Lutte contre Boko Haram. Fermeture des bars à Yaoundé : Défiance ou irresponsabilité ?

Georges Parfait Owoundi | Mutations Lundi le 03 Aout 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La mesure préfectorale du 28 juillet dernier visant la fermeture des bars et autres lieux de plaisance nocturne a du mal à se faire appliquer.

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Yaoundé by night, après les attentats de Fotokol et Maroua, et le train des mesures qui a suivi, ne semble pas avoir perdu de sa superbe. Si on observe avec différents degrés d’appréciation, un regain de contrôles mixtes, à plusieurs endroits de la capitale dans la nuit, un fait reste indéniable, la mesure du préfet du Mfoundi, visant la fermeture des bars et autres lieux de grande fréquentation semble ne pas faire grand échos.

Une observation faite depuis la signature de cet arrêté fait constater qu’aucune disposition particulière n’a été mise en œuvre à l’effet de son application effective. Tous les coins chauds de la capitale fonctionnent de jour comme de nuit au même rythme. Il est facile que l’on vous dise d’ailleurs qu’ « on n’est pas au courant de cette loi ». Pourtant, cet arrêté participe d’une situation sécuritaire d’urgence.

La peur qui a semblé gagner les uns et les autres après les attentats vécus dans l’extrême-nord du pays a cédé la place à une sorte d’inconscience face au danger que représente la menace terroriste. « On ne peut plus boire notre bière en paix ? », lance un client d’une terrasse. Comme si la menace tenait juste le temps d’un attentat à quelques milliers de kilomètres.

Du côté de la préfecture, motus et bouche cousue. Il n’est pas question de donner une quelconque déclaration sur les opérations du gouvernement en matière de sécurité. Toutefois, un responsable indique que « ce n’est pas parce que vous ne voyez pas des hommes forcément en tenue qu’il n’y a pas de sécurité. Il ne faut pas créer la panique au sein de la population », avance-t-il en requérant l’anonymat. La décision préfectorale aurait-elle été la charrue avant les bœufs ? Qu’est-ce qui a justifié l’urgence de sa prise si on la savait inapplicable, comme c’est le cas depuis sa prise. Des questions qui pour l’instant sont sans réponse, au grand bonheur des couches-tard pour qui, même la menace terroriste n’est pas au-dessus de l’envie de voir le soleil se lever derrière une bonne bouteille.
 

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