Cameroun - Livre. Livre : Les petits secrets des services bancaires et financiers

Jean De Dieu Bidias | Mutations Jeudi le 30 Juillet 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans son tout premier ouvrage paru aux Editions du Schabel, Youkna Kamyap livre des recettes pour le succès dans cette profession.

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 « Services bancaires et financiers : Les piliers de l’excellence professionnelle.» Le premier livre de Daniel Alliance Youkna Kamyap, sous-titré « Leçons de parcours d’un professionnel », vise à démontrer que l’employé de banque, très admiré dans la société du fait de son prestige, évolue dans environnement particulièrement règlementé, où les conséquences d’une faute professionnelle sont telles qu’il n’a pas d’autres alternatives que de rechercher l’excellence. Il s’adresse ainsi à deux catégories de personnes : Ceux qui veulent aller jusqu’aux cimes dans la pratique des services bancaires et financiers, et à ceux des travailleurs qui usent de toutes sortes de subterfuges pour convertir en temps de loisirs ou d’oisiveté, tout ou partie du temps de travail rémunéré. Travailleur acharné en service à la Commercial bank of Cameroon (Cbc), où il occupe le poste de contrôleur général adjoint, Youkna Kamyap adopte, d’entrée de jeu de son ouvrage, une posture de puriste, et consigne ses convictions dans un opus, afin que tous ses confrères le « suivent ».

Il fait part de son aversion pour les tricheurs, qui « ignorent que le salaire perçu pour une prestation non offerte est un salaire indu ». Cette catégorie de collaborateurs, écrit-il pour le regretter, « ne milite pas pour notre combat. Elle ne partage pas encore ce grand rêve d’excellence pour toute la profession, mais elle être convaincue de la nécessité de changer de posture. Leur conversion sera acquise le jour où cette catégorie de travailleurs comprendra que leurs démarches sont ruineuses pour la banque parce qu’elles obèrent son coefficient d’exploitation et fragilise l’institution dans l’arène de la concurrence féroce qui sévit sur le marché ». Bien plus, « leur conduite est compromettante pour l’efficience même du système bancaire et pour la solidité financière de l’économie globale ». Il est donc impératif pour cette catégorie de banquiers de changer de paradigme, tant leurs agissements sont contre-productifs pour eux-mêmes.

Fautes professionnelles  

Les raisons (non exhaustives) ? «  A terme, et si ce type de comportement gagnait en ampleur, argumente l’auteur, la banque n’en survivrait pas. Une conséquence de cette faillite de l’institution est que nul n’aurait plus d’emploi avec lequel tricher ; même pas la catégorie de collaborateurs décriée ; au jour le jour, celui qui fait le choix de tricher avec son emploi donne peu de lui-même. Il ne s’enrichit pas, et ne gagne pas en expérience ; tel le muscle qui ne travaille pas, il s’atrophie progressivement […] ; la banque est un environnement de travail qui appelle à une très grande vigilance de la part de l’employé. Une attitude paresseuse au travail est forcément source de fautes professionnelles. Dans l’industrie des services financiers, ces fautes peuvent se payer très douloureusement, voire pénalement ».

Youkna Kamyap raconte l’événement le plus bouleversant de son expérience de chercheur et praticien des finances : l’annonce du retrait d’agrément, par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), à deux cadres dirigeants du Groupe Commercial bank, Julienne Komnang et  André Ngandeu, tous deux ex-Dga de Cbc. Jacques Paul Wouendji, ex Dga de la Société financière africaine (établissement du même groupe), avait déjà, une semaine plus tôt, fait lui aussi l’objet d’un retrait d’agrément. « Jamais auparavant, rapporte l’auteur, les retraits d’agrément à des dirigeants n’avaient fait l’objet, au sein de notre espace monétaire, d’une aussi large publicité, avec mise en évidence et évocation abondante de leurs fautes professionnelles. On apprendra plusieurs mois après que de nombreux banquiers sont en prison, en exil ou ont maille à partir avec la justice, selon certains témoignages, pour subordination aux instructions avérées non réglementaires de leurs hiérarchies ».

En guise de conseil, Youkna Kamyap écrit qu’après la vague d’émotions suscitées par cette affaire Groupe Commercial bank, en attendant que le vide institutionnel cité soit comblé, l’heure est, pour tout professionnel de banque, à l’interrogation. Comment conduire son activité professionnelle de manière satisfaisante à la fois pour son employeur, pour ses propres perspectives professionnelles, et dans le respect de la réglementation en vigueur ? « La question posée renvoie à celle plus globale de la lutte contre le risque de non-conformité, c’est-à-dire le risque qu’un traitement soit effectué en violation de la norme prescrite. Elle est appréhendée ici, non pas du point de vue de la banque comme organisation, mais davantage comme étant une préoccupation de l’employé », écrit-il. Titulaire d’un doctorat en économie, Daniel Alliance Youkna Kamyap est né en 1964 à Babouantou, à l’Ouest du Cameroun. Dans son analyse, il semble occulter le fait que la problématique qu’il pose dans cet opus s’applique à tous les corps de métiers. La préface des « Services bancaires et financiers : Les piliers de l’excellence professionnelle : Leçons de parcours d’un professionnel», est signée Jean-Luc Siruguet, tandis que la postface porte la griffe du Pr Tsafack Nanfosso. 

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