Cameroun - Education. Enseignement supérieur : Faire de l’internationalisation une priorité

Mutations Lundi le 08 Juin 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour cela, les gouvernants et les universitaires doivent travailler à ouvrir davantage les institutions académiques au monde.

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La 18ème Conférence des recteurs, vice-chanceliers et présidents des universités africaines (Corevip) s’achève ce jour, 5 juin à Kigali, la capitale rwandaise. La matinée sera consacrée à la restitution des sessions relatives à: «Harmonisation et qualité», «Mobilité et transférabilité des crédits», «Nouvelles méthodes d’enseignement et d’apprentissage» et «Pertinence des programmes d’études et employabilité» ; avant la publication d’un communiqué final. Pendant quatre jours, la communauté africaine universitaire, en compagnie des divers partenaires et des représentants des universités occidentales, s’est réunie afin d’opter pour «l’internationalisation de l’Enseignement supérieur en Afrique». C’était d’ailleurs le thème de la rencontre. La volonté de s’ouvrir vers les autres pays est souhaitée par tous. Toutefois, Eva Egron-Polak, la secrétaire générale de l’Association internationale des universités (Aiu) a tenu à présenter les résultats du quatrième sondage mondial sur l’internationalisation.

 

A travers ceux-ci, on apprend notamment que parmi les valeurs et les principes de l’internationalisation, il y a : l’objectif académique et scientifique, la clarté et la mutualisation des intérêts, le partage des décisions à mettre en œuvre, le respect des différences tout en incluant les objectifs, et l’appréciation des efforts consentis par les uns et les autres. Cependant, en termes de priorités, il ressort que l’Afrique met l’accent sur la coopération, la mobilité du personnel et le renforcement des capacités. C’est d’ailleurs la seule région qui parle de ce dernier aspect de manière régulière contrairement à l’Asie-Pacifique, l’Europe, l’Amérique latine et Caraïbes, le Moyen Orient et l’Amérique du Nord.

 

Tandis qu’en ce qui concerne les partenaires pour la coopération, sur le plan géographique notamment, le sondage révèle que l’Afrique recherche l’Afrique. A contrario, aucune autre région du monde n’a sélectionné le continent africain pour une éventuelle coopération. Parmi les obstacles de l’internationalisation, on peut citer les financements et la reconnaissance. Pourtant, «l’internationalisation est importante pour le leadership. Mais, elle ne semble pas être une priorité pour les gouvernants nationaux», conclut Eva Egron-Polak.

 

Par ailleurs, l’un des exemples concrets d’internationalisation est l’émergence des centres d’excellence en Afrique. Or, ils sont financés par les bailleurs de fonds et dépendent exclusivement d’eux, à partir de leur champ d’action qui est : «Innovation et technologie de développement». Or, selon Johnson Ishengoma, de l’université de Dar-es-Salaam en Tanzanie, il existe deux autres champs d’action des centres d’excellence : «les stratégies de recherches » et «le développement socio-économique». C’est pour cette raison qu’il faut envisager d’autres sources de revenus pour assurer la pérennité de ces centres ; à savoir : «l’investissement public, l’auto-financement à travers des activités génératrices de revenus supplémentaires, l’adoption d’un modèle de marché, la création de facilités de financements spécifiques, la création d’une association des centres d’excellence en Afrique, qui pourront mobiliser des ressources, et le partenariat public-privé », énumère Johnson Ishengoma.

 

Priscille G. Moadougou, à Kigali

 

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