Cameroun - Sécurité. Peter William Mandio : « Des réseaux préparent un coup de force »

Mutations Mardi le 19 Mai 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les vérités du député de la nation sur la nouvelle livraison de Jeune Afrique sur le Cameroun.

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Honorable l’hebdomadaire « Jeune Afrique » revient à la charge cette semaine en s’interrogeant à sa une ‘’Qui dirige vraiment au Cameroun’’ ? Que vous inspire cet autre article ?

 

Cet article polémiste et provocateur me rappelle un autre paru  il y a quelques années dans le même journal où il titrait à sa une avec la photo du chef de l’Etat : « Et pourtant il gouverne !». Il intervient aussi après les éditions sur « Guerandi Mbara : le fantôme d’Etoudi », « Cameroun le péril jeune » et tout récemment un curieux publi-reportage aux relents « gombotiques » sur le régime Biya. A l’analyse cette instabilité éditoriale trahit une certaine frivolité de ce journal et sa propension maladive au chantage et au braquage financier.

 

La recherche de l’argent est-il le seul facteur qui motive cette démarche ?

 

Ce serait une lecture simpliste de cette opération de grande nuisance. Malicieusement, cet article invite le peuple camerounais à une prise de conscience collective sur la gouvernance actuelle qui, d’après ce journal, serait grippée voire en panne. L’article tient également à démontrer à partir des photographies sélectionnées et des profils que le pouvoir Biya est foncièrement tribal. Sept personnes sur huit sont originaires des régions du Centre-Sud. C’est politiquement vicieux et dangereux. Je remarque aussi que certains hauts responsables de sécurité ethniquement proches du chef de l’Etat et qui ont pourtant occupé de hautes fonctions dans ce pays ont été soigneusement évité dans cet article. C’est bizarre ! Je soupçonne que certains réseaux endogènes et leurs complices des forces exogènes préparent déjà l’opinion à valider un coup de force qu’ils tenteraient de perpétrer à l’avenir.

 

Sur quoi fondez-vous vos appréhensions ?

 

J’ai défendu l’idée selon laquelle, lorsqu’un malade est admis en réanimation et que le diagnostic est posé, le médecin ne peut plus ajourner le traitement s’il tient à le sauver. J’évoquais déjà en fin 2013 la nécessité de remanier l’actuel gouvernement qui se déchire publiquement ces jours derniers. On voit très bien que le Premier ministre est très affaibli par les attaques orchestrées par les propres membres de son équipe. C’est inadmissible ! Certains sécurocrates, sous le prétexte de l’insécurité ambiante, servent au président de la République des notes de renseignements édulcorés et mensongers à dessein de retarder cette échéance et garder leurs postes. Bien évidemment, c’est déloyal. Les cimetières sont pleins de prétendus indispensables.

 

Doit-on conclure qu’ils ont la totale confiance du chef de l’Etat ?

 

Il est vrai que le temps du président n’est pas le nôtre, mais les agissements actuels et les agendas politiques cachés de certaines élites gouvernantes invitent le chef présidentiel à une méditation profonde.

 

L’ambiance actuelle ne vous rassure donc pas…

 

Pas du tout. Cependant, il faut rappeler à tous ces ambitieux riches et impopulaires que seul le chef de l’Etat a reçu l’onction du peuple souverain. Il est le seul acteur légitime. Ceux qui financent et manipulent les médias dans le but de fragiliser le président Paul Biya et procéder par la suite au renversement des institutions doivent savoir que le Cameroun regorge de braves patriotes qui combattront toutes leurs velléités pouvoiristes. Seul le décret présidentiel leur a octroyé un semblant de consistance et de visibilité.

 

Propos recueillis par Georges Alain Boyomo

 

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