Congo RDC. Congo - Kinshassa - Révision de la loi électorale: le peuple congolais avance, Kabila recule

Pierre AMOUGOU | La Météo Lundi le 26 Janvier 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Face à la pression des manifestants, un alinéa de l’article 8 de loi électorale ouvrant la possibilité d'un report de la présidentielle de décembre 2016 a été abrogé. Ce n’est que partie remise.

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Indubitablement, le peuple reste le seul garant du pouvoir dans un État républicain. De la plus belle manière, les populations congolaises viennent, après celles burkinabè, de le démontrer à Kinshasa. En effet, face à la contestation populaire, la majorité présidentielle a fini par renoncer à la modification d’une disposition controversée de loi électorale. En effet, le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, a annoncé, le 24 janvier, «le retrait de l'alinéa» de l’article 8 de la loi électorale, qui ouvrait la possibilité d'un report de la présidentielle devant avoir lieu en décembre 2016, et donc d'un maintien du président Kabila au-delà de la fin de son mandat. C’est un projet de loi adopté en première lecture par l’Assemblée nationale, le 17 janvier. «C'est une victoire, car il n'y aura pas de report de la présidentielle», a déclaré Vital Kamerhe, chef de l'Union pour la nation congolaise (Unc), l'un des meneurs du collectif d'opposants à la loi. Ce projet de réforme électorale a embrasé Kinshasa : du 19 au 21 janvier, la capitale congolaise a été le théâtre de violences qui a entraîné la mort de plusieurs dizaines de personnes, selon des sources officielles. Mais, pour certains observateurs, «ce recul du pouvoir de Kinshasa cache beaucoup de choses».

Ce n’est que partie remise. Il est annoncé de nouvelles manifestations de l’opposition et de la société civile, ce 25 janvier à Kinshasa. Car, c’est aujourd’hui que l'Assemblée nationale congolaise doit adopter le texte plus ou moins élagué. Et il y a quelques temps que le pouvoiriste de Kinshasa a été poussé au renoncement de la révision constitutionnelle, pour faire sauter la limite du nombre de mandats (l’article 220 de la Constitution). Déjà, l'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, a appelé les Congolais à occuper la rue «pacifiquement» jusqu'à ce que Joseph Kabila libère le plancher. C’est dire si le syndrome burkinabè continue de hanter la Rdc. En rappel, M. Kabila dirige la République démocratique du Congo (Rdc) de main de fer depuis 2001 (suite à l’assassinat de son père Laurent Désiré Kabila) et la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat au terme celui en cours.

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