Ukraine. les doubles standards US évidents au Yémen et en Ukraine

Ria Novosti Samedi le 28 Mars 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La crise en Ukraine n'aurait pas éclaté si le 22 février 2014 l'Europe et les pays, témoins de la signature d'un accord de sortie de crise entre le président Ianoukovitch et l'opposition, avaient exigé l'application immédiate des ententes enregistrées.

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En soutenant le président yéménite en cavale et refusant leur soutien à l'ex-président ukrainien, les Etats-Unis ont appliqué leurs doubles standards, alors que ces deux situations auraient dû être réglées par des négociations, a estimé vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"On est bien contraint d'employer ce cliché éculé "deux poids, deux mesures", bien qu'évidemment, nous n'ayons voulu ne ce qui se passe à présent en Ukraine, ni ce qui se produit au Yémen", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à l'issue de sa visite au Guatemala.

 

Et d'ajouter que, dans les deux cas, il faudrait progresser vers une réconciliation nationale.

 

Selon M.Lavrov, la crise ukrainienne n'aurait pas éclaté si le 22 février 2014 l'Europe et les pays, témoins de la signature d'un accord de sortie de crise en Ukraine entre le président Viktor Ianoukovitch et l'opposition, avaient usé de leur influence et exigé de rétablir immédiatement l'accord bafoué par l'opposition.

 

"Au Yémen, les Etats-Unis se sont comportés d'une manière diamétralement opposée", a rappelé le ministre.

Le 21 février 2014, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et les principaux leaders de l'opposition ont conclu un accord sur le règlement de la crise politique en Ukraine qui prévoyait un retour au régime parlementaire, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue de l'élection présidentielle anticipée avant la fin de l'année.

 

Néanmoins, le 22 février, au mépris des ententes enregistrées et sans attendre que M.Ianoukovitch signe une loi autorisant la réforme constitutionnelle, la Rada Suprême (parlement) a modifié la Constitution, limogé certains ministres et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. M.Ianoukovitch a quitté le pays.


Kolomoïski file du mauvais coton. Jusqu'a quand?

Le gouverneur de Dniepropetrovsk et l'oligarque israélo-ukrainien Igor Kolomoïski, dit "Benia" pour les intimes, file vraiment du mauvais coton.

Personnage à la fois charismatique et sanglant, brillant et démesuré, on le soupçonne — en certains cas avec raison — d'être trempé dans l'histoire sordide du MH17 malaysien, dans l'immolation survenue le 2 mai à Odessa et dans un grand nombre d'assassinats d'oppositionaires via son bras droit, le multimillionnaire Gennadiy Korban. Cette fois, ce seigneur imbu de ses fortunes auquel appartiendrait, dit-on par extension, une bonne moitié de l'Ukraine, s'en est pris au gouvernement semi-légitime de Kiev en envoyant ses hommes à lui — et oui, comme au Moyen-Age ou dans la Russie eltsienienne — prendre d'assaut les locaux d'UkrTransNafta à Kiev en prétendant que ceux-ci auraient été occupés par des "diversionnistes" russes.

La réalité des faits est à replacer dans son véritable contexte. Ce qu'il ne faut surtout pas oublier, c'est que le Maïdan, initialement perçu par une certaine catégorie de participants comme une sorte de mini-révolution éclair destinée à chasser les oligarques du pouvoir — véritables parasites se partageant voracement les Biens de tout un chacun — a dégénéré en une révolution sanglante digne des pires printemps arabes et dont les principaux bénéficiaires furent précisément les mêmes oligarques mais en version "hard".

Lorsqu'on demanda à Ianoukovitch, bien des mois après la déroute de février, pourquoi est-ce qu'il ne fit pas réprimer les exactions abjectes des ultra-nationalistes dans le sang, il répondit ceci: "Je ne pouvais pas demander au Berkout de tirer sur la foule, c'est inhumain". C'est vrai, ça aurait été inhumain dans l'absolu. Mais en pratique? C'est ce que font régulièrement dans le Sud-Est d'un pays pillé, anémié et anomique ceux qui ont remplacé le "tyran" Ianoukovitch, avec l'aval plus ou moins affirmé des donneurs de leçon occidentaux. Une fois cette charmante révolution opérée selon un scénario décrit par Brzezinski au milieu des années 90, certains oligarques jusque-là très occupés à contrôler leurs fiefs ont redressé la tête et ont commencé à se livrer bataille histoire de croquer le plus gros morceau.

Benia faisait toujours un peu exception vu son implication dans les affaires politiques des ex-Présidents en sa qualité d'éminence grise qui lui va tant. Mais cette fois, assoiffé de pouvoir, Benia s'est décidé à défier le chocolatier. Il sentait comme de l'ingratitude de la part de Kiev qui n'appréciait pas à sa juste valeur ses immenses investissements dans la campage du Donbass. En effet, les deux bataillons répressifs qu'il a crée — connus sous le nom de Dniepr-1 et Dniepr-2 — lui coûtent environ cinq millions de dollars par mois! Quel beau geste patriotique, dirait-on. Qui plus est, si Dniepropetrovsk ne se soulève pas à l'instar de la Novorossia historique, c'est bien que la poigne de fer de Kolomoïski et de son entourage préservent efficacement l'unité du pays.

Mais est arrivé ce qui est arrivé. Le dernier "exploit" de Benia lui a valu d'être limogé. Les malheurs de Porochenko, prendront-ils fin pour autant? Ce qui pour l'heure est très clair, c'est qu'il s'agit pour lui d'une victoire à la Pyrrhus puisque, primo, son concurrent n'est pas porté à pardonner les offenses. La preuve, un mini-Maïdan en son soutien et contre Kiev se prépare dans la région. Il devrait se tenir mercredi prochain.

Secundo, Kolomoïski a immédiatement fait une déclaration laissant entendre que les leaders des Républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk seraient sans doute réélus en cas d'élections improvisées, hypothèse qui sous-tend la reconnaissance de leur légitimité au sens purement démocratique du terme. Cette ouverture à Zakharchenko et Plotnitski, n'est-elle pas à mettre en relation avec la demande de décentralisation (en tout cas économique) que le gouverneur adressa à Kiev? 10 % du PIB ukrainien et 20 % de la production industrielle du pays provient de Dniepropetrovsk qui, par ailleurs, attire la majeure partie des investissements étrangers. Jusqu'où est-ce que Kolomoïski poussera son espèce de semi-séparatisme vindicatif?

Si l'heure pour Porochenko est grave, elle ne l'est pas moins pour Benia lui-même. Il n'est pas certain que la CIA, occupée depuis le début à téléguider chaque geste de son protégé, laisse faire un oligarque sans conteste influent qui passe le plus clair de son temps à décrédibiliser la politique de Kiev. Il n'est pas certain non plus qu'elle laisse s'emballer un conflit inter-oligarchique qu'on peinerait à prendre à la légère vu l'instabilité grandissante du pays. Ce n'est plus une querelle de clocher! Les States sont pressés d'en finir avec le Donbass, or les heurts entre oligarques pourraient geler un conflit qui coûtre très cher. Enfin, ne se pourrait-il pas que Dniepropetrovsk profite du limogeage de leur seigneur pour rallier ses bannières à celles de la Novorossia? Si c'est le cas, Kolomoïski et Porochenko fileront ensemble. Dans les deux sens du terme.

 


Ukraine: un nouvel échec d'un blindé britannique fait rire la Toile 

Une vidéo montrant un blindé britannique Saxon incapable de traverser une petite colline dans le sud-est de l'Ukraine a paru sur la Toile, attirant des commentaires dérisoires des internautes.

 

 

"Qui que soit celui qui a vendu ces véhicules, c'était une excellente affaire ", commente un lecteur du Daily Mail sur le site du journal.

"Les Ukrainiens auraient dû exiger d'être payés pour conduire ces tas de ferraille", indique un autre lecteur.

"Cet incident doit montrer à Poutine les capacités de résistance de l'armée britannique", écrit un certain Brother Antony.

En vertu d'un contrat signé en 2013, une société privée britannique a livré en Ukraine une vingtaine de blindés Saxon et compte en fournir 55 autres. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien (SNBO) Alexandre Tourtchinov a annoncé que ces véhicules devraient être modifiés, car ils avaient été livrés sans armement.

 

Ces livraisons ont été cependant critiquées par l'ex-commandant en chef de l'armée britannique Richard Dannat, qui a qualifié les véhicules de camions semi-blindés non adaptés aux conditions de la guerre.

 

"Les déclarations selon lesquelles le Royaume-Uni fait preuve de son soutien à l'Ukraine en livrant à Kiev des véhicules retirés de service pour des raisons de sécurité il y a dix ans semblent assez étranges", a indiqué le général.

 

Les véhicules blindés Saxon ont été construits dans les années 1970 dans l'objectif d'assurer un moyen efficace de transporter des troupes à de longues distances.

 

Précédemment, un Saxon s'est renversé sur la route reliant Kiev à Kharkov, causant la mort du conducteur. Une enquête a été ouverte par l'armée ukrainienne suite à l'incident.

 


La Russie rejoint la banque asiatique AIIB 

Créée en 2014 sur l'initiative de la Chine, l'Asian Infrastructure Investment Bank est destinée à financer les projets d'infrastructure dans la région Asie-Pacifique. Elle sera dotée d'un capital de 100 milliards de dollars.

La Russie participera à la fondation de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB), a annoncé samedi à Bo'ao, en Chine, le premier vice-premier ministre russe Igor Chouvalov.

"Le président russe a décidé que la Russie participerait au capital de la Banque d'investissement dans les infrastructures", a indiqué M.Chouvalov lors du Forum économique annuel d'Asie, réplique asiatique du Forum de Davos.

Le président chinois Xi Jinping a déjà salué la décision de Moscou d'adhérer à la banque AIIB. "Le président chinois a salué la décision russe de rejoindre la Banque d'investissement dans les infrastructures. Le remercie sincèrement le président russe Vladimir Poutine pour le soutien qu'il apporte à la banque AIIB", a déclaré samedi le ministre chinois des Finances Lou Jiwei lors du dialogue d'affaires russo-chinois organisé en marge du Forum de Bo'ao.

Créée en 2014 sur l'initiative de la Chine, l'Asian Infrastructure Investment Bank est considérée comme une institution concurrente de la Banque mondiale (BM) et de la Banque asiatique de développement (BAD). Elle est destinée à financer les projets dans les transports, l'énergie, les télécommunications et d'autres infrastructures dans la région Asie-Pacifique. L'AIIB sera dotée d'un capital de 100 milliards de dollars. Elle travaillera avec les banques multilatérales de développement existantes et interviendra à titre complémentaire.

A ce jour, 27 pays, dont 20 pays de la région Asie-Pacifique, ont signé la déclaration d'intention pour la création de cette banque. Plusieurs pays de l'Europe occidentale dont la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Suisse et le Luxembourg, ont annoncé leur participation ces deux dernières semaines.

 


Poutine a percé à jour les plans occidentaux de déstabilisation en Russie 

Les services secrets étrangers ne cessent d'utiliser à leurs fins les ONG et les associations politisées, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion du FSB (les services de renseignements intérieurs russes), écrit vendredi 27 mars le quotidien RBC.

Selon le chef de l’État, ces tentatives visent à discréditer les autorités russes et déstabiliser la situation dans le pays.

Selon les informations du président, les services de renseignements étrangers planifieraient des actions pour les législatives et la présidentielle en Russie en 2016 et 2018.

Vladimir Poutine a jugé efficace le travail des services russes de contrespionnage, qui ont neutralisé en 2014 l'activité de 52 fonctionnaires et de 290 agents étrangers.

 

Le président a affirmé que les autorités étaient prêtes à dialoguer avec l'opposition et à écouter une critique substantielle. Il a ajouté toutefois qu'il était "inutile d'engager la discussion avec ceux qui travaillent sous les ordres de forces extérieures, dans l'intérêt de pays étrangers et non du leur". Le chef de l'État a souligné que les autorités continueraient de "suivre de près la présence de sources de financement étrangères des ONG et comparer leurs objectifs statutaires avec leur travail pratique". Et d'ajouter que "toute infraction devait être prévenue".

Revenant sur l'aggravation de la situation internationale l'an dernier, y compris à cause de la crise en Ukraine, Poutine a déclaré que les partenaires étrangers utilisaient toutes les méthodes possibles pour freiner la Russie. "Pour freiner la Russie, on utilise tout un ensemble de moyens: des tentatives d'isolement politique et de pression économique jusqu'à une vaste guerre médiatique et aux instruments des renseignements", déclare le président russe.

Personne n'arrivera à intimider ou à faire pression sur la Russie, met en garde le président. "Nous avons et auront toujours une réponse adéquate à toutes les menaces extérieures et intérieures à la sécurité nationale", conclut-il.


Azarov: le coup d’Etat ukrainien téléguidé depuis l’ambassade US 

Selon l'ex-premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov, les organisateurs des troubles avaient leur état-major à l’ambassade américaine de Kiev, qui en outre finançait en grande partie le soulèvement.

L’ex-premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov a déclaré dans une interview au quotidien italien Il Giornale que le coup d’Etat mené à Kiev en février 2014 était la conséquence de l’ingérence américaine dans les affaires intérieures de cet Etat souverain.

Selon lui, les Etats-Unis étaient hostiles à la position de l’Ukraine visant à entretenir de bonnes relations aussi bien avec la Russie qu’avec l’Union européenne. 

 

"Quand nous avons refusé de signer l’accord avec l’UE dans la forme avec laquelle on nous l’avait transmis, deux choses se sont produites. D’un côté, des manifestants apparus de nulle part ont commencé à prendre d’assaut les institutions d’Etat, de l’autre, une ingérence éhontée, absolument incroyable des Etats-Unis a commencé", a-t-il indiqué.

 

M. Azarov a rappelé que les Etats-Unis et l’UE avaient enjoint les autorités à ne pas recourir à la force malgré la violence croissante des manifestants.

 

L’ancien ministre a rappelé avoir cherché à convaincre le président d’alors Viktor Ianoukovitch que les organisateurs des troubles avaient leur état-major à l’ambassade américaine de Kiev, qui en outre finançait en grande partie le soulèvement.

"Quand nous disons que des nazis sont arrivés au pouvoir à Kiev, l’Europe pense que nous mentons, mais c’est la pure vérité. Comment nommer des gens qui pilonnent les quartiers résidentiels? Je soutiens les accords de Minsk, grâce auxquels les assassinats de masse ont cessé", a-t-il indiqué.

 


Trop occupée par l'Ukraine, l'Europe a-t-elle oublié la menace terroriste? 

Angela Merkel estime que les risques géopolitiques provoqués par l'activité de l’État islamique et le conflit en Ukraine empêchent la croissance économique, rapporte jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

L'organisation extrémiste est la principale menace, a déclaré la chancelière allemande à Berlin pendant une réunion avec les chefs du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale du commerce, de l'Organisation internationale du travail.

En décidant d'arracher l'Ukraine à la Russie, les États occidentaux ont provoqué une profonde crise politique. Cette dernière menace aujourd'hui l'économie mondiale. Mais surtout, cette crise détourne l'attention de la situation au Moyen-Orient, où les succès des djihadistes nuisent considérablement aux intérêts des peuples de la région et pourraient devenir un problème colossal pour le monde entier, y compris les États européens.

La vision adoptée par de nombreux dirigeants occidentaux, qui sous-estiment la gravité de la situation, est surprenante. Le chef des extrémistes qui ont exécuté en février 21 coptes égyptiens sur la côte méditerranéenne s'est dit prêt à marcher sur Rome. Les derniers attentats en France et au Danemark n'ont pas non plus servi de leçon aux élites européennes. En fait, les Européens sont en train de déclencher un incendie dans leur propre maison, espérant régler les difficultés qui surviennent pas leurs mesures éparpillées et palliatives.

L'Europe occidentale n'a pas réussi à élaborer de stratégie concernant les centaines de milliers de migrants d'Afrique et d'Asie qui tentent de traverser la Méditerranée à la recherche d'une vie meilleure.

 

Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré récemment dans une interview à la chaîne portugaise RTP: "Tout d'abord, on a besoin de représentants en Europe qui aient la volonté de combattre le terrorisme. Or, on ne les a pas trouvés jusqu‘à présent. On a aussi besoin de politiques prudentes. On ne peut pas avoir des dirigeants arrogants, qui ont adopté uniquement des politiques égoïstes. Enfin troisième point, et il est très important, la lutte contre le terrorisme devrait devenir une valeur. Elle ne doit pas donner lieu à des attitudes opportunistes.".

Certains pays arabes pensent que la crise dans les relations entre la Russie et l'Occident pourrait conduire à une escalade des tensions au Proche- et Moyen-Orient. Un certain progrès avait été atteint plus tôt dans cette région précisément grâce aux actions communes des principales puissances mondiales, notamment l'entente russo-américaine pour l'élimination des armes chimiques syriennes et la prévention d'une nouvelle intervention armée américaine.

Les analystes politiques objectifs pensent nécessaire de parvenir au plus vite à régler la crise politique en Ukraine pour empêcher l'expansion de la menace terroriste. Le conflit provoqué artificiellement en Ukraine détourne l'attention, les forces et les moyens de la communauté internationale du principal danger susceptible de provoquer des conséquences gravissimes non seulement pour le Moyen-Orient, mais aussi pour les puissances européennes.

 


Journal: en Ukraine, la guerre des oligarques a commencé 

"La lutte des oligarques est une nouvelle péripétie de la lente descente aux enfers d’un pays qui a succombé aux sirènes cyniques de l’Union Européenne et des Etats-Unis", estime l'auteur.

L’Ukraine est en proie à une guerre économique mettant aux prises les principaux oligarques du pays, écrit Virgile Thomas dans le journal en ligne français Agoravox.

L’auteur analyse le bras de fer qui s’est engagé entre le président Piotr Porochenko et l’oligarque Igor Kolomoïski, qui "a su nouer des liens avec les partis nationalistes, dont il est un bailleur de fonds" et (…) a organisé le bataillon militaire Azov.

"Le président Porochenko a remplacé le directeur général de la société Ukrtransnafta, société d’Etat qui est propriétaire des oléoducs ukrainiens. Le directeur précédent était un homme d’Igor Kolomoïski, le nouveau directeur est un homme de Piotr Porochenko", indique-t-il.

"Le soir même, Igor Kolomoïski s’invitait dans les locaux avec quelques hommes de main qui défoncèrent la porte pour entrer. Il s’agissait selon lui, de "consulter" des documents relatifs au changement de direction", rappelle M. Thomas.

"Les luttes politiques en Ukraine se doublent maintenant, comme c’était prévisible, de luttes économiques. Maïdan qui devait apporter au peuple ukrainien la démocratie et la "prospérité européenne" n’aura finalement été qu’un immense jeu de chaises musicales", estime l’auteur.

 

"La lutte des oligarques est une nouvelle péripétie de la lente descente aux enfers d’un pays qui a succombé aux sirènes cyniques de l’Union Européenne et des Etats-Unis", conclut-il.

 


Ukraine: une longue "gueule de bois" attend l'Occident 

Loin de s'attendre à une telle déstabilisation suite à la crise ukrainienne, les Etats-Unis et l'Union européenne sont toujours persuadés de leur propre invincibilité, estime un politologue américain.

L'effet déstabilisateur de la crise en Ukraine s'est avéré beaucoup plus grave que prévu en Occident, les Etats-Unis et l'UE, "grisés" par leurs succès d'autrefois, se croyant capables de "frapper n'importe quelle cible", a indiqué le politologue américain Daniel McAdams à l'édition Daily Bell.

 

"L'effet déstabilisateur s'est avéré beaucoup plus grave que prévu", a déclaré M.McAdams, en expliquant la gravité de la crise en Ukraine par les méprises de l'Occident lors de la planification du coup d'Etat à Kiev.

 

Par ailleurs, l'expert est persuadé d'une collision entre les intérêts des oligarques américains, qui s'attendent à pouvoir disposer à leur guise des ressources naturelles dont l'Ukraine est riche.

En outre, le politologue signale l'intérêt du complexe militaro-industriel des Etats-Unis à attiser la crise en Ukraine. Estimant que l'élargissement de l'Otan engendrerait de nouveaux conflits, les barons de l'industrie de l'armement comptent sans doute sur l'augmentation du nombre de "clients" susceptibles d’être "protégés aux frais des contribuables américains".

 

M.McAdams attribue l'agressivité de l'Occident à son "enivrement lié à la réussite de ses précédentes opérations de changement de régime, ainsi que par sa foi inébranlable dans sa propre capacité à atteindre n'importe quel objectif aussi important qu'il soit".

Quoi qu'il en soit, le politologue rappelle que des manifestations antiaméricaines ont éclatés à maintes reprises en Serbie, en Tunisie, au Yémen, en Syrie, en Libye et dans d'autres pays où les Etats-Unis ont réalisé des opérations.

Selon M.McAdams, une sécession suivie de l'apparition d'un Etat indépendant n'a rien de catastrophique en soi, les Etats-Unis ayant même été fondés sur cette base.

 

"Et enfin, pourquoi les Etats-Unis se préoccupent-ils du fait qu'un groupe de personnes à 6.000 km de l'Amérique ne veut plus être gouverné par un certain groupe de personnes qui l'a gouverné auparavant?", s’interroge en conclusion le politologue américain.

 


 

La Russie pourrait construire des Mistral seule

Face au refus de la France de livrer les Mistral commandés par la Russie, le Consortium russe de constructions navales (OSC) affirme être en mesure de construire seul des navires de cette classe.

Le Consortium unifié de construction navale (OSK) est prêt à fournir des navires similaires au Mistral si le ministère de la Défense lui passe une commande, a annoncé mardi le président du Consortium, Alexeï Rakhmanov, sur les ondes de la radio Echo de Moscou.

 

"Bien entendu, nous pouvons les construire. Cela n'a rien de très compliqué", a déclaré M. Rakhmanov.

Cependant, "pour le faire, il faut une commande et une position politique bien formulées", a ajouté le président d'OSK.

Selon lui, les chantiers navals Baltiïski Zavod sont parfaitement en mesure de réaliser une commande de ce genre.

 

La France refuse de livrer à la Russie le premier des deux bâtiments de classe Mistral — le Vladivostok — commandé en 2011. Les autorités françaises motivent leur décision par la position de Moscou sur la crise en Ukraine. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a même déclaré en décembre: "On pourrait ne jamais livrer. Il faut que les Russes se rendent compte de cette situation".

 

Entre-temps, le gel de la livraison du Vladivostok pose beaucoup de problèmes à la France, notamment au groupe DCNS, maître d'œuvre du programme.

 

Selon le magazine en ligne Mer et Marine, le gardiennage, la maintenance, la location d'un quai reviennent à 2,5 millions d'euros par mois.

"Mais le premier BPC russe est également encombrant au premier sens du terme puisqu'il occupe un quai du bassin de Saint-Nazaire. Une place qui devait initialement servir à l'achèvement à flot du navire de croisière fluvial Loire Princesse. En charge de sa réalisation, les entreprises du groupement Neopolia ont été contraintes de se replier vers un autre quai, près des formes de radoub. Une zone bien moins adaptée et qui est loin de constituer une solution idéale alors qu'après la livraison du Loire Princesse, fin mars, plusieurs autres bateaux fluviaux doivent être réalisés", rapporte le magazine.

Selon Anatoli Issa?kine, directeur général de l'agence fédérale russe d'exportation d'armements Rosoboronexport, la Russie prendra une décision finale sur les porte-hélicoptères français Mistral d'ici fin avril. Moscou menace de traduire Paris devant une cour arbitrale.

 

D'après Mer et Marine, deux scénarios se présentent si la France refuse d'honorer le contrat dont 80% sont déjà payés. Selon le "plan A", Paris pourrait revendre les navires à un pays qui ne fait pas partie de l'Otan et pour lequel les "normes russes ne sont pas un problème".

 

"Reste que la reprise des anciens BPC russes par un pays tiers ne serait diplomatiquement pas très aisé vis-à-vis de Moscou, tant pour la France que pour l'acheteur potentiel", estime le magazine.

 

Selon le "plan B", si aucune solution n'est trouvée, "l'Etat, responsable de cette situation, serait sans doute prié de récupérer les bâtiments et d'en assumer la charge", conclut Mer et Marine.

 


Ukraine: Porochenko envoie des troupes contre le gouverneur de Dniepropetrovsk 

Le président ukrainien Piotr Porochenko a dépêché deux bataillons de la Garde nationale pour maintenir l'ordre public à Dniepropetrovsk, fief du milliardaire Igor Kolomoïski.

Deux bataillons de la Garde nationale ont été envoyés à Dniepropetrovsk sur l'ordre du président ukrainien Piotr Porochenko pour maintenir l'ordre public dans cette ville gouvernée par le milliardaire Igor Kolomoïski, a annoncé lundi la Garde nationale sur son compte Twitter.

 

 

"Sur l'ordre du président d'Ukraine, deux bataillons de la Garde nationale ont été dépêchés à Dniepropetrovsk pour maintenir l'ordre public", lit-on dans le message.

 

Les relations entre MM. Porochenko et Kolomoïski se sont dégradées suite à la décision du conseil de surveillance de la société Ukrtransnafta (propriétaire d'oléoducs ukrainiens) de démettre un protégé de Kolomoïski, Alexandre Lazorko, de ses fonctions de président du conseil d'administration de la société. Le milliardaire, accompagné d'hommes armés, est immédiatement accouru au siège de la société et a qualifié la démission de son protégé de "prise de contrôle illégale de l'entreprise".

 

Après être sorti dans la rue où il était attendu par des journalistes venus couvrir l'événement, M. Kolomoïski a lancé des injures à l'adresse d'un d'entre eux.

 

La Rada suprême a réclamé vendredi la démission du gouverneur de Dniepropetrovsk pour avoir outragé un journaliste, mais le président Porochenko s'est borné à lui donner un blâme.


Forbes: les Criméens vivent mieux au sein de la Russie 

Selon le magazine americain Forbes, les Etats-Unis et l'UE devraient renoncer aux tentatives de "sauver" les habitants de la Crimée qui sont satisfaits d'être devenus citoyens russes.

D'après de nombreux sondages réalisés par des sociétés occidentales, les habitants de la Crimée sont satisfaits que leur péninsule fasse partie de la Russie depuis mars 2014 et ne souhaitent pas revenir au sein de l'Ukraine, a annoncé lundi le magazine américain Forbes. 

Les Etats-Unis et l'UE devraient cesser leurs discussions sur la nécessité de "sauver" la Crimée, puisque "sondage après sondage, on voit que les habitants locaux, qu'ils soient Ukrainiens, Russes ethniques ou Tatars de Crimée, sont unanimes à constater qu'il est mieux de vivre en Russie qu'en Ukraine", a indiqué le magazine. 

 

Forbes cite notamment les résultats d'un sondage organisé par l'institut américain Gallup en juin 2014. 82,8% des Criméens sont persuadés que les résultats du référendum sur le statut de la Crimée reflètent leur position. Plus de 73% des sondés ont déclaré que l'adhésion à la Russie améliorerait leurs conditions de vie. 

Selon le sondage effectué par le groupe allemand GfK Group, seul 1% des Criméens considèrent les médias ukrainiens comme dignes de foi et seulement 4% ont qualifié les informations diffusées par ces médias de "plutôt dignes de foi".

 


Le secrétaire général de l'Otan se rendra aux USA

Jens Stoltenberg rencontrera les représentants du gouvernement et du Congrès américains, ainsi que le commandant suprême allié Transformation de l'OTAN Jean-Paul Paloméros.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg effectuera une visite à Washington du 24 au 26 mars, a annoncé lundi le service de presse de l'Alliance à Bruxelles.

Pendant son séjour aux Etats-Unis, M.Stoltenberg rencontrera les représentants du gouvernement et du Congrès américains, ainsi que le commandant suprême allié Transformation de l'OTAN Jean-Paul Paloméros.

 

"Le mercredi 25 mars et le jeudi 26 mars, le secrétaire général et les représentants permanents du Conseil de l'Atlantique Nord participeront au séminaire sur la transformation de l'OTAN, organisé" par le général Jean-Paul Paloméros, a ajouté le service de presse.

 


Russie: un nouveau véhicule blindé pour les troupes aéroportées 

Les troupes aéroportées russes recevront prochainement un véhicule blindé combinant les caractéristiques d'un module de combat et d'un appareil de type hélicoptère, écrit mardi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Le lancement de ce projet a été annoncé par le commandant des troupes aéroportées (VDV) Vladimir Chamanov. Une compagnie de recherche composée de quatre sections sera formée à la base de l'école aéroportée de Riazan pour concevoir un "véhicule de combat d'infanterie volant". Les meilleurs élèves diplômés des écoles techniques spécialisées y seront appelés sur la base du volontariat. Ils travailleront en coopération avec les spécialistes de l'Université technique Baumann de Moscou, de l'Institut d'aviation de Moscou, de l'Université technique automobile et routière de Moscou et de l'Université d'État Lomonossov de Moscou.

Entre temps, les nouveaux véhicules blindés de transport de troupe Rakouchka (coquille) et les véhicules blindés de combat d'infanterie BMD-4M seront présentés pour la première fois au grand public lors du défilé sur la Place Rouge à l'occasion du 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique.

Les essais du nouveau VBCI avec le module de combat Bakhtcha se sont achevés en décembre 2014. En mars 2015 déjà, la division aéroportée de Toula a reçu les premiers VBCI modernisés. Plus de soixante véhicules supplémentaires devraient être construits d'ici la fin de l'année. Au sujet du renforcement de la puissance de feu, Vladimir Chamanov a annoncé: "Il existe une étroite coopération avec les entreprises de l'armement, notamment de Toula et d'Ijevsk, pour améliorer le poids volumique de l'armement avec de nouveaux équipements optiques et thermiques de fabrication russe". Des travaux actifs sont également en cours pour créer un nouveau module de combat sur roues.

Des unités spéciales ont été créées au sein des garnisons de troupes aéroportées (VDV) pour réagir rapidement aux menaces inattendues. Les officiers et les soldats sont prêts à se rendre en 24 heures partout en Russie et même en dehors pour y remplir leur mission.

Des bataillons de reconnaissance ont également été formés dans cinq unités aéroportées, précise Vladimir Chamanov. L'un d'eux est une force spéciale dotée de parachutes guidés Arbalet-2. On y trouve essentiellement des militaires professionnels. Le VDV prévoit pour eux certains privilèges, dont des primes. Et pour que les contractuels passent davantage de temps avec leurs familles, ils travaillent désormais cinq jours par semaine.

 


La chasse britannique n'arrive pas à la cheville des Tu-160M russes 

Aucun avion britannique n’est en mesure de rivaliser avec le Tu-160M Blackjack, qui constitue le plus grand bombardier du monde, affirme un expert du Royal United Services Institute de Londres.

Le nouveau bombardier stratégique russe Tu-160M surpasse les chasseurs britanniques Typhoon qui protègent l'espace aérien du Royaume-Uni, a annoncé Igor Sutyagin, expert du Royal United Services Institute for Defence and Security Studies (RUSI), au quotidien Daily Mail.

Selon l'expert, le bombardier supersonique Tu-160M (code Otan: Blackjack) possède une autonomie de vol quatre fois supérieure à celle des chasseurs faisant partie de la force britannique de réaction rapide.

 

Le bombardier russe se distingue en outre par un rendement plus important du moteur et du carburant, et il peut porter plus de missiles à ogives conventionnelles.

 

"Les vols d'essai ont réussi, et l'avion est devenu très puissant. Il n'existe tout simplement pas d'avions britanniques capables de rivaliser avec lui en termes de performances et de multifonctionnalité. C'est le plus grand bombardier du monde", a conclu M. Sutyagin.

 

Les deux premiers bombardiers TU-160M ont subi des vols d'essai en décembre dernier et sont entrés en service dans les forces aériennes russes. D'ici 2020, dix autres appareils viendront compléter le parc de ces bombardiers.

 


L'Arabie saoudite cherche à renouer avec la Russie

Irritée par la position de Washington sur le dossier nucléaire iranien, l'Arabie saoudite se détourne des Etats-Unis pour se rapprocher de la Russie, affirme le site d'information WorldNetDaily.

L'Arabie saoudite cherche à rétablir un dialogue avec la Russie, a annoncé lundi le site d'information WorldNetDaily (WND), citant ses propres sources au sein du ministère saoudien de la Défense.

 

Selon le site, ce revirement s'explique par le mécontentement de Riyad au sujet de la politique américaine dans la région.

 

WND n'exclut pas que la reprise du dialogue avec Moscou vise à créer une nouvelle alliance dans la région. L'Arabie saoudite critique la position de Washington sur le programme nucléaire iranien.

 

D'après WorldNetDaily, Riyad ne cache pas son mécontentement "à la lumière du rapprochement des positions des Etats-Unis et de l'Iran, principal rival de l'Arabie saoudite dans la lutte pour l'influence au Proche-Orient et dans le golfe Persique".

WND souligne également que la position de Riyad n'a rien de nouveau: l'Egypte, qui a longtemps été allié des Etats-Unis au Proche-Orient, opère elle aussi un rapprochement avec la Russie.

 

Les Etats-Unis "ont accueilli assez froidement le gouvernement laïque et modéré du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi", ce qui a poussé Le Caire à se rapprocher de Moscou, affirme le site d'information. Ce rapprochement a déjà porté ses fruits: les deux pays ont conclu des contrats de livraison d'armements pour 3,5 milliards de dollars, rappelle WND.

 


Russie: les chasseurs de 5e génération produits en série en 2016 

En 2016, la Russie lancera la production en série de ses chasseurs de 5e génération

Les chasseurs russes de 5e génération PAK-FA (T-50) seront produits en série en 2016, a annoncé mardi le vice-ministre russe de la Défense, Iouri Borissov.

"L'année prochaine, le premier lot de chasseurs de 5e génération produits en série devrait être livré à l'armée", a indiqué le vice-ministre lors d'une visite de l'usine d'aviation de Komsomolsk-sur-Amour (Extrême-Orient) qui construit les chasseurs PAK-FA destinés aux essais de vol.

 

"L'essentiel, c'est qu'on peut affirmer que l'avion est une réussite", a dit le responsable, ajoutant que cette année, l'usine devait livrer quatre avions destinés aux essais.

A l'heure actuelle, les Etats-Unis sont le seul pays doté de chasseurs de 5e génération, les F-22 et F-35.

Le PAK-FA (T-50) est un chasseur russe de cinquième génération doté d'un radar unique à balayage électronique actif. L'appareil possède une faible signature radar et thermique, une vitesse de croisière supersonique et un niveau élevé d'intégration des systèmes de commande. Conçu pour remplacer les MIG-29 et les Su-27 en service dans l'armée russe, le T-50 allie les caractéristiques d'un avion de frappe et d'un chasseur classique.

 


Les sous-marins russes reviennent dans l'Océan mondial 

Les sous-marins stratégiques russes effectueront désormais des missions de patrouille dans tous les secteurs de l'Océan mondial, y compris dans des zones qu'ils n'ont pas visitées depuis la chute de l'URSS.

Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) russes reprennent leurs missions de patrouille à travers le monde interrompues en 1989, a annoncé mercredi le ministère russe de la Défense lors d'une réunion consacrée au développement des forces navales.

Bien que les missions de patrouilles aient repris en 2006, elles étaient géographiquement limitées, car la Russie manquait à l'époque de sous-marins et de moyens spéciaux de communication à ultra basse fréquence pour les effectuer à l'échelle de la planète. Désormais, les SNLE russes parcourront tous les secteurs de l'Océan mondial, dont les zones littorales de tous les cinq continents.

 

Moscou a en outre pris la décision d'utiliser à cet effet à partir de 2017 des sous-marins polyvalents et très silencieux de classe Iassen dotés de missiles de croisière nucléaires X-102.

La Russie compte actuellement neuf SNLE rattachés aux flottes du Nord et du Pacifique. Avec l'entrée en service des bâtiments de classe Borei, les sous-marins russes ne se borneront plus à patrouiller dans les océans Arctique, Atlantique et Pacifique, mais reprendront également leurs missions dans des régions où ils n'ont pas apparu depuis la chute de l'URSS.

Il s'agit notamment de l'hémisphère austral, ce qui permet d'assurer  la dissuasion nucléaire à la fois via les pôles Nord et Sud.

 


Médias: Londres exporte des produits militaires en Russie malgré les sanctions 

Selon le journal The Times, les autorités britanniques ont autorisé d'exporter en Russie des produits militaires et à double vocation pour 195 millions de dollars en 2014 et pour 250 millions de dollars en 2015.

Le gouvernement britannique continue de délivrer des licences d'exportation de produits militaires et à double vocation vers la Russie malgré les sanctions européennes, a annoncé vendredi le journal britannique The Times, citant un rapport rédigé par quatre commissions parlementaires.

 

"Les commissions parlementaires dont celle pour le contrôle des armements ont appelé jeudi le premier ministre David Cameron à expliquer pourquoi la Grande-Bretagne a délivré des licences d'exportation d'armes vers la Russie pour 170 millions de livres (250 millions de dollars) malgré le conflit en Ukraine", a indiqué le journal.

Les parlementaires veulent notamment s'assurer qu'aucune des 248 licences en question, qui portent entre autres sur les livraisons d'équipements de surveillance, de munitions et de pièces pour hélicoptères militaires, ne viole les sanctions de l'Union européenne.

Selon The Times, les autorités britanniques ont autorisé d'exporter en Russie des produits militaires et à double vocation pour 130 millions de livres (195 millions de dollars) en 2014 et pour 168,5 millions de livres (250 millions de dollars) en 2015.


Les USA n'arrivent pas à "dépoutiniser" la Russie 

Les Etats-Unis sont furieux d'avoir échoué dans leurs tentatives de "changement de régime non violent" en Russie selon le scénario géorgien ou ukrainien.

Washington ne cesse d'affirmer que les Etats-Unis ne sont pas impliqués dans les "révolutions colorées" à travers le monde, mais la réalité politique, du moins en Serbie, Géorgie et Ukraine, dénonce ce mensonge, écrit le politologue serbe Srdzha Trifkovic dans le magazine américain Chronicles.

 

"Ils n'ont pas réussi à réaliser le programme de changement de pouvoir en Russie. Tout d'abord, le soutien populaire a fait défaut. Des centaines de "militants" ayant manifesté contre le président Vladimir Poutine en 2012 pourraient évidemment se transformer en "milliers" dans les reportages des médias occidentaux, mais même un tel taux de participation aux protestations n'atteignait pas le niveau nécessaire pour lancer l'opération", se souvient M.Trifkovic, directeur du Centre de l'Institut Rockford pour les affaires internationales.

 

L'expert évoque à cette occasion les débuts de l'ex-ambassadeur américain à Moscou Michael McFaul qui avait déclaré en 2012 au New York Times qu'il entendait laisser une trace "pro-démocratique" notable en Russie, et qu'il le ferait dans une "manière agressive".

"Quelques mois plus tard, M.McFaul disait que les dirigeants occidentaux devaient rester fidèles à leur objectif, consistant à réunir des conditions pour l'apparition d'un leader démocratique à long terme en Russie", a rappelé M.Trifkovic.

Il s'agit, selon ce dernier, d'un projet de coup d'Etat visant à "dépoutiniser" la Russie.

 

"Il serait intéressant de voir la réaction des Etats-Unis en cas de déclaration pareille de la part de l'ambassadeur russe à Washington", note le politologue. 

 

La réponse de Moscou a été immédiate. Il s'agit de la loi sur les ONG qui a mis en fureur la Maison Blanche. C'est plutôt une nouvelle version de loi réglant l'activité des associations à but non lucratif remplissant les fonctions d'agent étranger.

 

Cette nouvelle loi a été très violemment critiquée aux Etats-Unis, ce qui est assez étonnant, les députés russes ayant pris pour base une loi américaine analogue en vigueur depuis les années 1930, notamment le FARA (Foreign Agents Registration Act), consistant à recenser les ONG s'occupant de la politique à des frais étrangers.

 


CounterPunch: seule la Russie peut stopper l'expansion US 

Seule la Russie peut arrêter les Etats-Unis, pays qui refuse de voir son influence et sa suprématie décliner sur la scène internationale, affirme le magazine américain CounterPunch.

Les barrières entre les continents, le rideau de fer séparant les peuples et l'instabilité dans le monde ne profitent qu'aux Etats-Unis, pays qui cherche à conserver sa domination mondiale, estime le mensuel américain CounterPunch.

"Si le Département d'Etat n'avait pas initié le coup d'Etat en Ukraine pour renverser le président légitime Viktor Ianoukovitch, les Etats-Unis n'auraient pas réussi à s'insérer entre la Russie et l'UE pour détruire les relations qui se renforçaient entre les peuples d'Europe et d'Asie", affirme le magazine.

L'intégration économique eurasiatique, qui prévoit notamment la construction de lignes à grande vitesse entre la Chine et l'Europe, constitue un danger évident pour les Etats-Unis dont la part dans le PIB mondial continue à se réduire. Mais Washington refuse de se résigner à voir son influence et sa suprématie décliner sur la scène internationale. Ignorer l'apparition d'un nouveau rival – une alliance entre l'UE et la Russie – équivaudrait à "accepter un avenir dans lequel les Etats-Unis seraient confrontés à un affaiblissement progressif mais inévitable de leur pouvoir et de leur influence dans les affaires internationales", estime CounterPunch.

Il est donc vital pour l'Amérique de diviser l'Europe et l'Asie. A cet effet, elle crée une zone tampon de la mer Baltique à la mer Noire, zone qui lui servira plus tard à lancer une agression. A cet effet, les Etats-Unis concentrent leurs forces armées en Europe, même si les médias américains préfèrent ne pas en parler.

De nombreux analystes, indépendamment de leurs convictions politiques, s'entendent pour dire qu'un renforcement de la coopération entre la Russie et l'Allemagne irait à l'encontre des intérêts américains, car "une fois unies, elles seraient l'unique force susceptible de menacer les Etats-Unis", écrit le magazine.

 

L'Amérique est persuadée qu'elle a le "droit historique" de diriger le monde. Il s'ensuit donc que la situation en Ukraine n'a rien à voir avec la démocratie, l'indépendance ou l'agression russe. Il s'agit tout simplement d'une tentative des Etats-Unis de retarder leur propre déclin économique.

C'est la raison pour laquelle Washington fera tout son possible pour dresser Bruxelles contre Moscou et affaiblir économiquement la Russie.

"Diviser pour régner, telle est la clé du succès. Qu'ils se coupent mutuellement la gorge: les sunnites contre les chiites, un groupe ethnique ukrainien contre un autre, les Russes contre les Européens. Tel est le plan de Washington, et ce plan ne fait jamais défaut", constate le mensuel.

 

Washington veut sortir vainqueur de ce conflit pour conserver son statut d'unique superpuissance mondiale.

 

"Seule la Russie peut arrêter les Etats-Unis, et nous espérons qu'elle le fera", conclut CounterPunch.

 


L’importance du Kazakhstan pour la Russie entre Chine et Occident 

Le 26 avril prochain dans la République du Kazakhstan se tiendra l’élection présidentielle anticipée. La stabilité de ce pays demeure pour Moscou un point de repère essentiel lorsque les relations avec l’Occident sont tendus et la Chine conduit une politique économique concurrentielle

Parmi les républiques faisant partie autrefois de l'Union Soviétique, le Kazakhstan revêt sans aucun doute un intérêt particulier, dû à sa capacité de rassembler des éléments hétéroclites qui ne se trouvent pas facilement réunis dans le même contexte. Cette république d'Asie centrale, d'une extension d'environ 2 700 000 km carrés (comparable donc presque à l'Europe occidentale tout entière), a obtenu l'indépendance en 1991 dans des conditions certainement pas favorables. À cette époque-là, le Kazakhstan était le seul pays issu de l'URSS où la nationalité « titulaire » de la République, c'est-à-dire les Kazakhs, n'arrivait pas au 50% de la population totale. Pendant des siècles, son territoire avait été en fait non seulement un véritable carrefour dans les processus de migration des peuples, mais aussi le théâtre principal des déplacements forcés de l'époque stalinienne. Cet héritage faisait du Kazakhstan un territoire à forte présence russe, allemande, polonaise mais aussi coréenne ou des peuples d'origine caucasienne: un mélange ethnique et religieux qui pouvait sérieusement menacer la stabilité et les équilibres internes après l'indépendance.

 

À la différence d'autres pays postsoviétiques, qui ont cherché à bâtir leur parcours d'États indépendants sur un nationalisme très marqué et parfois hostile à la Russie, le Kazakhstan a su rapidement transformer sa faiblesse potentielle dans un avantage réel. Sous la direction du Président Nursultan Nazarbaïev, à la tête du pays dès l'indépendance, la plus vaste république d'Asie centrale a essayé de promouvoir la création d'une identité dite « kazakhstanaise » (et non pas seulement « kazakhe », c'est-à-dire liée à un peuple particulier) qui réunit toutes les nationalités présentes sur son territoire en exaltant les idées de tolérance, d'entrecroisement entre Orient et Occident comme atout idéologique et « carte de présentation » du pays. Un exemple concret de cette stratégie d'ouverture et de refus de chaque approche ethniciste — qui parfois a coûté à Nazarbaïev des critiques sévères de la part des groupes nationalistes kazakhs — est la sauvegarde de la langue russe, qui demeure officielle et fortement soutenue par l'État à côte de la langue nationale. Pour ce qui est du développement économique, l'exploitation de vastes ressources naturelles, combinée à un processus de libéralisation graduelle et d'ouverture aux investissements étrangers, ont par ailleurs permis au Kazakhstan un taux de croissance pas négligeable surtout dans les dix dernières années.

Sur le plan géopolitique, un premier aspect digne d'intérêt du Kazakhstan contemporain est sa combinaison de multilatéralisme et de bilatéralisme dans les relations internationales. D'un côté, Astana a été l'un des protagonistes du processus d'intégration en Eurasie (à travers l'Union Douanière avec Russie et Biélorussie et le projet d'Union Économique Eurasiatique, dont Nazarbaïev a été l'un des plus acharnés supporters dès le début) et participe activement à beaucoup d'organisations supranationales comme l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), l'Organisation pour la Coopération de Shanghai (SCO) et l'Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC). De l'autre côté, cet activisme s'est toujours accompagné par le renforcement des relations bilatérales, souvent décisives pour la création de partenariats économiques.

Ce qui est encore plus important, c'est la doctrine politique étrangère qualifiée de « multi-vectorielle »: en effet le Kazakhstan a des très bonnes relations avec des pays assez différents qui sont souvent en réciproque contraposition. Astana peut être avant tout considéré comme le plus solide allié de Moscou, a côté de la Biélorussie: toutefois, à la différence de cette dernière, le Kazakhstan a une réputation bien positive chez l'Union Européenne et les États-Unis. La géopolitique multi-vectorielle d'Astana consiste justement dans un choix de fond assez clair — l'alliance privilégiée avec la Fédération Russe — tempéré néanmoins par la tentative de dialoguer avec l'Occident.

 

C'est en ce contexte général qui apparaît très important le maintien des relations stratégiques entre Russie et Kazakhstan face à des compétiteurs ouverts et d'autres cachés. Notamment, en 2014 la Chine a déclaré une nouvelle stratégie géoéconomique, nommée « Route de la soie maritime du XXIème siècle » qui acquiert de plus en plus popularité: il s'agit d'un projet très ambitieux étant, selon la majorité des analystes, en concurrence avec l'intégration économique terrestre en Eurasie. Ayant pour base, en particulier, le port de Quanzhou (province de Fujian), la voie maritime relie les pays de l'Asie du Sud-est au golfe Persique et à la Mer rouge au nord-ouest, puis à l'Afrique de l'Est au Sud-ouest. Le but du projet consiste justement dans le renforcement de cette voie maritime qui, en devenant le réseau commercial numéro 1 de l'Orient vers l'Occident, dépasserait les initiatives de construction de corridors continentaux qui sont au chœur de la stratégie eurasiatique de la Russie et du Kazakhstan.

Le rôle géopolitique et géoéconomique de Pékin reste d'ailleurs ambigu: si d'un coté il représente pour Moscou un partenaire économique fiable sur le plan des échanges bilatéraux, il demeure néanmoins un compétiteur aussi pour son activisme en Asie centrale, dont souvent justement le Kazakhstan est le premier objet d'intérêt. De surcroît, la présence croissante des Chinois en Sibérie du Sud (une région de la Fédération Russe au carrefour entre Chine et Kazakhstan, fondamentale sur le plan géostratégique et de l'exploitation des ressources, mais très faible sur le plan démographique du côté russe), depuis des années est perçue avec inquiétude à Moscou.

L'élection présidentielle au Kazakhstan, qui aurait dû se tenir en 2016, avec toute vraisemblance a été anticipé au 26 avril 2015 afin donner au pays une stabilité pour les prochaines cinq années compte tenu d'une conjoncture délicate. Et ce n'est pas un hasard si Vladimir Poutine a tout de suite ouvertement soutenu la candidature de Noursoultan Nazarbaïev. Pour la Russie, qui doit faire face au refroidissement des relations avec l'Europe à cause de la crise ukrainienne et en même temps entretenir des rapports avec la Chine basculant toujours entre coopération et compétition, l'alliance avec le Kazakhstan est un enjeu de premier plan dans la géopolitique d'intégration continentale. 

 

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