Lutte contre Boko Haram. Cameroun - Appel de paris: Pour un soutien à nos forces de défense dans la lutte contre Boko Haram et à la solidarité envers nos compatriotes du septentrion.

Le Messager Vendredi le 03 Octobre 2014 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
"Depuis de nombreux mois, notre pays est frappé par de multiples enlèvements de nationaux et d’étrangers, d’attaques armées, attribués à la secte Boko Haram dont le sigle signifie «L'éducation occidentale est un péché»."

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Depuis de nombreux mois, notre pays est frappé par de multiples enlèvements de nationaux et d’étrangers, d’attaques armées, attribués à la secte Boko Haram dont le sigle signifie «L'éducation occidentale est un péché». Un groupe qui prétend lutter pour l’instauration d’un califat islamique dans le Nord-Est de notre voisin, le Nigeria mais qui, curieusement, utilise la technologie occidentale, armements et vidéo de propagande et de collecte de fonds, pour semer la terreur, le désarroi sur leur passage. Comme des générations spontanées, ces insurgés ont déferlé sur notre territoire, créant la désolation tout en suscitant dans l’esprit de certains de nos compatriotes, peur, découragement. Mais notre pays avait-il dit son dernier mot? La résistance ne doit-elle pas s’organiser? Notre pays peut-il se permettre de perdre cette guerre que lui imposent les membres de cette chose-là? Non mille fois.

Au regard des exactions commises par cette nébuleuse obscurantiste dont seuls ceux qui ont vu les corps mutilés, les têtes décapitées des victimes (populations civiles ou soldats faits prisonniers) selon un rituel, une procédure, une démarche qui rappellent les méthodes utilisées par Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique) dont le cahier des charges obéit plus à la destruction des Etats structurés et à la mise en coupe réglée de ceux-ci comme en Syrie et en Irak, Nous Camerounais, loin de représenter l’ensemble de la diaspora dans sa diversité et surtout à mille lieux d’avoir été mandatés par celle-ci, avons décidé, à travers cet appel solennel de Paris, de nous adresser à ceux de nos compatriotes en première ligne de la mère des batailles à laquelle notre pays est confronté depuis son indépendance:

Vaillants officiers, sous-officiers, soldats, militaires, gendarmes, policiers, aviateurs et marins engagés dans la lutte contre Boko Haram, vous n’êtes pas seuls, sachez-le.  Le Cameroun est un grand pays et vous lui faites honneur et nous sommes fiers de votre travail.  Il fait bloc et nous nous joignons à celui-ci pour vous transmettre nos encouragements et surtout notre soutien pour les  efforts et sacrifices que vous consentez chaque jour afin de garantir l’intégrité territoriale de notre cher et beau pays, la sécurité des personnes et des biens sur notre territoire. Cette guerre n’est pas limitée malheureusement au territoire du Cameroun. Elle touche le pays frère le Nigeria et menace la région du Lac Tchad. Cette guerre sera parsemée de pertes mais vous la gagnerez, nous la gagnerons, car vous défendez une cause juste. La volonté, la détermination et les moyens sont de votre côté. A ceux d’entre vous qui ont perdu la vie ou qui ont été blessés sur le champ de bataille, à la suite de la Nation, nous vous rendons hommage pour le sacrifice. La patrie sera toujours reconnaissante et aucun d’entre nous ne l’oubliera. A vos familles tantôt éloignées de leurs enfants, de leurs parents sur le théâtre des opérations tantôt endeuillées, meurtries, sommes avec vous de tout cœur, malgré l’éloignement.

A nos compatriotes du Septentrion qui paient déjà un lourd tribut en vies humaines, en pertes matérielles et dont les familles sont déplacées du fait des combats, nous nous engageons, à côté d’autres bonnes volontés, pour alléger le fardeau de vos souffrances. A vos progénitures parfois privées d’une rentrée scolaire normale en raison de la destruction de leur établissement et/ou de l’insécurité, aux fidèles des mosquées et églises dont les membres ont été agressés, nous leur renouvelons notre sympathie, soutien et réconfort. Comme si cette guerre imposée par cette secte moyenâgeuse, ne suffisait pas, voilà que la nature s’y mêle avec des inondations et le choléra qui sévit sans oublier les risques de diffusion d’Ebola. L’afflux  des réfugiés nigérians alourdit encore davantage vos souffrances. Chaque flot de réfugiés vous repousse encore plus à l’intérieur de la région faisant de vous des réfugiés dans votre propre pays. Vos maigres stocks alimentaires de subsistance sont en voie d’épuisement laissant planer des risques de famine.

A nos frères et sœurs nigérians qui ont dû quitter, contre leur gré, leurs villages, sous la menace et les atrocités commises par cette nébuleuse, qu’ils sachent que le Cameroun, terre d’hospitalité légendaire, respectera, dans la limite de ses possibilités et sous la contrainte de la sécurité nationale, cette tradition séculaire. Face à ces épreuves, nous avons donc, au même titre que nos compatriotes du triangle national, un devoir de solidarité avec vous. Nous profitons de cet appel pour demander à  tous nos compatriotes d’exprimer leur soutien multiforme à nos forces de défense et leur solidarité à nos compatriotes du Septentrion, premières victimes de la cruauté de cette secte qui n’a d’égale que celle des barbares d’un autre genre. Nous nous engageons à explorer avec d’autres, et de la manière la plus rapide possible, les moyens concrets pour vous être utiles.

Le destin de l’Afrique centrale se joue dans cette guerre, dans cette région du Lac Tchad. Le réveil risque d’être douloureux si nous nous endormons. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance camerounaise ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas face à ces forces obscures et obscurantistes. Chaque Camerounais, à son niveau, doit collaborer avec nos forces de défense pour barrer la route à Boko Haram.  Certes la professionnalisation est désormais une réalité dans nos armées mais il n’en demeure pas moins que notre doctrine militaire reste toujours basée sur une défense populaire.

Restons unis et solidaires jusqu’a la victoire finale

Fait à Paris le 01/10/2014

Par Francis Kenmegne, Blaise Eyoum, Félicité Esther Zeifman, Jean Claude Owona Manga, Ericka Emac Dzietham, Denis Albert Ngankam, James Lembe, Macaire Lemdja, Moselly Briand Mireille Cathy

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