France. « FRANCE : BESANÇON : L’HÔTEL DE VILLE ATTAQUÉ PAR UN INCENDIAIRE, BERTRAND TEYOU LE SUSPECT ARRÊTÉ

Fred JIMENEZ | estrepublicain.fr Samedi le 27 Juin 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un homme a mis le feu à l’hôtel de ville de Besançon, hier à midi, à l’aide d’un liquide inflammable.

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Une ville incrédule. Sous le choc. « On s’est attaqué à la maison commune, au symbole de notre République ! », soupire Thierry Morton, adjoint au maire de Besançon. Hier, sur les coups de midi, plusieurs témoins racontent avoir perçu deux déflagrations sourdes qui ont retenti à l’intérieur de l’Hôtel de Ville, place du Huit-Septembre à Besançon.
« Sauvez-vous… je fous le feu ! »

Après avoir lancé au personnel de l’accueil « Sauvez-vous, je fous le feu ! », un homme y a déversé un liquide inflammable avant d’y jeter une allumette. Les rideaux puis le bureau se sont rapidement embrasés et les flammes, après les avoir fait exploser, sont sorties par les fenêtres de la bâtisse du XIVe siècle, classée monument historique.


Le premier à se précipiter sur place a été le conducteur du petit train touristique, suivi par un patron de bar de la place, noire de monde à l’heure du déjeuner. Le premier a même pu échanger quelques mots avec l’incendiaire avant qu’il ne s’enfuie. Mais tous ont dû battre en retraite face à la violence de l’incendie que cinquante sapeurs-pompiers ont maîtrisé avec six lances.


Pendant ce temps, et alors que le quartier était bouclé, l’auteur présumé était interpellé par la police quelques dizaines de mètres plus loin, rue Jean-Jacques Rousseau. Entravé par sa béquille, l’homme n’a pu aller bien loin.

Un écrivain réfugié politique suspecté

Selon nos informations, il s’agirait d’un réfugié politique camerounais. Un écrivain de 46 ans, contraint de fuir son pays après avoir publié un brûlot sur le train de vie somptuaire de la première dame du Cameroun, Chantal Biya, en 2010. Jeté en prison, il avait demandé l’asile de la France mais ne semblait pas satisfait de l’accueil reçu.


Estimant ne pas recevoir l’aide suffisante pour monter sa propre maison d’édition devant son incapacité présumée à ne pouvoir accéder au monde de l’édition nationale, il multipliait depuis quelques mois les incartades à Besançon. On ne sait pourquoi il harcelait la mairie alors que la préfecture du Doubs lui accordait un suivi et une assistance particuliers. Plusieurs fois interpellé, les plaintes s’accumulaient face à son comportement. Mais surtout, ses desiderata semblaient contradictoires. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, publiée sur un blog du site Médiapart en avril 2014, Zéphirin Bertrand Teyou affirmait sur un mode péremptoire : « Plutôt que de vivre en esclave chez vous, je préférerais vivre en épave chez moi. »


Il avait été aperçu en début de semaine, dormant, enveloppé dans un imperméable, devant les portes de l’hôtel de ville, une petite valise à son côté.
 

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