Cameroun - Ccommunication. La presse camerounaise entre politique et mauvaise gouvernance

APA Mercredi le 25 Mars 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les titres des journaux du pays, parus mercredi, sont partagés entre la célébration, la veille, des trois décennies de vie du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) et des sujets liés à la mauvaise gouvernance.

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‘'L'Etat à l'arrêt'', dénonce le quotidien privé Emergence sur quatre colonnes en couverture, constatant que cette formation a mobilisé force personnels et moyens publics pour l'organisation de ses kermesses à travers le pays.

Et de s'insurger contre un ‘'férié de fait'' imposé par le parti et ses pontes, et qui a débouché ‘'sur une administration morte'' pendant une journée, ‘'une situation inexplicable pour un pays en construction''.

Ce fut, tempère le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, une grande occasion de solidarité nationale contre les exactions de la secte islamiste nigériane Boko Haram dans l'Extrême-Nord.

Les différents messages au cours des festivités marquant les trois décennies du parti au pouvoir, apprend-on alors, étaient principalement constitués d'appels au soutien des forces de défense et des populations victimes des violences du mouvement jihadiste.

Et la preuve que le Cameroun marque des points dans ce sens, souligne la publication, est que ses efforts allant dans le sens de l'accueil et de l'encadrement des personnes affectées viennent d'être salués par le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, actuellement en visite dans le pays.

Au plan de la gouvernance, l'hebdomadaire Repères épingle pourtant le parti du non moins chef de l'Etat Paul Biya et ses ‘'nouveaux mécènes'', qui lui permettent de conserver un standing enviable dans un contexte de crise.

Ce précieux soutien financier, écrit-il, permet en retour à ces acteurs économiques du secteur privé de bénéficier d'un parapluie fiscal ainsi que bien d'autres avantages, au détriment des caisses de l'Etat.

Quelques uns des bénéficiaires de ce régime de faveur devraient, dans les jours à venir, accompagner 54 fonctionnaires à la barre du Tribunal criminel spécial (TCS), si l'on en croit le bihebdomadaire Le Soir qui précise que les intéressés sont poursuivis pour détournement de biens publics en cascade, alors que de nouvelles auditions sont annoncées.

Dans le même registre des scandales économiques, Mutations, au terme d'une grande enquête, conclut que le gouvernement vient de gaspiller 2,5 milliards FCFA dans un projet agroindustriel de transformation du manioc à Sangmélima (Sud) aujourd'hui à l'abandon.

Il s'agit en réalité, précise le journal, de la conséquence de luttes d'influence au sein du gouvernement alors que, avant même que l'usine ne commence à fonctionner, les administrateurs ont déjà touché plus de 80 millions FCFA en terme de frais de mission, et autant pour les perdiems payés aux membres du comité de pilotage et de suivi du projet.

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