Cameroun - Musique. Avant-scène: Les répartitions à la Socam s’ouvrent ce jour

Souley ONOHIOLO | Le Messager Lundi le 24 Juin 2013 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour marquer les esprits et montrer aux ayants droits, que le retour de la sérénité est possible et pointe à l’horizon, l’équipe que conduit Moussa Haïssam frappe un bon « coup » en mettant en répartitions une « modeste » somme de quarante millions Fcfa représentant la part de la Socam sur les versements de la Crtv.

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Vendredi, 21 juin 2013. Il est un peu plus de 19 heures 30 minutes au siège de la société civile camerounaise de gestion collective du droit d’auteur de l’art musical (Socam). Le bureau qui tenait lieu d’espace de travail d’Aron Kabelok, le Dg déchu, grouille de monde. A l’intérieur, l’on reconnaît facilement Etemé JP Ferdinand, Ambroise Messi, Tony Ngon, Charly Nellè, artistes musiciens, membres du comité provisoire de gestion, une instance mise sur pied, à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire, tenu le 05 juin du mois courant. Assis dans le fauteuil rembourré de l’ex-Dg, l’on aperçoit l’inamovible producteur et éditeur de musique, Moussa Haïssam. Porté à la présidence du comité provisoire de gestion, le nouvel homme fort qui a reçu mandat d’effectuer avec le Daf, Gabriel Bikoula Ateba, toutes les opérations de banques dans le compte de la Socam, s’affaire à la signature d’une volumineuse paperasse faite des feuillets et des chèques, destinés aux artistes et ayants droits, programmés pour bénéficier des répartitions qui débutent ce lundi 24 juin 2013.

«La tâche est ardue et immense certes; mais en terme de challenge, c’est un défi que nous devons relever» commente Moussa Haïssam. Pour une des rares fois, le siège n’est pas tourmenté. L’on perçoit une certaine sérénité. On est loin des batailles de clochers, des querelles stériles, des chamailleries lugubres et des incantations suspectes qui visent l’occultisme. On parle enfin de ce pourquoi, cette société a été créée: la collecte et la répartition aux ayants droits, de la redevance relevant du droit d’auteur et des droits voisins du droit d’auteur. Signe des temps ou chant du cygne ? Quarante millions Fcfa à redistribuer à 840 ayants droits, la cagnotte est vraisemblablement maigre « En terme d’argent, c’est de la pitance ; mais il vaut mieux qu’on se partage la « misère », au lieu d’affecter cet argent à autre chose » clament en chœur, les membres du comité provisoire. Et ils ont bien raison; car en pareille circonstance, le geste et l’action comptent plus que le contenu ou l’épaisseur de l’enveloppe. En d’autres occasions, comme cela est remarqué depuis longtemps dans la gestion des organismes de gestion collective, on aurait fait dans le « bla-bla » et la cupidité en affectant cet argent à la rubrique « fonctionnement » au détriment des membres qui sont délaissés dans la dèche et les misères permanentes.


Entre défis et lueur d’espoir

Lorsque l’on pousse la curiosité au bout, il se lit dans l’expression du visage du président Moussa Haïssam, la détermination et la ferme volonté du comité qu’il dirige, d’ouvrir une nouvelle ère faite d’espérance et de rêve. A titre d’illustration, les 840 membres mis en répartition, sont la résultante d’un travail de sélection élaboré par la commission d’identification et celle de répartition qui ne se sont plus réunies, ni siégé depuis près de trois ans. « Cela fait plus de neuf mois que les artistes attendent ; la tête et le cœur dirigés vers la Socam ; mais toujours rien. Une fois que la commission permanente de médiation et de contrôle (Cpmc), a fait confiance au comité provisoire en reversant les quarante millions représentant la part de la Socam après une répartition inter sociale, de l’argent versé par la Crtv, nous avons pensé offrir une bouffée d’oxygène aux artistes pour leur permettre de souffler en attendant la grande répartition du mois de septembre» martèle Moussa Haïssam.

Et d’ajouter que la stratégie que le comité juge révolutionnaire est inspirée par la volonté du président de la Cpmc, Dr. Aba’a Oyono Jean Calvin. « Il a recommandé la nécessité de faire les répartitions tous les trimestres » conclut Moussa Haïssam. Espérons que cette nouvelle trouvaille ne sera pas à l’image de la rosée du matin qui disparaît dès les premiers rayons de soleil.

 

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