Cameroun - Musique. Cameroun - Ama Tutu Muna: «La CMC n’existe plus, elle a été dissoute…»

Alain NOAH AWANA | Le Messager Mardi le 10 Septembre 2013 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Invitée de François Marc Modjom au «13 heures » du poste national de la Crtv, lundi 9 septembre 2013, la ministre des Arts et de la culture revient sur l’affaire qui oppose l’Etat du Cameroun à la Cameroon music corporation (Cmc) et assure que des actions administratives et judiciaires sont menées pour assainir la gestion de la Socam.

ADS


Nous avons entendu dire que la Police avait empêché l’installation d’un directeur général à la Socam. On en est où concrètement? Qu’elle est la situation?

Dans le cadre d’un conseil d’administration à Douala qui était interdit, les artistes ont voulu persister dans les résolutions de ce conseil d’administration et ont voulu installer un nouveau directeur général.


Un conseil d’administration, soit dit en passant, qui s’est tenu dans des conditions assez troubles…

Tout à fait. Il faut peut-être tout d’abord signaler que nous recevons la convocation de ce conseil d’administration un vendredi à 16 heures. Et le libellé lui-même, le texte n’est pas signé par la vice-Pca par intérim. Et non seulement il n’est pas signé mais tous les documents qui l’accompagnent ont des dates différentes. Il y a ces éléments, et en plus de cela, deux autres faits très importants. D’abord, il y a que l’agrément de la Socam a expiré depuis le 8 juillet et donc nous sommes dans une phase de tolérance administrative. Deuxièmement, il faut prévenir la tenue d’un conseil d’administration 15 jours avant la date. Dans le cas d’une tolérance administrative, la Socam devait se rapprocher de la tutelle pour qu’ensemble nous voyions les modalités pratiques pour que cette structure continue à être opérationnelle jusqu’au moment où l’agrément est renouvelé.


Ce que l’on entend dire de certains artistes c’est qu’il existe de nombreux blocages provoqués par l’administration, c'est-à-dire la tutelle. Est-ce que les artistes vous ont signifié leur malaise à ce sujet?

Pas du tout. Je veux dire qu’il existe juste quatre ou cinq artistes qui essaient d’installer le désordre dans l’environnement de la Socam. Il existe trois autres sociétés de gestion collective de droits d’auteur, mais nous n’avons jamais entendu toutes ces autres sociétés s’agiter outre mesure. Je pense qu’ils sont dans une phase d’assainissement. En début d’année, on l’avait dit : la récréation est terminée. La Cour suprême a pris des décisions par rapport à la défunte Cmc, puisqu’elle n’existe plus, elle a été dissoute. Et aujourd’hui, une certaine faction essaie de semer le trouble et fait de l’amalgame par rapport à une décision de la Cour suprême. Nous n’avons pas vocation à commenter des décisions de la Cour suprême. Voilà un peu de manière succincte ce qu’est l’environnement assez trouble que certains artistes essaient de créer. Mais, il s’agit d’une minorité, soit quatre à cinq artistes.


Peut-être bien qu’en remontant l’histoire, on pourrait revenir sur les circonstances dans lesquelles la présidente du Conseil d’administration de la Socam a été débarquée. Peut-être bien que c’est de là que partirait le problème…

Je reviens aussi pour dire qu’il y a eu un cas de malversation. Et c’est le conseil d’administration qui prend la décision dans un cadre réglementaire de débarquer la présidente Odile Ngaska.


Lorsqu’elle est débarquée avec l’un de ses soutiens, elle estime avec quelques uns de ses soutiens qu’il y avait vice de forme ; qu’elle n’aurait pas dû être débarquée au cours d’un conseil d’administration mais plutôt d’une assemblée générale dont elle était elle-même issue…

Le texte réglementaire prévoit, au niveau des statuts que le président du conseil d’administration peut être débarqué lorsqu’il s’avère que les membres du conseil décident qu’il n’est plus compétent et qu’ils n’ont plus confiance en sa gestion. Donc, c’était dans ce cadre que cela a été fait. Ils ont d’ailleurs commencé par leur directeur général et ensuite par la Pca.


Alors, on en est où concrètement aujourd’hui?

Concrètement aujourd’hui, nous avons eu une séance de concertation avec les membres de ce conseil et ils ont inclu d’autres artistes. Nous sommes en train de mettre en place un comité de réflexion. En fait, il était question de préparer l’Assemblée générale pour rapidement rendre la Socam opérationnelle. Nous avons dû reporter cette Assemblée générale après les élections législatives et municipales. Et nous avons pensé qu’il était utile de leur proposer un cadre pour qu’on puisse bien préparer cette assemblée parce qu’il se trouve qu’il y a certains manquements au niveau des statuts. Et c’est d’ailleurs pour cela que nous avons, de manière récurrente, un certain nombre de problèmes et l’on a l’impression que le ministère bloque ou bien qu’il n’est pas assez efficace. Nous savons très bien que les droits d’auteurs sont des deniers publics et nous nous posons la question de savoir comment demander à l’administration de mieux contrôler pour protéger les droits de ces artistes. Nous avons un certain nombre de dossiers que nous allons transmettre aux instances judiciaires. D’autres ont déjà été transmis. Il faut avoir des preuves de détournement et nous les avons. Nous voulons ainsi dire que nul n’est au dessus de la loi.

Retranscrit par Alain NOAH AWANA 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS