Elections côte d ivoire. Cote D'Ivoire: Rencontre FPI-RDR au siege du RDR: Qu'est-ce qu'il faut retenir?

C.P: Nick De Bessou Mardi le 10 Décembre 2013 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Lundi 9 Décembre 2013 fut choisi par la Direction du FPI afin de rencontrer leur homologue et adversaire le RDR de M. Ouattara. Initialement, rien ne fut annoncé quant à l’ordre du jour de cette rencontre.

ADS



Le Président du FPI avait quelques jours en arrière, sonné la mobilisation des troupes et demandé de rester à l’écoute pour les mots d’ordre. Ce fut une surprise pour nombreux observateurs de lire sur la page officielle du Président du FPI, son intention de rencontrer le RDR le Lundi 9 Décembre 2013 à 10 heures, cela au siège même du RDR, à la rue lepic, Abidjan-Cocody.

Nombreux observateurs furent surpris par la stratégie adoptée par le FPI. Comment selon eux comprendre que le FPI sonne la mobilisation des troupes et se rend à l’état-major du parti adverse pour des négociations ou pourparlers. Le FPI aurait dû débuter avec les pourparlers et si ceux-là échouaient, convoquer une conférence de presse afin d’informer les troupes. Ensuite décider sur le champ l’attitude à adopter : Soit la mobilisation pour des actions à venir ou l’annonce d’actions dans les 24 heures.

Le spectacle que l’on a eu le triste constat d’assister, c’est un leader qui déclare la guerre à son ennemi pour enfin ouvertement négocier avec lui. L’on négocie d’abord et quand tout échoue, l’on se déclare la guerre. Cela s’appelle la méthodologie.

Le FDRC avait en son temps interpelé le Président du FPI de revoir sa stratégie et de s’imposer au Chef d’état à cause de la majorité qu’il représente. Pour l’instant, l’on a l’impression que c’est le RDR qui est majoritaire et le FPI, minoritaire.

Le FPI est très hésitant à prendre des décisions courageuses la plupart du temps. Il se passe pas mal d’évènements capitaux sur les lesquels le FPI auraient pu lancer des mots d’ordre. Le FPI est pour la plupart muet et continue d’observer les dérives totalitaires du RDR.

Comment comprendre que le Chef d’état ivoirien annonce être responsable de la chienlit en Côte D’Ivoire depuis 1993 jusqu’à nos jours et que le FPI ne fasse aucun commentaire ou aucune déclaration ? Comment comprendre que le Chef d’état annonce solennellement ne pas être intéressé par les Etats Généraux (EGR) le 29 Novembre 2013 et le FPI se force à rencontrer la direction du RDR afin de les convaincre ? Qui fait le RDR ? Est-ce Amadou Soumahoro, Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko, Henriette Diabaté ou le « tout puissant dictateur que le pays n’ait jamais connu », M. Ouattara ? Qui peut donc contrarier M. Ouattara au sein du RDR ?

Pourquoi s’humilier devant des personnes sans aucun poids politique pour un grand parti comme le FPI ? L’on discute avec un parti ayant une culture politique ou une philosophie de démocrates. Aussi, l’on discute avec un autre parti dans le souci d’harmoniser les différends et non pour se faire humilier. La rencontre de ce matin prévue pour 10 heures n’a pas du tout filtré. Ce ne fut pas une rencontre à huis-clos.

Cependant, au moment de la rédaction de cet article, 19 heures 41 GMT, la Direction du FPI n’avait toujours pas fait un compte rendu de la rencontre ou encore les bloggeurs très au parfum de toutes les rencontres même les plus souterraines sont restés muets. Aucune annonce sur la page officielle du Président du FPI.

Selon Koaci.com du 9 Décembre 2013 :

« Après plusieurs heures d’entretien entre le FPI représenté par son président Pascal Affi N’Guessan accompagné pour la circonstance d’Aboudramane Sangaré, Amani N’Guessan Michel, Alcide Djédjé, Marie Odette Lorougnon et Franck Anderson Kouassi et le RDR sous la conduite quant à lui de son secrétaire par intérim, Amadou Soumahoro avec le soutien d’Henriette Dagri Diabaté, de Amadou Gon, les deux entités ont livré la primeur de la rencontre à la presse.

C’est l'Agni de Bongouanou qui le premier a salué l’initiative qui intervient après plusieurs années de rupture avec le RDR tout en réitérant les Etats Généraux de la République (EGR) seuls gages selon lui de la sortie de crise en Côte d’Ivoire.

« Nous sommes venus pour préciser le contenu du dialogue direct et des Etats Généraux de République. Le RDR nous a donné son avis, et nous espérons trouver une solution à nos points de divergences. Nous avons également décidé de rester en contact pour poursuivre les pourparlers. Nous avons convenu de tout faire pour sortir le pays de la situation. Le RDR a promis d’examiner nos propositions surtout les Etats Généraux de la République auxquels nous tenons dans une ambiance de convivialité », a déclaré le patron du FPI en fin de rencontre.

Quant au RDR par la voix de son secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro, il n’est pas allé dans la dentelle pour expliquer devant les medias son refus de la tenue des Etats Généraux de la République proposés par le FPI qui à l’en croire ne pouvaient régler en aucun cas le problème des ivoiriens.

« Nous remercions le FPI d’avoir eu cette initiative. Nous nous sommes rencontrés dans un bon esprit fraternel. Pour nous ceci augure un avenir meilleur pour le dialogue entre nos deux partis. En ce qui concerne les Etats Généraux de la République, nous avons émis des réserves car à l’état actuel des choses ne peuvent régler le problème des ivoiriens. Pour les autres sujets, nous avons un cadre qui est le CDP. Nous sommes pour le dialogue, mais pour le contenu, le forum ne peut régler les problèmes de la Nation. Nous invitons le FPI à participer aux débats à tous les niveaux même y compris dans les institutions du pays. Nous souhaitons que ce dialogue entamé ce jour ne soit pas interrompu. ».

Selon africanaute.com :

« Cette rencontre est une rencontre inédite », a souligné pour sa part Pascal Affi N’Guessan, qui relève que « depuis plus de dix ans » les deux partis ne se sont pas rencontrés dans « un cadre semblable ».

« C’est une rencontre importante compte tenu du contexte national, relativement à la réconciliation nationale et à tous les problèmes auxquels sont confrontés les ivoiriens » a-t-il poursuivi.

« Il fallait que nous nous rencontrions, car c’est ensemble, vous, parti au pouvoir et nous, opposition, que nous pouvons faire avancer le pays », a déclaré Pascal Affi N’Guesan, avant d’ajouter que « le destin de la Côte D’Ivoire dépend de nous, les solutions sont entre nos mains ».

Que faut-il donc retenir de cette rencontre ? La rencontre a accouché d’une souris !

Le Président du FPI, M. Affi N’Guessan a rencontré le 7 Décembre 2013 les fonctionnaires de l’ONU stationnés en Côte D’Ivoire. Aussi il avait inscrit une autre rencontre pour le 9 Décembre 2013 avec le RDR. Que cherche-t-il le Président du FPI ? Toutes ces rencontres auraient pu se tenir longtemps avant la conférence de presse du Mercredi 4 Décembre 2013 au siège du parti sis à Attoban-Abidjan. C’est de ce leadership dont il fut question dans l’article du FDRC du 4 Décembre 2013. En aucun cas, il ne fut question d’insultes à l’égard de cet homme politique mais plutôt de fouetter son orgueil.

Aussi, la plupart des membres actifs et honoraires du FDRC sont des militants et sympathisants du FPI ou LMP.

Cependant, bien que le FDRC soit une cellule panafricaine, intellectuelle, scientifique, politique et de gauche, il n’est point une caisse à résonnance du FPI ou de la LMP. Il fut créé pour accompagner les partis de gauche à la démocratisation de nos états souffrant d’un déficit chronique et démocratique. Aussi pour exercer des pressions de toutes sortes sur les partis de la droite comme le RDR afin qu’ils embrassent la culture démocratique et respectent les acquis démocratiques des années 90.

Nous ne roulons pour personne sinon pour les populations africaines souffrant le martyr. Une fois hors du cadre du FDRC, nous nous soumettons aux lignes partisanes de nos différents partis. En clair, nous sommes indépendants et comptons le rester afin de faire changer les choses.

Nous ne sommes pas prêts à caresser certains leaders dans le sens du poil ou gérer les humeurs de certains militants zélés. Les enjeux sont trop capitaux et importants pour nos petites personnes.

Nous dénonçons dans tous les camps les tares et apportons des solutions pour la bonne marche de la démocratie et des droits de l’homme en Afrique.

Nous ne sommes l’ennemi ou l’ami de personne. Nous sommes pour les populations et soutiendrons les partis ou groupements politiques s’attelant aux problèmes des populations.

Nous ne marchons ou cassons pas. Nous avons une tache particulière : La réflexion.

Nous réfléchissons et produisons les résultats de nos réflexions afin que cela puisse bénéficier à tous. Nous exerçons la pression tant au niveau diplomatique que communicationnel.

Le FDRC n’est pas un parti ou mouvement politique.

Les activités du FDRC sont nouvelles et révolutionnaires dans l’esprit de nombreuses personnes. Ces personnes devront s’adapter et s’habituer au FDRC si leur intention est de faire changer les choses en Afrique. Elles devront être ouvertes, transparentes aux critiques et autocritiques si elles ont l’intention de suivre l’évolution rapide des rapports nord-sud.

La question sur les lèvres est de savoir pourquoi la conférence du 4 Décembre 2013 et pourquoi demander aux populations de rester à l’écoute pour un quelconque mot d’ordre ?

Nous désirons ardemment que la Direction ou les militants suffisamment imprégnés des réalités du parti nous situent afin de rassurer les populations. Pour l’instant, la lisibilité du style de leadership du Président du FPI et ses méthodes prêtent à confusions.

Fait à Londres le 9 Décembre 2013
Nick De Bessou
Juriste & Anthropologue Politique.
Président du FDRC.
Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises.
nickdebessou.over-blog.com
@nickdeBessou1

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS