Socam. Elvis Kémayo lâche Odile Ngaska

Le Messager Vendredi le 24 Septembre 2010 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
« Madame la Pca, faisant suite à la lecture de l’audit paru dans le Messager en date du jeudi 09 septembre 2010, qui fait état de : je cite « Détournement de fonds : le scandale qui éclabousse la SOCAM », je vous signifie en ce jour ma démission au poste de conseiller du Pca de laSOCAM, poste que vous avez volontairement suspendu depuis quinze mois ». Telle est la teneur de la lettre de la démission que Elvis Kemayo, artiste musicien et producteur d’artistes a fait déposer au président du conseil d’administration de la Société civile camerounaise de l’art musical (SOCAM). Afin que nul n’en ignore, le démissionnaire a envoyé des copies contre décharge au ministre de la Culture et à la Commission permanente de médiation et de contrôle (CPMC), des organismes de gestion collective. Selon certaines sources, la fin des amours heureuses entre la Pca de la société des artistes musiciens et le créateur de l’émission « Télé podium » de la belle époque de la télévision camerounaise, était prévisible. « Plusieurs fois, Elvis Kemayo a attiré l’attention du ministre sur l’incompétence, le népotisme et les soupçons de détournement qu’on décriait tous les jours à la Socam. Il a même conseillé à la Pca de s’affranchir de certains collaborateurs qui se sucraient sur son dos, profitant de son laisser-aller » affirme un employé de la Socam sous anonymat.

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Il se raconte aussi que bien avant qu’un groupe d’artistes ne mette la main sur des pièces financières et comptables ayant fait l’objet d’une compilation dans un document intitulé : « Pièces à conviction, lumière sur la gestion de la SOCAM », il avait eu vent de la « gestion douteuse» de celle qu’il avait pour tâche de conseiller ; mais elle n’a pas daigné répondre à ses questions, préférant le suspendre de ses fonctions. « Conscient que depuis sa nomination au poste de conseiller, la Pca n’a pas réellement tenu compte de ses avis, Elvis Kemayo a préféré se retirer de peur d’être partie prenante, complice ou comptable de la distraction de fonds d’un montant de 111.843.991 (cent onze millions huit cent quarante trois milles neuf cent quatre-vingt onze) Fcfa telle que mentionnée dans le rapport d’audit sur la gestion de la SOCAM pour la période allant du 1er janvier au 10 juin 2009 » soutient un des affidés de l’artiste démissionnaire.

Quitter le navire avant qu’il ne coule

Joint au téléphone en Guinée équatoriale où, il pilote un grand projet de construction d’une usine de production et de fabrication des supports de musiques, l’artiste démissionnaire a certes confirmé sa démission. Il parle de l’inexpérience managériale, du manque d’expertise et de compétences réelles des personnes portées au trône de la Socam. Elvis Kemayo porte également un regard critique sur la désarticulation de la société qui selon lui, est d’autant plus nocive qu’il y a un manque de coordination des activités des délégués répartis en zones. Pour lui, la SOCAM ne saurait être une épicerie où, chacun des délégués régionaux, des responsables centraux…, gère son « El Dorado » à sa manière, dispose des redevances perçues à sa guise, sans aucune obligation de reddition des comptes à sa hiérarchie. « L’incapacité à faire démarrer les activités, l’absence des barèmes de perception et de répartitions, se disputent la scène dans la société. Quelques incompétents usent de la délation, la corruption, le népotisme, le favoritisme et diverses autres formes de chantages pour tenir la route » lance-t-il. A cause des problèmes de communication téléphonique, il a dit sa disponibilité à davantage expliquer plus tard, les autres multiples raisons qui l’ont poussé à quitter le staff dirigeant de la SOCAM. En attendant que l’artiste démissionnaire s’exprime davantage sur les raisons de son départ, du coté de la tendance du Pca, on affirme que la démarche d’Elvis Kemayo s’inscrit dans la logique de quelqu’un qui s’apprête à présenter sa candidature aux prochaines élections du conseil d’administration de la SOCAM.

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