Françafrique. La foule interdit la fermeture d’Afrique Media à Douala

Josiane Kouagheu | Le Jour Mardi le 11 Aout 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des hommes, femmes et enfants, ont empêché les policiers d’apposer des scellés sur les locaux de la chaîne de télévision.

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Il a de la peine à expliquer ce qui s’est passé. Joël Honoré Kouam est arrivé sur les lieux et a vu une foule qui criait « dans tous les sens ». Il était 15 h passées de quelques minutes. Des hommes, femmes et enfants du quartier Ndogbong à Douala, tous réunis à l’intérieur et à l’entrée du bâtiment abritant la chaîne de télévision Afrique Media, huaient les policiers du commissariat central n°2, des 10ème et 11ème arrondissements et ceux des Equipes spéciales d’intervention rapide (Esir). « Ils ont empêché les policiers et toute l’équipe venus fermer la chaîne de le faire, poursuit le journaliste. Ils ont entonné l’hymne national et clamaient leur amour pour le Cameroun ».

Les policiers, venus pour apposer des scellés sur les locaux de la chaîne n’ont pas pu le faire. « La foule l’a empêché », s’exclame Joël Honoré Kouam. D’après des informations recueillies, dans l’après-midi du lundi, aux environs de 15 h, des policiers arrivent non loin des locaux de la chaîne « panafricaine » et s’installent dans un bar. « Des habitants, ayant constaté cette présence policière, se sont approchés de l’entrée de la chaîne », explique un témoin de la scène. A l’arrivée d’autres policiers, la foule accourt. Elle est rejointe par les sympathisants, les fidèles panélistes de la chaîne et même les journalistes.

« Les habitants sont entrés dans l’enceinte de la chaine et ont fermé le portail à l’aide de grosses chaines », raconte Tony Michael Menga, journaliste à Afrique Media. Il assure que les policiers, voyant la détermination de cette foule, ont pris peur. « Ils ont été obligés de négocier pour ressortir», affirme Jules Njawé. Pour ce conseiller du Président directeur général d’Afrique media, Justin Blaise Tagouh, le Cnc n’a pas le droit d’agir ainsi. « Ils sont venus sans les membres du Cnc, sans l’autorité administrative.

Nous avons porté plainte contre le Cnc à la chambre administrative de la Cour suprême et on ne peut, pendant que l’affaire est encore pendante, prendre une décision », s’emporte-t-il. Jeudi 6 août 2015, des scellés ont été apposés sur les locaux des bureaux de la chaîne de Yaoundé. Le 4 juin 2015, le Conseil national de la communication a suspendu temporairement Afrique Media pour un mois et ses journalistes Mohamed Bachir Ladan et Magne Tadda Juliana présentant respectivement les émissions « Le débat africain » et « Le mérite africain » pour six mois. La chaîne a attaqué cette décision en justice.
 

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