Cameroun - Cinéma. Cameroun - Scènes - Écrans Noirs 2014: Pas de places assises pour les Miss Cameroun

Gibrile KENFAK TSABDO | Le Messager Lundi le 21 Juillet 2014 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Elles n’ont pas eu l’opportunité d’assister à la cérémonie d’ouverture du festival cinématographique panafricain, qui a eu lieu samedi dernier au Palais des Congrès de Yaoundé.

ADS


Solange Ingrid Amougou ne se remettra pas de sitôt de sa désillusion samedi 19 juillet 2014 au Palais des Congrès. Alors que la présidente du Comité d’organisation Miss Cameroun (Comica) et sa délégation arpentent fièrement les marches du Palais, dans le cadre de la cérémonie d’ouverture de la 18ème édition du festival Écrans noirs, elles feront à peine une trentaine de minutes sur le site de l’évènement. Il est 21h35 minutes lorsqu’elle décide de rebrousser chemin. Approchée au sujet d’une telle décision, Mme Amougou répond sans ambages. «Le protocole nous a fait comprendre qu’il n’y a plus de places assises. Je ne m’en plains pas pour autant. Nous sommes venues en retard; et le fait que nous n’assisterons pas à l’évènement ne nous gêne aucunement», confesse-t-elle. Le responsable de la communication du Comica, Gilles Ntankap d’ajouter que cette situation est indépendante de leur volonté, eu égard à l’emploi de temps chargé des «filles» qui étaient dans une banlieue de Yaoundé pour préparer la finale de vendredi prochain, se défend-t-il.

Même les tractations avec le directeur du festival, Marcel Epée, se sont révélées infructueuses. Au grand désarroi des «ladies» qui ont dû faire contre mauvaise fortune bon cœur, quittant en catimini la grand’messe du cinéma africain. C’est la seule fausse note que seuls des « initiés » ont pu déceler samedi dernier. Tout avait pourtant bien commencé avec la traditionnelle Montée des marches, avec en bonne place le secrétaire général du ministère des Arts et de la culture (Minac), Mouhtar Ousmane Mey, qu’accompagnaient plusieurs personnalités notamment le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, la représentante résidente de l’Oms au Cameroun, Dr Fati Ndiaye, l’artiste Ekambi Brillant etc. Le thème retenu pour 2014 est «Cinéma : Art, commerce, industrie. Les cas marocain et nigérian. Quel choix pour l’Afrique centrale ?». Plusieurs nationalités ont répondu présents - quarante d’après le comité d’organisation - dans diverses catégories : fictions, courts et longs métrages, documentaires. Toutes choses qui contribueront à «promouvoir et célébrer le cinéma africain», tel que souligné par la présentatrice du jour, Nene Shadzeka de la Cameroon Radio Television (Crtv). Tout comme l’an dernier, le boulevard du 20 mai accueillera le village du festival. Les cinéphiles auront droit aux productions de films en salle au Goethe Institute et aux Instituts français de Yaoundé et Douala, ainsi que dans la salle de projection Sita Bella et la salle de conférence de la Cnps.


Le Maroc à l’honneur

«À la recherche du mari de ma femme». C’est le film d’ouverture qui a été projeté. Il porte la marque du réalisateur marocain Mohamed Abderrahmane Tazi. C’est l’histoire de Haj Ben Moussa, riche bijoutier de la ville de Fès qui semble gérer avec harmonie ses trois épouses : La 1ère épouse, Lalla Hobbi (madame mon amour ; Ndlr), la 2ème, Robea, qui a 20 ans de moins que son mari et la 3ème Houda qui ne cherche qu’à lui soutirer parures et bijoux. Cette dernière lui donne du fil à retordre au point d’être répudiée trois fois par son mari. De ce fait, ce dernier n’a plus le droit de reprendre sa femme, à moins qu’elle se remarie et se retrouve veuve ou répudiée par cet autre mari. Ce qui oblige Haj à se battre, quitte à mettre à contribution ses femmes et filles pour que Houda se remarie et divorce aussitôt. Une incursion dans les dédales de la polygamie qui ne fait décidément pas que des heureux.

Interrogés sur la question de savoir pourquoi c’est un film étranger qui ouvre le bal de cette édition, les organisateurs confient qu’ils tiennent essentiellement compte de la qualité des films, même si c’est un festival camerounais à l’origine. Et parce que l’édition 2014 rend hommage au cinéma marocain, de l’avis du délégué général du festival, Bassek Ba Khobio, le prétexte était tout trouvé. «Le cinéma marocain est l’un des plus productifs, des plus créatifs, des plus organisés et des plus prometteurs du continent. Quoi de plus normal donc conclut-il, que le festival Écrans Noirs ait choisi cette année de lui rendre hommage ?».

Gibrile KENFAK TSABDO (Stagiaire)

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS