cameroun24.net - Le festival culturel des peuples fang venus du Gabon, de la Guinée Equatoriale du Congo Brazzaville et naturellement du Cameroun s’est tenu à l’esplanade de la place de fête d’Ambam du 15 au 20 juin dernier, une initiative du maire de la commune d’Ambam sous le haut patronage de la première dame du Cameroun.

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Les citoyens de la ville d’Ambam restent perplexes jusqu’à cet instant quant à l’esprit festif qui anime leur maire. Il y a quelque mois seulement Hyacinthe Mba Mbo alors maire de la commune d’arrondissement d’Ambam fêtait le premier anniversaire de sa mandature à Ambam. « Sa mairie » comme il aime le dire avait pris un coup énorme financièrement, quant à la tenue de cet anniversaire qui déplaçait ses convives de très loin. Les structures d’hébergement d’Ambam ont paru très étroites pour abriter tout ce beau monde venu célébrer l’anniversaire du maire. A peine cette population veut oublier ce dommage qui en fait n’apporte rien quant à l’amélioration de leurs conditions de vie au quotidien, qu’on l’engage encore dans une autre fête baptisée « festival des peuples fang », qui aux dires du principal organisateur les conduit à l’émergence. En fait, il s’agit d’un véritable show business orchestré avec les amis au nom des peuples fang, avec des délégations « étrangères », c’est normal. Plusieurs membres du gouvernement y étaient annoncés, sous fond de tapage médiatique à travers le média à capitaux publics qui a vu son DG effectuer ce déplacement. Certainement,  le fait que ce soit selon les organisateurs sous le patronage de la première dame du Cameroun les accordait déjà du crédit aux yeux de certains sponsors, et tous ceux qui pouvaient leur apporter une aide quelconque. Inspiré aussi par le fait que la première dame du Cameroun soit une dame de cœur et ambassadrice de bonne volonté auprès de l’unesco, et du fait que le Mvet instrument de musique traditionnelle a été reconnu comme patrimoine culturel par l’unesco devenait certainement un fond de commerce. Pourtant Ambam est une ville à faire de par sa position géographique, et les moyens financiers que peut générer cette collectivité paraissent très insuffisants pour parvenir aux besoins de ces populations.

En termes de besoins, on peut relever celui en eau, celui de la propreté par le ramassage des ordures pour ne citer que ces quelques exemples. Voilà ce que gagneraient les populations d’Ambam si son exécutif municipal ne se livrait pas au gaspillage des ressources. Si jeunesse savait, on multiplierait des actions de mobilisation de l’élite autour des idées de développement qui plairaient aux citoyens. Les citoyens d’Ambam lui reproche d’être imbu, qu’il n’écoute personne, n’a de respect pour personne et ne sait pas en faire des priorités. A l’écouter parler, selon Ndong Aloïs on dirait que la mairie d’Ambam a commencée avec lui, et qu’après lui que certainement ce sera le déluge.  

Car, pour  d’autres  personnes rencontrées à Ambam et ayant requises l’anonymat, le festival est bien mais, il n’en est pas une priorité. Ils pensent plus à la réfection des ruelles de quartiers qui sont dans un état d’impraticabilité, pire encore les points d’eau qui manquent. C’est dans ces errements qu’il avait été cité le 27 novembre 2014 à comparaitre à l’audience et par devant le tribunal de première instance d’Ambam statuant en matière correctionnelle par voie de citation directe à la requête de monsieur Bessong Paul. En fait, connaitre ses racines n’en ait pas une mauvaise chose, combien de noirs Américains remuent les méninges aujourd’hui pour retrouver leurs souches, ils sont bien nombreux. Hyacinthe Mba Mbo maire d’Ambam et initiateur de ce projet, pendant son allocution à parlé d’un retour aux sources pour une meilleure émergence des peuples fang. Pour lui, il s’agit d’une  intégration de ces peuples fang, qui sont au Gabon, en Guinée Equatoriale, au Congo Brazzaville et au Cameroun. Ambam pouvant se situer comme le carrefour de cette intégration du patrimoine culturel. Comme patrimoine matériel présenté dans les stands, on pouvait apprécier les objets d’art, les instruments de culture, les constructions anciennes des chefs traditionnels, les claies, les chaises faites en lianes, sans oublier l’aspect culinaire et bien d’autres. Comme patrimoine immatériel on a apprécié des rites initiatiques pour interroger les ancêtres, celui-ci a été conduit par Esaïe Abessolo Evina président des chefs traditionnels de la vallée du Ntem. Marie Claire Nsono Akono a été couronnée comme reine de ce festival. Lors que les rideaux se referment sur cette édition, on s’interroge sur ce que réserverait encore le maire de la commune d’Ambam  à ses populations dans les prochains jours. Mais d’ici à là,  elles ne perdront rien à attendre là nouvelle inspiration.

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