Cameroun - Musique. Art musical : Le comité de suivi qui divise

Mélanie Ambombo | Mutations Mercredi le 22 Juillet 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des artistes se prononcent sur la mise sur pied de cet organe créé le 8 juillet dernier par arrêté du Premier ministre.

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Michel Mahouve, magistrat de 4ème grade, a été nommé le 15 juillet dernier par arrêté du  Premier ministre, à la tête du Comité de suivi de la mise en œuvre des mesures d’assainissement de la gestion des droits d’auteur de l’art musical au Cameroun.  Cet ancien directeur des affaires non répressives et du sceau au ministère de la Justice a  pour missions de «proposer des projets de textes modificatifs du cadre législatif et réglementaire régissant le secteur du droit d’auteur, la convocation d’une assemblée générale en vue de la constitution d’une société de gestion collective issue de la fusion de la Cmc et de la Socam.»

Bien que n’ayant pas encore ses membres, ce comité créé le 08 juillet dernier par Philemon Yang, et placé sous la supervision de son secrétaire général, Louis Paul Motaze, suscite déjà de nombreux  débats au sein du monde musical national. Ledit comité est contesté par certains artistes. Nombreux d’entre eux n’apprécient pas d’être administrés par «quelqu’un qui ignore tout de la musique», disent-ils. «Le président de ce comité de suivi n’incarne pas l’art musical. Par conséquent, nous ne nous sentons pas concernés par ce comité», fulmine Ama Pierrot.

Sentiment

Le chanteur de bikutsi, visiblement en colère, poursuit : «Je ne pourrais jamais juger un ministre, ce n’est pas de mon ressort. En tant que maillon fort de la culture camerounaise, je pense que l’on ne peut pas amener deux sociétés mortes du droit d’auteur dans la reconstruction de ce secteur. La nouvelle, c’est la Socacim (Société camerounaise civile de musique, dont l’agrément a été annulé par le Pm, Ndlr). Nous restons sereins parce que nous faisons confiance à notre justice, en sachant que la seule guerre que nous menons au Cameroun est celle que le chef de l’Etat a déclaré au Boko Haram.» Sur la même lancée,  Ange Ebogo Emerant estime que ce comité n’a aucune influence sur la Socacim. L’auteur de «Folo Folo» pense que n’ayant reçu aucune correspondance du Pm, cette société est toujours dans la légalité.

«Nous savons tout simplement qu’un président a été nommé à la tête de ce comité. Nous attendons les autres membres», conclut-il. Ndedi Eyango, qui a été saisi par courrier le 9 juillet dernier par le secrétaire général de la primature en tant que «président du conseil d’administration de la Société civile de l’art musical (Socam)» pour désigner deux représentants au sein dudit comité, se dit très satisfait de la mise sur pied de cette instance. «Ça fait beaucoup plaisir à l’artiste musicien que je suis de savoir que l’Etat s’est penché sur notre situation. Je me sens ragaillardi avec tout ce que j’ai subi il y a deux ans. Je me sens réhabilité avec la conviction que tout ira désormais pour le mieux. On peut déjà voir le succès à l’horizon», dit-il. C’est pratiquement le même sentiment que partage Ekambi Brillant. Lequel affirme soutenir ce comité à «100%.»

 

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