Syrie. En Syrie, les USA combattent le pouvoir et ses opposants

Ria Novosti Vendredi le 14 Novembre 2014 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Face à la nécessité d'intensifier la lutte contre l'Etat islamique (EI), le président américain Barack Obama revoit sa politique syrienne, selon une source de la Maison blanche citée par CNN, écrit vendredi le quotidien Kommersant. Selon la chaîne, l'administration présidentielle a l'intention de faire d'une pierre deux coups – combattre l'EI et renverser le gouvernement de Damas.

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 L'ambassade des USA à Moscou précise qu'il n'est pas question d'un remaniement profond de la politique américaine car la pression sur le gouvernement syrien est toujours restée à l'ordre du jour. Cependant, les experts interrogés sont très sceptiques quant à l'idée de renverser Bachar al-Assad: l'opposition syrienne modérée sur laquelle misait l'Occident est pratiquement anéantie, alors que la question d'une opération militaire internationale au sol ne se pose pas.

Renverser Bachar al-Assad était une priorité de Washington bien avant que l'EI lance cette année un défi à l'Occident.

Dans le même temps, le projet de "restructuration démocratique" de la Syrie est dans une impasse: le président Assad a réussi à conserver le contrôle de la majeure partie du territoire et a réaffirmé sa légitimité lors de l'élection présidentielle de juin dernier. Quant aux unités de l'opposition modérée, sur laquelle misait initialement l'Occident, elles ont été défaites par les islamistes. De son côté la coalition internationale de "Amis de la Syrie", qui a pour objectif de renverser le gouvernement de Damas, ne se réunit plus aussi souvent depuis qu'elle a perdu ses repères et ne sachant pas comment agir par la suite.

Dans ces conditions, Washington a visiblement décidé de rappeler que la "démocratisation de la Syrie" restait à l'ordre du jour malgré la menace émanant de l'EI. "La stratégie n'a pas changé: bien que l'expulsion des islamistes terroristes du territoire irakien reste une priorité, avec nos partenaires de coalition nous poursuivons les attaques contre l'EI en Syrie pour l'empêcher de se sentir en sécurité et anéantir sa puissance opérationnelle. Assad reste le plus grand aimant pour l'extrémisme en Syrie et le président Obama a clairement laissé entendre que cet homme avait perdu sa légitimité. C'est pourquoi en s'efforçant d'isoler le régime d'Assad, nous travaillons avec nos alliés afin de renforcer l'opposition modérée", a déclaré le porte-parole de l'ambassade des USA à Moscou William Stevens.

Mais les experts interrogés sont sceptiques quant à la tentative des USA de fusionner l'objectif du renversement d'Assad avec la lutte contre l'Etat islamique.
 


Le Printemps arabe était un plan israélo-américain (ex-président du Yémen)

Les révoltes qui ont entraîné le renversement de régimes dans plusieurs pays du Moyen-Orient étaient un plan israélo-américain et n'avaient rien à voir avec les attentes des populations, a déclaré hier à RIA Novosti l'ex-président du Yémen Ali Abdallah Saleh.

"Ce qu'on appelle le Printemps arabe est un plan israélo-américain et n'a rien à voir avec les attentes des populations. Cette stratégie avait pour but de répandre le chaos, de détruire les régimes et les pays du monde arabe", déclare Ali Abdallah Saleh.

Les troubles ont éclaté au Moyen-Orient et en Afrique du Nord fin 2010, aboutissant au renversement des autorités en place depuis des décennies en  Tunisie, en Égypte, en Libye et au Yémen. Le changement de pouvoir, souvent accompagné de l'usage de la force ou d'une ingérence extérieure, n'a pas conduit à la stabilité ou à l'entente nationale dans tous ces pays.

En général, les élites dirigeantes ont été remplacées par des partis islamistes relativement soutenus par la population mais sans aucun programme précis. Les troubles politiques ont souvent été accompagnés d'une grave crise économique.

"Ce qu'on a appelé le Printemps arabe est terminé. Tout cela s'est évaporé parce qu'il n'apportait rien de nouveau en soi. Grosso modo, cette révolte n'a réussi qu'à diviser les peuples, engendrer le chaos et les conflits entre les citoyens d'un même pays… Regardez le résultat en Syrie, en Libye et même au Yémen", a déclaré Ali Abdallah Saleh.

Le 27 janvier 2011, des milliers de manifestants ont protesté dans la capitale yéménite en exigeant la démission du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978.

Selon les médias, les émeutes populaires dans le pays ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés. Sur la vague du Printemps arabe, les troubles et les émeutes populaires au Yémen ont débouché sur un conflit armé entre l'opposition et la police. En novembre, Ali Abdallah Saleh a signé le plan du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pour le règlement de la crise politique.

Après le remplacement du régime dirigeant au Yémen et le transfert du pouvoir à Abd Rabbo Mansour Hadi en 2011, le pays n'arrive toujours pas à sortir de la profonde crise politique dans laquelle il se trouve.
 


Le chef de la diplomatie syrienne à Moscou le 26 novembre


Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem sera à Moscou le 26 novembre prochain, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.

"Je confirme que le 26 novembre prochain, le vice-premier ministre et ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem aura à Moscou des négociations (avec son homologue russe Sergueï Lavrov, ndlr)", a déclaré le diplomate devant les journalistes.
 


Les USA perdent leurs alliés arabes (médias)

La politique active du président russe Vladimir Poutine sur la scène internationale a permis à Moscou de renforcer ses positions au Proche-Orient, en premier lieu en Syrie, tandis que Washington perd chaque jour ses alliés dans la région, estime l'analyste algérien Tahsin Al-Halabi dans un article publié  par le quotidien El Watan.

Selon M. Al-Halabi, cela s'explique par la tendance de Washington à "imposer à d'autres pays le système de gouvernance américain".

Cette tendance n'a pas tardé à soulever de vives critiques contre le locataire de la Maison Blanche et sa politique dans les pays arabes.

Malgré l'activité importante de la Russie au Proche-Orient et en Afrique du nord,  les Etats-Unis font semblant de ne pas remarquer les efforts de Moscou.

D'après M. Al-Halabi, l'ex-secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger a été le premier à signaler à Barack Obama combien il était dangereux d'entrer en conflit avec Vladimir Poutine.

"L'administration d'Obama commettra une erreur politique fatale si elle ne prend pas au sérieux le rôle de Poutine", écrit Tahsin Al-Halabi, citant  le doyen de la diplomatie américaine.

Selon  l'analyste algérien, l'exemple de l'Irak, qui a subi l'invasion américaine, montre que Washington s'efforce de scinder les pays du Proche-Orient, de démanteler leurs structures administratives et d'affaiblir leur potentiel militaire.

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