Cameroun - France. Une visite qui ouvre le champ des possibles…

Marie-Claire NNANA | Cameroon-tribune Lundi le 06 Juillet 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A quoi reconnaît-on le succès d’une visite d’Etat : à la quantité et aux montants mirobolants des contrats et conventions signés ? A la participation populaire ? Au nombre d’accolades, de poignées de mains, de sourires ? A la durée ? Difficile à dire, la diplomatie étant parsemée de codes et de signaux subtils souvent inintelligibles pour l’homme prosaïque.

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Toujours est il que les observateurs s’accordent à voir dans le récent voyage du président de la République française à Yaoundé un véritable coup diplomatique, à mettre au crédit de celui qui l’a orchestré de bout en bout jusque dans les moindres détails : son hôte, Paul Biya.

Il faut en effet un certain talent pour tirer du succès de ce magma de suspicions réciproques des silences  pesants ou de déclarations à l’emporte-pièce, de rimeurs et de rancœurs qui avaient finir par faire le lit d’une relation  perçue depuis toujours comme exemplaire et mutuellement bénéfique. En réalité, les coups de boutoir des médias et des parlementaires de l’Hexagone à l’encontre du régime de Yaoundé, les silences du gouvernement français au plus fort des attaques de Boko Haram résonnaient auprès de d’une intelligentsia camerounaise fière et ombrageuse comme une ostracisassions injustifiée. Sans comptes que la société civile camerounaise,  en réaction à ces « outrages », était devenue on ne peut-plus active dans les médias, les livres, les réseaux sociaux pour défendre crânement son chef d’Etat, son image et son pays.

De sa propre initiative et aidée par quelques intellectuel français de gauche, elle avait commencé à faire le procès de l’histoire coloniale et de sa partie la plus sanglante et moins glorieuse, réclamant pêle-mêle à la France la reconnaissance et la réparation de ces atrocités, des excuses, et la déclassification des archives liées à cette période…

On peut dire qu’il était temps que cette visite d’Etat arrive, pour donner en fin aux deux leaders politiques et aux deux peuples, l’occasion d’un dialogue franc et d’échanges multidimensionnel, pour  dissiper les incompréhensions et rétablir la confiance. En 48 heures, c'est-à-dire bien au delà du temps officiellement imparti, le résultat de la visite d’Etat est largement au-delà des attentes des camerounais, qui n’avaient pas caché leur dépit que François Hollande  ne dormît point à Yaoundé, ce qui le mettait en déphasage, selon eux, avec la tradition africaine.

A la vérité, on peut compter déjà de beaux fruits mûre au terme de ce séjour depuis le long tête à tête entre les deux chefs d’Etats, et les constat  d’une titale convergence a la signature de autre accords des coopération pour un montant de 76 milliards de francs CFA,

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