Cameroun - Musique. Cameroun - Droits d'auteur: Jean Calvin Aba'a Oyono sort de sa réserve

NADINE GUEPI | Mutations Mardi le 23 Juillet 2013 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Au cours d'une conférence de presse vendredi, le Président de la Cpmc a annoncé la faillite de la Socam.

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«A ceux qui fonctionnaient à l'image d'un gourou qui tient une secte, il est temps de se convertir. Je suis au courant de toutes les pratiques illégales qui ont mors à la Société civile de l'art musical (Socam). Ici, il y a des perceptions directes que la Commission Permanente de Médiation et de Contrôle (Cpmc) ne contrôle pas. Pourtant la loi exige que les perceptions soient reversées sur un compte de dépôt. L'assainissement a commencé par la tête», a tranché le Président de la Cpmc, Jean Calvin Aba'a Oyono, au cours d'une conférence donnée au siège de la Socam. D'après ses aires, la Socam est pratiquement en faillite du point de vue managérial et des ressources humaines les arriérés de salaire, les mois de loyer impayés, les dettes dues aux fournisseurs témoignent de cet état des choses.

Il ne s'est d'ailleurs pas gêné pour user de pédagogie «l'impôt est une perception obligatoire qui est sous une contrainte de l'Etat. Tandis que la créance salariale dont fait partie le droit d'auteur n'est pas soumise à la contrainte. Depuis 2000 l'Etat a dit que le payement est obligatoire mais les utilisateurs de l'œuvre de l'esprit ne payent pas et pas de recouvrement est synonyme de la mort du droit d'auteur».

Par la suite, il a martelé à suffisance que l'Etat qui a érigé le droit d'auteur ne s'acquitte pas de sa tâche «j'ai adressé une facture à l'Etat qui n'a jamais payé jusqu'ici». Les hommes de médias y sont également passés. M. Aba'a Oyono n'entend plus subir des atteintes portés à son honneur «tous les propos des journalistes que je vais qualifier de diffamatoire seront portés devant le juge» a-t-il avertit, toutes griffes dehors.

Pour ceux qui se demandent pourquoi cette mise au point, M. Aba'a Oyono a la réponse «je sais qu'on m'a toujours trouvé avare en déclaration. C'est juste que le droit d'auteur au Cameroun, est un terrain sinueux et difficultueux. Il valait mieux prendre le temps. Et 06 mois passés à la tête de la Cpmc, il est temps de dresser un état des lieux de l'art musical. Mon mandat induisait l'assainissement et l'élargissement de l'assiette de perception. Hier (18 juillet, date de la déposition de Odile Ngaska, ex pca de la Socam) était l'aboutissement de cet assainissement débuté en mai», a-t-il déclaré.

«J'ai un devoir d'ingratitude lorsque je fais mon travail même si je suis un serviteur de l'Etat. Je ne sais pas quelle autre preuve de mon indépendance vous voulez», a-t-il conclu avant de présenter la nouvelle équipe dirigeante de la Socam jusqu'à la tenue de l'Assemblée générale élective: Bridget Fominji, Pca, Moussa Haissam, nouveau Directeur général, Ferdinand Eteme, représentant de la Socam auprès de la Cpmc, M. Ateba, Directeur des affaires administratives et financières de la Socam. 

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