant la première équipe africaine à se hisser en quarts de finale, où il s’incline en prolongation face à l’Angleterre. Cette aventure lui vaudra son deuxième Ballon d’Or africain, 14 ans après le premier.

La stat: 42. Roger Milla est toujours le plus vieux buteur de l’histoire de la Coupe du monde. Quatre ans après le Mondiale italien, il est encore présent avec le Cameroun lors de la World Cup américaine, en 1994. Si les Lions Indomptables vivent un naufrage collectif, Milla, lui trouve le moyen d’inscrire deux buts, le dernier à 42 ans et 39 jours.

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4. DIDIER DROGBA

Pays: Cote d’Ivoire

Date de naissance: 11 mars 1978

Lieu de naissance: Abidjan

Poste: Attaquant

En bref: Une éclosion tardive. Mais une fois Drogba lancé, plus personne n’a pu stopper son irrésistible ascension. Un des meilleurs attaquants du XXIe siècle, tout simplement. Avec, en prime, un charisme irrésistible.

Parcours en sélection : Individuellement brillant, mais finalement assez frustrant en termes d’accomplissement collectif. Malgré une génération exceptionnelle, la Côte d’Ivoire a échoué par deux fois en finale de la CAN, en 2006 et 2012. En Coupe du monde, les Eléphants, il est vrai peu gâté par le tirage au sort, n’ont pas franchi le premier tour en 2006 comme en 2010. Pourtant, Drogba affiche des statistiques impressionnantes en sélection, dont il est le buteur le plus prolifique de l’histoire avec 58 buts. Il reste aussi le premier joueur ivoirien à jamais avoir marqué en phase finale de Coupe du monde. Au Mondial, il a quand même marqué face à l’Argentine et au Brésil. Pas mal, même si ça n’efface pas un sentiment d’inachevé.

Parcours en club : Brillantissime. Il a déjà 24 ans quand il quitte Le Mans pour Guingamp. C’est là qu’il commence à vraiment faire parler de lui. Un an plus tard, il signe à Marseille. Il n’y restera qu’une saison, mais quelle saison ! Finaliste de la Coupe UEFA, l’Ivoirien flambe sur la Canebière. Au point que l’OM ne peut garder sa star devant le pont d’or de Chelsea. DD va rester huit saisons à Londres, devenant un pion essentiel des Blues. Deux fois meilleur buteur de Premier League, trois fois champion d’Angleterre, quatre fois vainqueur de la Cup et deux fois de la Coupe de la Ligue, il décroche la Ligue des champions en 2012.

Le must : Sa finale de Ligue des champions 2012 contre le Bayern, justement. Il a été le symbole du refus de la défaite de Chelsea et le héros de la victoire des Blues. Son but égalisateur à deux minutes de la fin, puis son penalty libérateur lors de la séance de tirs au but ont fini de l’ancrer pour de bon dans la légende du club londonien. Quelle meilleure conclusion à son exceptionnelle carrière anglaise ?

La stat: 46. Le nombre de buts de Drogba en Coupe d’Europe. Meilleur buteur de la Coupe UEFA en 2004 avec l’OM, il est ensuite devenu le meilleur buteur de l’histoire de Chelsea sur la scène européenne. Drogba a toujours brillé en Coupe d’Europe, avec une moyenne de 0,54 but par match, plus élevée que son ratio en championnat.

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5. SALIF KEITA

Pays: Mali

Date de naissance: 8 décembre 1946

Lieu de naissance: Bamako

Poste: Attaquant

En bref: Un joueur si marquant que son club finira par choisir son surnom comme emblème. Une figure si évocatrice qu’on fera un film de sa vie. Un buteur insatiable, doublé d’un artiste.

Parcours en sélection: Son talent était si précoce que Salif Keita est devenu international pour la première fois à l’âge de… 15 ans. Aujourd’hui encore, cela reste un record. Pourtant, sa carrière avec la sélection malienne n’a jamais atteint les sommets de son parcours dans ses différents clubs. Son principal fait d’armes reste la CAN 1972, où il avait atteint la finale. Mais, blessé, il ne l’avait pas jouée et n’avait d’ailleurs pas inscrit un seul but au cours du tournoi.

Parcours en club: Salif Keita est inévitablement associé à l’AS Saint-Etienne. L’anecdote de son arrivée dans le Forez est archi-connue mais si savoureuse qu’on ne peut que la resservir. Pour ceux qui l’ignoreraient, Keita a donc débarqué à Orly un jour d’automne, en 1967. Il hèle un taxi et lui demande de l’emmener… au stade Geoffroy-Guichard, à Saint-Etienne. La nouvelle recrue de l’ASSE a donc d’abord coûté cher à son club. Mais il n’aura pas à le regretter. Dès sa première saison, il inscrit douze buts en championnat. Puis c’est l’orgie. Les quatre années suivantes, il totalise 113 buts en D1, soit 28 en moyenne par saison ! Il devient la star incontournable des Verts, régale le public forézien de ses dribbles géniaux et de son sens du but. Il conquiert trois titres de champion de France avec Saint-Etienne sous le commandement d’Albert Batteux et décroche le tout premier Ballon d’Or africain en 1970. L’histoire se termine en queue de poisson avec les Verts après son transfert à Marseille en 1972. Il ne reste qu’une saison sur la Canebière avant de filer en Espagne, à Valence. S’il ne retrouvera jamais tout à fait son rythme de croisière stéphanois, il restera toujours prolifique. Mais Keita n’a jamais vraiment quitté Saint-Etienne. En 1968, le club a adopté la panthère noire, surnom de son buteur malien, en guise d’emblème.

Le must: Sa campagne 1970-71 avec Saint-Etienne. Cette saison-là, Keita inscrit 42 buts. Un seul joueur a fait mieux dans l’histoire du Championnat de France: Josip Skoblar, auteur de 44 buts… la même année. En fin de saison, il réussit même un enchainement inédit, en signant un sextuplé puis un quadruplé lors de deux matches consécutifs à Geoffroy -Guichard !

La stat: 10. Le nombre de fois où Salif Keita a inscrit au moins trois buts en Ligue 1. Il a signé un sextuplé, deux quadruplés et sept triplés. A tout cela, on peut ajouter plus d’une trentaine de doublés.

6. ABEDI PELE

Pays: Ghana

Date de naissance: 5 novembre 1964

Lieu de naissance: Domé

Poste: Milieu de terrain

Prendre Pelé comme pseudo, c’était osé. Le simple fait que personne ne songe à s’en offusquer suffit à mesurer à quel point Abedi Ayew s’est montré digne de son prestigieux patronyme d’emprunt. Précoce, il était déjà présent lors de la CAN 1982 à seulement 17 ans. Après avoir beaucoup bourlingué en début de carrière, il se fixe en France à l’âge de 21 ans. Révélé à Niort, c’est à Marseille qu’il gagnera ses lettres de noblesse. Pourtant, son premier passage en Provence déçoit quelque peu. Après s’être relancé à Lille, Abedi revient sur la Canebière en 1990. Il y vivra trois saisons absolument triomphales. Avec la créativité de sa patte gauche en guise d’atout majeur, Pelé devient un pilier du grand OM, celui qui remporte la Ligue des champions en 1993, deux ans après avoir atteint la finale. Il est d’abord le complément idéal de Papin et Waddle, puis celui de Boskic et Völler lors de la campagne 1992-93. C’est lui, lors de la finale de Munich face à l’AC Milan, qui dépose le ballon sur le crâne de Basile Boli pour le but victorieux, après avoir lui-même obtenu le corner. Il signe également un triplé historique et mérité au palmarès du Ballon d’Or Africain (1991, 92, 93). Par la suite, il montre de beaux restes à Lyon ou au Torino, mais sa période de gloire reste incontestablement celle de son deuxième séjour marseillais. Celle qui a fait de lui un des plus grands joueurs africains de l’histoire.

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7. RABAH MADJER

Pays: Algérie

Date de naissance: 15 décembre 1958

Lieu de naissance: Alger

Poste: Attaquant

Madjer, c’est d’abord un match. Un but. Un geste. Une géniale inspiration, qui prend le pas sur tout ce qu’il a pu accomplir avant, après, autrement et ailleurs. 1987, Vienne, finale de la Coupe des clubs champions. Le Bayern Munich, grand favori, mène 1-0 face au FC Porto. Dos au but, à trois mètres de la cage gardée par Jean-Marie Pfaff, Madjer choisit alors la talonnade plutôt que de se retourner pour frapper en pivot. De fait, il surprend tout le monde. Porto remportera cette finale et Madjer laissera son nom à ce geste, comme Panenka avec son penalty des années auparavant. Il serait pourtant injuste de réduire Madjer à sa talonnade. Quelques mois plus tard, il inscrit le but de la victoire du FC Porto face au Penarol lors de la Coupe intercontinentale (2-1). Madjer, c’est aussi 31 buts en 87 sélections avec l’Algérie. De son but lors de l’historique victoire face à l’Allemagne au premier tour de la Coupe du monde 1982 à la CAN 1990, remportée à domicile par l’Algérie et dont il fut sacré meilleur joueur, ce magnifique technicien a aussi écrit quelques belles pages en sélection. Même si, d’une certaine façon, il restera éternellement prisonnier de sa géniale talonnade. Ce geste lui a apporté la gloire mais a également figé sa carrière.

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8. THOMAS NKONO

Pays: Cameroun

Date de naissance: 20 juillet 1956

Lieu de naissance: Dizangue

Poste: Gardien de but

Sans doute le plus grand gardien de but de l’histoire du football africain. Le plus marquant en tout cas. Elégant, charismatique, il fut avec Roger Milla l’autre grande figure de la sélection camerounaise. Brillant lors des Coupes du monde 1982 et 1990, il a également vécu une belle carrière en club. En 1978, il est le héros de la Coupe des champions africaine, qu’il remporte avec le Canon de Yaoundé. NKono a alors 22 ans. Son Mondial 1982, en Espagne, lui permet ensuite de signer à l’Espanyol Barcelone, où il restera neuf saisons. En 1988, il vit une belle aventure en Coupe de l’UEFA. L’Espanyol atteint la finale mais, malgré une victoire 3-0 à domicile à l’aller, cède au retour face au Bayer Leverkusen. C’est en le voyant évaluer lors de la Coupe du monde 2010 en Italie, en 1990, que Gianluigi Buffon a décidé de devenir gardien de but. En guise d’hommage, il donnera même le prénom de son idole d’enfance à l’un de ses fils.

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9. LARBI BEN BAREK

Pays: Maroc

Date de naissance: Né le 16 juin 1917 (décédé le 16 septembre 1992)

Poste: Attaquant

« Si je suis le roi du Football, alors Ben Barek en est le Dieu ». La célèbre phrase de Pelé à l’encontre de Larbi Ben Barek ne dit pas tout de ce pur génie du jeu que fut l’enfant de Casablanca. Mais elle témoigne bien du respect qu’il a inspiré à ses pairs. Ben Barek, ou l’épopée d’un destin hors du commun. Né en 1917, très vite orphelin, il découvre le football à l’adolescence après avoir touché à la boxe et à la course à pied. Son choix sera judicieux. Il débarque à Marseille en 1938 et évolue dans la foulée en équipe de France. Lors de sa première sélection, à Naples, face à l’Italie, il est hué par le public. La Stampa parle « d’Il Negro tricolore ». Mais Ben Barek, chantant la Marseillaise à pleins poumons, est tout de suite adopté par les supporters des Bleus. A l’époque, le Maroc est sous protectorat français. Voilà comment, par un drôle de paradoxe, Ben Barek le Marocain connaitra une carrière longue de 15 années sous le maillot tricolore, malgré une longue interruption due à la Guerre. Après avoir relancé sa carrière au Stade Français en 1945, il exportera aussi son talent en Espagne, devenant champion avec l’Atletico Madrid (entrainé par Hellenio Herrera) à deux reprises en 1950 et 1951. Revenu à Marseille, à 40 ans, il régalait encore le public du Vélodrome de ses dribbles assassins. On le surnommait « La Perle Noire ». Sobriquet dont sera aussi affublé Pelé à ses débuts. Pelé, héritier de Ben Barek. Le géant brésilien n’aurait pas renié cette filiation.

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10. NWANKO KANU

Pays: Nigeria

Date de naissance: 1er août 1976

Lieu de naissance: Owerri

Poste: Attaquant

Le Nigeria a fourni au football mondial une kyrielle de grands talents depuis une vingtaine d’années. Nwakwnko Kanu, pour ses qualités intrinsèques comme pour son parcours, est peut-être le plus éminent de tous. Cet attaquant au profil atypique (épais comme une feuille de papier, il culmine à 1,97m) vient tout juste de fêter ses 17 ans lorsqu’il se révèle en devenant champion du monde des Moins de 17 ans avec le Nigeria. Il inscrit cinq buts et l’Ajax saute sur l’occasion. Pendant trois ans, il va faire le bonheur du club néerlandais, au sein d’une génération dégoulinant de talents, qui se hissera au sommet en remportant la Ligue des champions 1995. Kanu, titulaire dans cette baby dream team, a 18 ans et il est déjà une star. La finesse de son jeu, et son agilité, malgré sa taille, font des merveilles. L’année suivante, nommé capitaine, il mène le Nigeria au titre olympique à Atlanta, inscrivant notamment deux buts face au Brésil en demi-finale, le premier pour arracher la prolongation à l’ultime minute, le second pour offrir la victoire aux siens. Deux jours après avoir fêté ses 20 ans, Kanu, triomphant, ramène la médaille d’or au pays. Il est sacré Ballon d’Or africain en fin de saison. Rarement un footballeur africain aura connu autant de succès si tôt dans sa carrière. On le croit parti pour dominer sa génération des années durant. Ce ne sera pas le cas. A peine revenu de son rêve olympique, il signe à l’Inter, où une malformation cardiaque est détectée. Le président Moratti finance l’opération, mais en deux et demi, il ne jouera qu’une poignée de matches (douze au total) avec le club lombard. C’est à Arsenal qu’il va relancer sa carrière en février 1999. Chez les Gunners, il revit littéralement et obtient d’ailleurs en fin d’année son deuxième Ballon d’Or continental. Mais après trois premières bonnes saisons, son temps de jeu s’estompe de plus en plus. Il quitte Arsenal en 2004 et, malgré son jeune âge (il n’a alors que 28 ans), jamais il ne retrouvera son lustre d’antan. Mais son exceptionnel début de carrière a suffi à l’installer dans la légende du football africain.

11. LAKHDAR BELLOUMI

Pays: Algérie

Date de naissance: 29 décembre 1958

Lieu de naissance: Mascara

Poste: Milieu de terrain

L’Algérie lui doit ses plus belles heures de gloire et de fierté. Avec près de 150 capes de la fin des années 70 à la fin des années 80, Lakhdar Belloumi a été une des grandes figures de la sélection algérienne qui a émergé au sommet à cette époque. Quart de finaliste des Jeux de Moscou (avec la fameuse victoire 5-1 au Maroc lors des qualifications pour les J.O., point de départ de cette génération dorée) l’Algérie illumine surtout la Coupe du monde 1982 en battant l’Allemagne (2-1) au premier tour. Un des plus retentissants exploits de l’histoire de l’épreuve. Ce jour-là, Belloumi signe le deuxième but, celui de la victoire.

Performance qui lui vaut notamment de figurer dans l’équipe du reste du monde qui affronte une sélection européenne à New York lors d’un match de gala, juste après le Mondial. Au cours de ce match, il marque un but à Dino Zoff. Sacré Ballon d’Or africain l’année précédente, en 1981, le natif de Mascara est alors au sommet de son art. Son grand regret? Ne jamais avoir remporté la Coupe d’Afrique des Nations. Il n’aura jamais évolué en Europe non plus. Après la Coupe du monde 1982, le PSG, Saint-Etienne, Séville et même le Barça veulent le recruter. Mais la loi, stricte, interdit à tout joueur de moins de 28 ans de quitter le pays sans une autorisation présidentielle. La loi changera en 1984. Mais quand il aura la possibilité de partir, une grave blessure l’en empêchera. Reste que Lakhdar Belloumi a marqué durablement le football algérien et africain. Et si Madjer a sa talonnade, Belloumi, lui, reste le dépositaire d’un autre geste bien connu: la passe aveugle, dont il était le maitre.

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12. RASHIDI YEKINI

Pays: Nigeria

Date de naissance: 23 octobre 1963 ( décédé le 4 mai 2012)

Lieu de naissance: Kaduna

Poste: Attaquant

Yekini, c’est d’abord une image. Forte, indélébile. Dallas, 1994. Le Nigeria corrige la Bulgarie (3-0). Rashidi Yekini hurle sa joie, accroché aux filets du but adverse. Il venait d’inscrire le tout premier but de son pays en phase finale de Coupe du monde. On le disait asocial, solitaire à l’extrême, et bouffé par de terribles angoisses. Elles ont fini par l’emporter. Yekini est mort à 48 ans, en mai 2012. Une vie de gloire achevée dans la misère. Surpuissant avec son cou de taureau, il reste une légende du football nigerian, le dieu d’une sélection où il a constamment brillé, inscrivant 37 buts en 58 matches, avec deux titres de meilleur buteur de la CAN en 1992 et 1994. Sa carrière en club fut moins brillante, même s’il carburait à près d’un but par match au Vitoria Setubal. Mais les grands clubs européens ne lui ont jamais ouvert ses portes.

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13. HOSSAM HASSAN

Pays: Egypte

Date de naissance: 10 août 1966

Lieu de naissance: Helwan

Poste: Attaquant

Grande figure du football égyptien. Longtemps recordman des sélections, il a évolué sous le maillot national jusqu’à l’âge de 42 ans, durant plus de deux décennies ! Auteur de 83 buts avec l’Egypte (en 170 sélections), Hossam Hassan possède un palmarès hors normes, avec notamment trois victoires en Coupe d’Afrique des Nations, la dernière en 2006, à 39 ans. Comme un symbole, lors de sa première cape, en 1985, il avait remplacé à quelques secondes du terme l’autre légende des Pharaons, Mahmoud El-Khatib. Il était un des piliers de son équipe nationale lorsque celle-ci prit part à la phase finale de la Coupe du monde 1990. Placée dans un groupe redoutable, avec les Pays-Bas, l’Angleterre et l’Eire, l’Egypte n’avait pas réussi à franchir le premier tour mais elle n’avait pas perdu un seul match. Un véritable exploit.

C’est lui qui avait offert à l’Egypte sa place en Italie en inscrivant le but de la qualification contre l’Algérie. Un peu frustre techniquement, Hassan, monstre de détermination et leader né, compensait par son engagement féroce et son sens du but. A l’exception de deux saison en Europe (au PAOK Salonique et Neuchâtel) dans la foulée du Mondial 1990, Hossam Hassan a passé l’intégralité de sa carrière au pays. Il a notamment remporté 14 titres de champion d’Egypte (!) et la Ligue des champions d’Afrique. Sélections et clubs réunis, il affiche un des plus grands palmarès de l’histoire du football africain. Eminemment populaire, il a pourtant failli payer très cher, avec son frère Ibrahim, son soutien au président Moubarak il y a deux ans.

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14. YAYA TOURE

Pays: Cote d’Ivoire

Date de naissance: 13 mai 1983

Lieu de naissance: Abidjan

Poste: Milieu de terrain

Le Patrick Vieira ivoirien. Encore que cette façon de le présenter soit trop réductrice. Yaya Touré n’a plus besoin d’être comparé à qui que ce soit. A bientôt 30 ans, il s’est imposé comme un des meilleurs joueurs du monde à son poste et comme un des meilleurs joueurs du monde tout court. Médiatiquement moins en vue qu’un Drogba ou un Eto’o, il affiche depuis plusieurs saisons une constance dans la performance qui l’ont naturellement imposé comme une référence. Fin technicien malgré sa grande taille, il possède à la fois le bagage technique suffisant pour accélérer le jeu et les qualités physiques pour exceller dans son rôle de milieu défensif, dont il a su s’émanciper au fil des ans. Après avoir bourlingué en Belgique, en Grèce ou en France (Monaco), Touré débarque à Barcelone à l’été 2007. Il y restera trois saisons, devenant le premier joueur ivoirien à remporter la Ligue des champions, en 2009. Mais depuis son transfert à Manchester City, il a encore pris une autre dimension. Son abattage, l’étendue de sa palette et sa qualité de passes font merveille. Ce n’est pas pour rien qu’il a été désigné meilleur joueur africain en 2011 et 2012. A l’instar d’un Drogba, il lui manque la consécration avec l’équipe nationale. Ses deux défaites en finale de la CAN avec la Côte d’Ivoire demeurent une blessure.

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15. KALUSHA BWALYA

Pays: Zambie

Date de naissance: 16 août 1963

Lieu de naissance: Mufulira

Poste: Attaquant

Une des très grandes stars africaines de la fin des années 80 et du début des années 90. Arrivé à 22 ans en Belgique, au Cercle Bruges, il devient une star internationale lors des Jeux Olympiques de Séoul, en 1988. La Zambie est la révélation du tournoi. Elle écrase l’Italie (4-0), qui compte pourtant dans ses rangs des joueurs comme Andrea Carnevale, Mauro Tassoti, Stefano Tacconi, Ciro Ferrara ou Paolo Virdis. Kalusha signe un triplé, dont un but sur coup-franc qui mystifie le mur italien et Tacconi. Il termine deuxième meilleur buteur du tournoi olympique avec six buts, derrière un certain Romario. Elu Ballon d’or africain, il entre dans la légende du continent noir et rejoint le PSV Eindhoven, où il restera six ans, retrouvant au passage Romario. Kalusha Bwalya est aussi un miraculé.

Le 27 avril 1993, la sélection zambienne est décimée par un accident d’avion alors qu’elle se rend au Sénégal pour disputer un match de qualification à la Coupe du monde 1994. 30 personnes trouvent la mort, dont 18 joueurs. Bwalya, resté aux Pays-Bas, devait rejoindre l’équipe quelques heures plus tard. Il devient orphelin. Un an plus tard, malgré cette tragédie, la Zambie, portée par Kalusha Bwalya, atteindra la finale de la CAN. De ce drame, et de l’épopée de la CAN suivante, il retiendra une seule leçon: la solidarité et l’esprit collectif soulèvent des montagnes. « Vous pouvez avoir 200 millions de pros à Chelsea, à l’Inter ou à Barcelone, expliquait-il récemment, mais s’ils ne savent pas jouer ensemble, ça ne sert à rien et ils ne gagneront jamais rien. » Devenu sélectionneur puis président de la fédération zambienne en 2008, il n’est pas peu fier de la victoire de son pays à CAN en 2012. Sans stars, mais avec un collectif irréprochable.

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16. PIERRE KALALA

Pays: République démocratique du Congo

Date de naissance: 22 novembre 1939

Lieu de naissance: Likasi

Poste: Attaquant

Pierre Kalala Mukendi a été le plus grand joueur africain de sa génération. Attaquant au gabarit gigantesque (1,85m, plus de 90 kilos du temps de sa splendeur), il a connu son apogée dans la seconde partie des années 60, aussi bien avec son club, le Tout Puissant Mazembé (Tout Puissant Engelbert à l’époque), qu’avec la sélection congolaise. Deux années de gloire (1967 et 1968) suffiront à l’ancrer définitivement dans le livre d’or du football africain. Kalala remporte deux saisons de suite la Coupe d’Afrique des clubs champions avec le TPM. Puis, en 1968, il porte pour la première (et unique à ce jour) fois le football congolais au sommet de l’Afrique lors de la CAN. Il en devient le héros incontournable en inscrivant l’unique but de la finale contre le Ghana. Il mit un terme à sa carrière à 35 ans, en 1974, en ayant effectué toute sa carrière dans son pays. Les transferts vers l’Europe étaient rares à l’époque. Mais Kalala aurait largement eu les moyens de s’imposer dans les grands clubs du Vieux Continent.

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17. BADOU ZAKI

Pays: Maroc

Date de naissance: 2 avril 1959

Lieu de naissance: Sidi Kacem

Poste: Gardien de but

Un des plus grands gardiens africains de l’histoire. Si la CAN lui a laissé un parfum d’inachevé, avec trois défaites en demi-finale, la Coupe du monde lui a donné définitivement ses lettres de noblesse. En 1986, le Maroc, dont Zaki est le capitaine, réussit l’exploit de s’extirper d’un groupe où figuraient l’Angleterre, le Portugal et la Pologne, en terminant à la première place. Pour la première fois, un pays africain franchissait le premier tour du Mondial. Le Maroc s’inclinera en huitièmes face à la R.F.A., après prolongation. Zaki évolue lors de cette Coupe du monde à un niveau exceptionnel, ce qui lui vaudra le Ballon d’Or africain cette année-là, et un transfert au Real Majorque, où il restera six ans. En 1990, il est notamment élu meilleur gardien de la Liga.

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18. RACHID MEKHLOUFI

Pays: Algérie

Date de naissance: 12 août 1936

Lieu de naissance: Sétif

Poste: Attaquant

L’enfant de Sétif, qui a porté les couleurs de l’équipe de France puis celles de l’équipe d’Algérie, lorsque celle-ci a acquis son indépendance. Entre les deux, il fut membre de l’équipe du FLN. La carrière de ce formidable attaquant a épousé l’époque troublée de la guerre d’Algérie. Sa carrière s’en est trouvée bouleversée. Sous l’égide de Jean Snella, il a contribué au tout premier titre de champion de France de l’AS Saint-Etienne, en 1957. Il reviendra chez les Verts dans les années 60, pour conquérir trois nouvelles couronnes nationales, devenant une des figures emblématiques du club du Forez. Il fut également champion du monde militaire en 1957, sous le maillot bleu. Et sans son retour au pays, il aurait probablement été sélectionné pour la Coupe du monde 1958. Mais son destin était ailleurs. Avec l’équipe du FLN, forte d’une trentaine de membres, il dispute près de 80 matches en quatre ans. Un sacrifice à la fois sportif et financier pour ceux qui, comme lui, avaient une carrière assurée dans l’Hexagone. Mais avant 1958 et après 1962, la France, et Saint-Etienne, surtout, a eu l’occasion d’admirer ses talents.

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19. LAURENT POKOU

Pays: Cote d’Ivoire

Date de naissance: 10 août 1947

Lieu de naissance: Abidjan

Poste: Attaquant

Un pionnier. Laurent Pokou fut le premier joueur ivoirien à tenter sa chance chez les pros en dehors de son pays. C’est sur les conseils de Pelé en personne qu’il franchira le cap. La CAN lui avait offert une renommée internationale lorsqu’il fut sacré meilleur buteur coup sur coup en 1968 et 1970, inscrivant 14 buts au cumul de ces deux éditions. En 1973, il rejoint donc l’Europe et la France. A 26 ans, il s’engage à Rennes. Il y multiplie les exploits, à l’image de ce but d’anthologie marqué face à Saint-Etienne, en mars 1974. La suite de sa carrière sera polluée par une foule de blessures. Mais pour le football ivoirien, il y a un avant et un après Pokou. Didier Drogba, qui a écrit la préface de sa biographie, le considère comme son modèle. « Il est notre Zidane à nous ! », a-t-il confié.

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20. EL HADJI DIOUF

Pays: Sénégal

Date de naissance: 15 janvier 1981

Lieu de naissance: Dakar

Poste: Attaquant

L’ego de Samuel Eto’o, mais sans la carrière qui va avec. Il n’est pas interdit de penser qu’El Hadji Diouf s’est un peu perdu en cours de route après un départ en fanfare. Après avoir quitté Lens, il a alterné le correct et le catastrophique en Angleterre, de Liverpool à Leeds en passant par Bolton, Sunderland et Blackburn. Une carrière erratique, ponctuée de quelques jolis moments, du côté de Bolton par exemple. En 2006-2007, il forme là-bas un duo intéressant avec Nicolas Anelka et sera même élu parmi les 15 meilleurs joueurs de Premier League. Mais il a aussi rendu fou quelques entraineurs, dont Gérard Houllier et Sam Allardyce. Globalement, le meilleur, Diouf l’avait gardé pour le début. A 21 ans, il avait mangé son pain blanc. Lens lui doit d’avoir frôlé le titre de champion de France en 2002, lorsqu’il faisait les beaux jours de Bollaert. Le RCL a sans doute perdu le titre au cœur de l’hiver, lorsque son attaquant sénégalais est parti à la CAN. Lors de cette même CAN, le Sénégal se hisse en finale, perdue aux tirs au but. Mais quelques mois plus tard, Diouf éclabousse de son talent la Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon. Le Sénégal se hisse en quarts de finale, égalant le « record africain » du Cameroun douze ans plus tôt. Diouf est alors au sommet de son art. Fin 2002, il reçoit son deuxième Ballon d’or africain consécutif. Doublé inédit depuis Abedi Pelé. Il n’a que 21 ans. L’avenir lui appartient. Il n’en tirera pas complètement parti.

Laurent Vergne (eurosport.fr)

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