Cameroun - Réligion. Jeudi, fête de la Tabaski

Yvette MBASSI-BIKELE | Cameroon Tribune Mercredi le 23 Septembre 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est demain, jeudi 24 septembre, que la communauté musulmane au Cameroun va se retrouver pour célébrer l’Aïd-el-kebir.

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 Communément appelée Fête du mouton, c’est la plus grande fête de l’islam, après celle qui sanctionne la fin du ramadan. Elle commémore la soumission d’Abraham, père des croyants, à Dieu par l’acceptation du sacrifice de son fils. Le Seigneur, voulant éprouver la foi, la fidélité et l’amour de ce patriarche à son endroit, lui a fait passer une épreuve dans laquelle il devait verser le sang d’Isaac, son enfant. Voyant son serviteur répondre favorablement à la demande, l’Eternel a envoyé son ange le stopper net et lui donner un mouton à la place, pour le sacrifice.

A quelques heures de l’événement, les préparatifs se déroulent à plusieurs vitesses, relativement au prix du mouton. Selon que l’on se trouve dans le septentrion ou le Sud du pays. En effet l’insécurité grandissante dans la région, du fait des nuisances de la secte Boko Haram, a provoqué la raréfaction des clients. « Avant, de grands négociants venaient du Nigéria voisin en cette période et achetaient des camions entiers de bêtes à de bons prix. En leur absence, les moutons se négocient à des prix défiants toute concurrence sur les marchés de la région. Il y en a beaucoup, et comme les éleveurs ne veulent pas qu’il en reste dans leurs enclos, ils sont obligés de les brader », assure un commerçant. Dans les marchés de Yaoundé, les prix de belles bêtes restent prohibitifs, entre 100.000 et 200.000 F. Du coup, les fidèles musulmans attendent la dernière minute, espérant voir les commerçants baisser les prix sur la dernière ligne droite.

La fête du mouton est aussi une occasion de parade vestimentaire pour les musulmans. Les hommes ont ainsi l’obligation de parer leurs enfants et leurs épouses avec de nouveaux habits. Cette année, les prix des pièces de pagne ont pratiquement doublé sur les marchés. Dans les ateliers de couture, la pression est à son comble. Les couturiers s’affairent à livrer les commandes avant le jour J. Certains ont perdu le sommeil, d’autres ont recruté de la main d’œuvre occasionnelle. Plus qu’un simple événement religieux, cette fête est l’occasion pour les familles, amis et connaissances de se retrouver.

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