Cameroun - Politique. Discours épileptique d’un grand arrogant, Shanda Tomné

C.P: Léon Tuam Vendredi le 27 Juin 2014 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
N’était l’interview artificielle et désopilante que le tribaliste Shanda Tomné a laissée à Ouest Littoral le 15 juin 2014 et qui dénote qu’il est désormais bien assis à la table du diable, peut-être que jamais je ne serais allé ouvertement contre cette figure ambiguë traversée par une hystérie congénitale.

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Sur un continent où tout est à refaire, les outils de combat au rang desquels l’écriture, ne devraient pas être utilisés comme armes pour s’entredéchirer entre Africains. Les énergies devraient être mises au service des grandes causes pour nous éloigner définitivement de nos dédales des pauvretés et de l’insécurité
Toutefois, quand des Africains de l’acabit de Shanda Tomné pensent et parlent comme si les autres n’étaient que des niais et qu’ils restent les seuls clairvoyants, les seuls à tout savoir, les seuls à tout embrasser et les seuls à tout dire en versant dans des mensonges plats, il y a grand péril en la demeure, et l’on est bien obligé d’aller contre une telle imposture.
L’éducation familiale que j’ai reçue met l’accent sur la surveillance constante de la dignité personnelle de l’être et le respect scrupuleux des autres et plus, quand il s’agit des aînés. Mais quand l’aînesse manque de sagesse et patauge dans les boues puantes de l’arrogance constante, ce droit là lui est retiré.
Ordinairement, je m’érige rarement contre les autres avec fermeté et profondeur. J’avoue bien que je le fais à mon corps défendant, et dans l’unique espoir que ce choix pourra plus loin sauver le pays d’Um Nyobé de la folie grandissante d’un groupe de génocidaires en gestation.  
Chaque fois que l’on vend son âme au diable au nom de la Fraternité ou pour des papiers de banque ou encore dans l’attente d’une récompense plus grande au niveau sociopolitique, l’on affiche, volontairement ou pas, un état de conscience sans sérénité, en proie à une lutte interne sans merci.
Oui, lorsque l’on brade ainsi sa conscience, l’on perd facilement le contrôle de soi dans le discours annonciateur de l’acte de la trahison, et la douleur des cibles de sa vie manquées et la peur des lendemains maussades créent chez le sujet un délire abyssal qui embaume le discours circonstanciel.  
Ainsi, chez ceux qui agissent en sachant qu’ils ruinent le socle apparent des convictions dont hier ils se revendiquaient et tentaient vainement d’en faire ingurgiter aux masses, les discours de disgrâce ou de déchéance sont le plus souvent une forêt de fatuité, de mégalomanie, d’incohérences, de mensonges, de fautes, et d’insultes qui ne relèvent pas de l’être honnête ou de l’intellectuel.
Shanda Tomné se comporte comme un enfant unique d’une famille isolée au cœur d’une brousse africaine. Il croit que la vie c’est lui, qu’il est tout et que sans lui et après lui il n’y a rien. Il insulte et bafoue à gré les règles de base de la communication.
Cette interview de Shanda Tomné du 15 juin à Ouest Littoral recèle beaucoup d’anomalies et le discrédite complètement aux yeux de ceux qui savent bien lire et gardaient jusqu’ici encore quelque sympathie pour lui. Et voici pourquoi.
1- Son texte est une lourde étoffe d’affirmations et citations naïves sans preuves plantée de fautes graves qu’éviterait un bon élève détenteur du BEPC
Comment un soi-disant intellectuel peut mettre sa crédibilité en jeu jusqu'à un tel point ? Il y a un problème assez sérieux dans cette Afrique et les gens continuent d’en détourner yeux et oreilles. Ce problème, ce sont ces esprits dits illuminés bardés de diplômes et de connaissances d’ailleurs, qui tirent les peuples africains vers le bas pour des intérêts égoïstes.   
A lire le texte, l’on ressent que la main qui l’a commis est sevré de tranquillité pendant qu’elle jouit de l’argent reçu recouvert du sang des enfants, adolescents, parents et vieillards ivoiriens. Il tente vainement de convaincre le lecteur, et va loin dans sa pénible course pour forger ou reforger des mots qu’il place dans la bouche du feu et célèbre Mongo Béti : « Gbagbo est ma plus grande déception de l'intelligentsia africaine ». Non, ne souille pas cette âme pure !
Voici un homme se réclamant de la fleur de l’intelligentsia africaine qui commet une affirmation scandaleusement anti-intellectuelle, en expectorant que tous ceux qui soutiennent le président Laurent Gbagbo ont été corrompus. D’où vient-il avec ce genre de raisonnement et où va-t-il ? Cet homme est un despote en puissance, et beaucoup tardent à le remarquer.  
Pour la gouverne de cet aîné qui s’abîme et tente d’abîmer les vrais patriotes africains, je lui fais savoir que j’ai dans mon séjour ouest africain connu pour de longues années Soro qu’il croit connaitre, ainsi que Blé Goudé et monsieur Gbagbo, avant de choisir de prendre des distances très vite vis-à-vis d’eux pour des raisons personnelles et des questions de vision. Toutefois, je n’ai jamais pris un seul sou d’aucun d’eux, jamais ! contrairement à certains.
Lorsque ce monsieur est glorieusement assis dans le sang des Ivoiriens et le délecte, il ne peut que, une fois dans les vignes du seigneur, pomper des paroles ignobles comme celles-ci.
Que les patriotes africains soient un peu patients. Si un vent inattendu ne balaie vite le régime sanguinaire et liberticide en place à Abidjan, monsieur Tomné ne tardera pas de pondre (telle une mouche sur de la viande) des livres très élogieux sur les « prouesses » du régime de l’illustre Choix de la pseudo-communauté internationale qui de fait n’est faite que de la France, l’Angleterre, les USA et l’Allemagne.
Ce monsieur Shanda se dit que l’homme Gbagbo ne préparait que la guerre et non la paix, et va jusqu'à évoquer des armes qui se découvrent jour après jour à Abidjan cachées partout. Ce monsieur guidé par ses intérêts ne recule devant rien. Il nous prend vraiment pour des « imbéciles » selon ses propres termes.
Il croit que nous ne savons pas comment cela fonctionne. Les tueurs de Thomas Sankara avaient à l’époque parlé des millions de FCFA découverts chez Sankara, juste pour le tuer une deuxième fois, et cela n’avait rien changé de l’amour des patriotes africains pour cette figure légendaire.
C’est le président Gbagbo qui avait accepté de négocier avec les rebelles-terroristes, fait accepter Ouattara comme Ivoirien, supprimé la carte de séjour pour les ouest africains, fait faire les élections sans désarmement préalable des sanguinaires de Soro, et avait demandé le recompte des bulletins sans succès, c’est cet homme que Shanda présente comme un va-t-en-guerre et antipatriote.
2-  Shanda ignore que le mépris des autres et les insultes gratuites sont l’antithèse de l’intellectualité.
Ici aussi il excelle dans le mépris et les insultes comme toujours depuis les années 1990 que je l’ai découvert. Dans cette interview du 15 juin 2014, il se comporte presque comme un vulgaire être. C’est une interview qui ressemble étrangement aux médisances des jeunes filles pubères d’un bidonville.  
Voici comment dans cette interview il traite ceux qui articulent un discours contradictoire : « individus à la mémoire égarée… truand… cancres granitiques… simples d’esprit… drogués dépourvus de mémoire… cancres sans carrure… individus sans mémoire… myopie… désordre des loups… aveuglés… gueule… incompétente dormeuse… imbéciles…  » Etc.
A moins qu’on soit d’une famille où le respect et l’honneur des autres ne comptent pas, à moins que l’on vienne d’une brousse isolée (il est plein de brousses au sein des grandes agglomérations) comme je viens de le souligner, à moins que l’on veuille cacher quelque chose d’assez ténébreux, comment peut-on en si peu verser dans toutes ces saletés ?
Et il faut voir comment il déverse sa bile profonde sur le SDF et ses membres qui à l’Assemblée Nationale du Cameroun se sont manifestés contre son sanguinaire chouchou Soro Guillaume !
Mais que ce monsieur Tomné apprenne ce qui se passe ailleurs ! Qu’il regarde ce qui s’est souvent passé à l’Assemblée Générale de ce machin appelé ONU ! Qu’il retourne voir comment des pays occidentaux dits démocratiques ont eu à boycotter les discours de Castro, de Ahmadinejad, de Chavez, ou les arabes ceux d’Israël, etc.
Mais d’où vient et où va le despote naissant au moment où les peuples aspirent à plus de liberté ? Avec un tel monsieur même tapi dans les couloirs du pouvoir, la menace de suppression totale des libertés individuelles et collectives atteindra son paroxysme.   
Ce monsieur parle-t-il des libertés et de la démocratie sans savoir ce que tout cela veut dire au juste ? Les députés du SDF se sont-ils manifestés anti-démocratiquement ce jour-là ? Non. Avaient-ils jeté par exemple des objets sur son ami? Non.
Avaient-ils ces députés le droit et le devoir d’exécuter la volonté des millions de voix qu’ils représentent, à savoir en dénonçant la présence du valet ivoirien du néocolonialisme français, Soro, à l’Assemblée Nationale ?  Bien sûr, bien sûr ! Et Shanda dirait que ces millions de Camerounais sont comme lui corrompus ? Ah, cet homme est très dangereux.
3- Pourquoi convient-il désormais de saisir Shanda Tomné comme une menace pour l’Afrique
La distillation de fausses informations ou la désinformation répétée constitue un débris mortel sur le chemin de la vraie libération des peuples tant au niveau national qu’à l’échelle continentale.
Et ce monsieur encore ici étale tout son talent sur ce marché de mensonges. D’abord, dans un alignement frappant de mots, il fait du rebelle-génocidaire d’hier un saint. Il le célèbre, il le prend pour exemple idéal, il le porte au sublime :  
« Je peux vous dire qu'il représente le véritable leader compétent au parcours politique et militant complet: leader estudiantin; agitateur d'idées; conducteur de conscience; chef politique; haut commis de l'Etat; chef militaire; chef parlementaire; grand négociateur; patriote; ami et partenaire loyal; frère. Vous pouvez comprendre la jalousie de quelques cancres sans carrure ni charisme ni perspectives perdus dans le dédales des lâchetés camerounaises ou la fournaise de l’exil. »
Monsieur Tomné, il est trop tard pour tordre le coup à la vérité. Nous ne vous laisserons pas ni ne laisserons votre ami génocidaire protecteur des intérêts français s’identifier à Um Nyobé qui combattait avec ses camarades la politique dominatrice et répressive de la France.  
Comment peut-on dire tant de bonnes choses d’un imposteur-tueur qui a parqué ses compatriotes dans des conteneurs et les a trucidés, qui a sacrifié des enfants aux fétiches, a exploité et exporté clandestinement les ressources naturelles et le cacao de son pays, a assassiné des masses et même ses camarades d’armes et bienfaiteurs ? Est-ce cela rendre un bon service aux jeunes générations présentes et futures ?
Personne n’a forcé ce monsieur à pondre des mensonges. C’est un choix délibéré. Il croit qu’il sait où il va, et pourtant il n’en est rien. Il ne sait ni où il est ni où il va. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’est rayé de la liste des gens sur qui le Cameroun et l’Afrique des patriotes peuvent compter. C’est le glas qui sonne pour lui quand il va encore loin dans son interview affirmant :
--Que « Gbagbo a fait régresser l’Afrique durement ». Non. Monsieur le spécialiste de tout s’est trop trompé ici. L’Afrique régresse parce qu’elle ne sait pas encore chanter d’une seule voix. L’Afrique régresse parce qu’il manque d’entente entre pays africains et parce qu’elle avance en rangs dispersés, elle régresse parce que des tribalistes comme Shanda empêchent la cohésion entre les populations et aident ainsi les néocolonialistes.
--Que « La Côte d’Ivoire est en mouvement et rien ne les arrêtera », tout en pointant qu’en 2013 le taux de croissance de ce pays était proche de celui de la Chine, et qu’en 2014 il sera entre « 10 et 11% » Ah, ah, la Côte d »ivoire va même construire ses sidérurgies, ses locomotives et fabriquer ses avions et bateaux porte-avions comme la Chine.
Ce monsieur fait semblant de d’ignoter la monnaie sur laquelle roule la Côte d’Ivoire, à savoir le FCFA. La Chine fonctionne-t-elle aussi avec la monnaie d’une autre Puissance ? Ce monsieur peut-il nous monter un seul pays puissant au monde dont la monnaie reste sous le joug d’une autre puissance ?
Comment un homme sur qui beaucoup d’yeux  ont à un moment posé les regards admiratifs peut prendre un tel virage et tomber si loin dans le gouffre ?
Comment peut-il trouver que l’économie de la Côte d’Ivoire se trouve en très bonne voie et que plus rien ne peut l’arrêter, au moment où les injustices, la chasse à l’homme, l’expropriation des terres, le FCFA, la France-Afrique, le bradage des richesses nationales, les mauvais salaires et mauvaises conditions dans des usines et plantations, restent plus présents qu’hier ?
--Que Gbagbo est un véritable monstre qui a commis le génocide et pour cela devrait être là où il se trouve à présent à la Haye. C’est ici que Shanda creuse encore plus sa tombe et prend en même temps les Africains pour naïfs.
Qui va avaler ce discours ? Personne. Si ce monsieur n’était pas une intelligence déclinante, il n’aurait pas mentionné combien d’offres alléchantes lui ont fait le président Obama, Thabo Mbéki, Dos Santos, Bongo, etc.  
Car à un vrai sanguinaire-génocidaire l’on ne peut faire de pareilles offres. L’on ne demande pas à un génocidaire d’aller enseigner la jeunesse dans une prestigieuse université américaine. Voilà. Peindre Gbagbo comme il l’a fait relève du mensonge, de la malhonnêteté et du raccourci pour atteindre ses objectifs, via Amitiés Fraternelles. Les Africains comprennent de plus en plus.
4- Shanda Tomné « crache » sur John Fru Ndi et le SDF tout en oubliant le tort qu’il a fait lui-même au peuple camerounais.
Je n’ai jamais lu un seul fragment de texte de Shanda sans le voir devant moi. Cela part des années 90 quand j’étais étudiant à l’Université de Yaoundé. L’homme au cours des discussions tenait les étudiants ou ses interlocuteurs toujours en respect. Agressif, arrogant, pédant et moqueur à la limite du possible.
Quand ce monsieur Shanda fait l’apologie de Soro en traitant de couards et d’imbéciles des Camerounais en exil qui ne partagent pas la vision et les méthodes de Soro, je m’étonne.
Bien que je vomisse sa piste, je vais dire que Soro a eu devant lui des gens capables. Shanda était capable de quoi sauf du bavardage et d’allongement de petites théories infécondes et parfois incoherentes ? Nous avions en face de nous des « aveugles » comme lui et les prenions pour de bons guides. Quand à l’époque nous avions posé le problème de logistique pour la lutte, qu’avait-il fait ?
Mais ce que je n’ai pas oublié et n’oublierai pas de si tôt, c’est le Shanda que j’ai gardé à l’esprit en 1992, au point que lorsqu’il jette la pierre à Fru Ndi et au SDF, je sursaute et me dis in petto, « monsieur Shanda, ne vous voilez pas la face… je vous vois, je vous revois… je vous connais… »
Cette année-là, les Etudiants Parlementaires avaient massivement choisi de travailler avec l’Union pour le Changement. Certains de nous faisaient les tours des départements pour la campagne électorale, d’autres étaient au siège de l’UFDC à Tsinga, et c’est là où se trouvait le plus souvent Shanda Tomné.
Depuis longtemps nous, étudiants parlions de la nécessite de préparer la résistance, avec ce que nous endurions au Campus, nous avions même évoqué la nécessité de création d’une milice politique pour défendre les échéances futures, et surtout les élections présidentielles dont nous pressentions le holdup.
Mais nos aînés que nous croyions politiquement mûrs pour découvrir le contraire plus tard, étaient des rochers sur lesquels venaient se briser nos requêtes. Devant notre insistance, Shanda Tomné assis à une table, recula ses petits verres et les posa loin au bout de son nez, puis les réajusta et nous dit :
« Ô les enfants ! Vous ne comprenez rien de la politique ! Mais vous êtes trop jeunes ! Votre sang bout encore trop ! » Puis se relevant et nous toisant, il dit avec la plus grande certitude et assurance du monde :
« Mais ne vous inquiétez pas ! Ne vous inquiétez plus ! Notre victoire est assurée. C’est une victoire que l’on ne peut pas nous voler ! Elle est là, les enfants ! Soyez optimistes ! »  
Si je n’avais pas été là personnellement cette année-là en ce moment-là, je pourrais être encore du lot de ceux qui le croient capable du miracle. Et s’il n’avait pas posé le pied sur mon orteil et sur celui de certains anciens camarades du Parlement de l’époque dont je connais le courage, la détermination, le sens du sacrifice et le patriotisme inconditionnel, s’il ne l’avait pas fait, je l’aurais laissé tranquille dans ses élucubrations.
Je dis avec insistance ceci : Bien que je le perçoive comme un peureux qui ramasserait son ordinateur au premier coup de feu de guerre et irait se cacher dans un village lointain pour continuer de jouer le brave, je crois que les autorités camerounaises doivent bien surveiller son rapprochement avec Soro Guillaume. Et j’ai bien d’autre raisons de le dire.
Le Cameroun doit changer, certes. Nous avons besoin d’une transition pacifique au Cameroun, et à défaut, d’un changement forcé mené par des patriotes progressistes, et non celui conduit par des tribalistes, qui reviendra toujours au type ivoirien, fait du sang-fleuve des compatriotes, des innocents, des viols, des pillages,des douleurs et du bradage total des richesses du pays.

Léon Tuam
Activiste des Droits Humains et écrivain.
19 juin 2014     
     

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