Cameroun - Communication. Deux journalistes menacés à Bafoussam

Michel Ferdinand | Mutations Jeudi le 16 Juillet 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Vivien Tonfack de La Nouvelle Expression est convoqué ce matin à la Pj, tandis que Joseph Olinga du Messager a été agressé.

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Le correspondant du journal La Nouvelle Expression (Lne) à Bafoussam, Vivien Tonfack, est attendu ce mercredi à 9h dans les locaux de la Division régionale de la police judicaire de l’Ouest (Drpjo) à Bafoussam. C’est le contenu d’une convocation servie lundi dernier à l’intéressé  et signée du chef de ladite unité de police, M. Oumarou. Que reprocherait-on à notre confrère ? Aucun motif ne transparaît du document évoqué.

Reste que dans les milieux de la presse locale, plusieurs journalistes croient établir une relation entre cette convocation policière et un article signé de Vivien Tonfack, paru dans l’édition de Lne du 10 juillet 2015. Dans son papier, le reporter d’après ses sources, relevait la présence des policiers dans un gang de malfrats démantelé récemment par des policiers des Equipes spéciales d’interventions rapides (Esir). Lequel gang opérait dans les villes de Bafoussam, Dschang et Foumbot. Les enquêteurs de la Police judiciaire (Pj) voudraient-ils en savoir un peu plus sur la véracité des faits ou obtenir la source d’information ? Rien n’est moins sûr. Toujours est-il que les confrères crient déjà à une atteinte à la liberté de la presse.

Quant au chef d’agence du quotidien Le Messager à l’Ouest et Nord-Ouest, Joseph Olinga, il ne s’est pas encore remis des douleurs provoquées par ses bourreaux, suite à une agression dont il a été victime dans la nuit de dimanche à lundi dernier. Les faits se déroulent autour de 22h30 non loin du carrefour Madelon : « Je m’apprêtais à ouvrir mon portail, quand trois individus ont surgi d’une moto qui a démarré quelques secondes plus tôt. Le premier m’a demandé de ne plus bouger », se souvient Joseph Olinga. Les échanges verbaux sont suivis de coups de poing : « J’ai dû crier au secours pour alerter mes voisins qui sont sortis », ajoute-t-il. Entretemps, ses agresseurs ont fondu dans la nature. Le lendemain, 13 juillet 2015, M. Olinga a déposé une plainte à la Pj contre inconnu. Peu après, au moment où il partage l’incident de la veille avec quelques confrères, Joseph Olinga reconnaît l’un de ses agresseurs, assis autour des rasades dans une vente à emporter au carrefour Madelon. Un autre confrère a informé la police de cette présence suspecte.

Quelques instants plus tard, des policiers des Esir y ont débarqué. Joseph Olinga et ce suspect ont été conduits dans les locaux des Esir. Ils en sortiront, tous, en fin d’après-midi, sans être identifiés ou entendus : « L’officier de police principal qui nous a reçu a indiqué que celui que je suspecte est un collaborateur de la police », conclut Joseph Olinga, visiblement bouleversé.

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