Cameroun - Politique. Détentions :Jean Marc Bikoko en gardevue administrative de 15 jours

Thierry Etoundi | Mutations Jeudi le 17 Septembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ce syndicaliste et quelques membres du mouvement ont été interpellés le 15 septembre dernier, alors qu’ils tenaient un atelier.

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Il est très exactement 15 heures hier, lorsque le syndicaliste Jean-Marc Bikoko et quelques membres de son organisation non gouvernementale (Ong), « Dynamique citoyenne » apprennent que la détention préventive qu’ils observent depuis mardi au Groupement mobile d’intervention (Gmi) à Yaoundé a mué en garde-à-vue administrative de quinze jours renouvelables. Hier, alors que les autres membres venus des autres régions s’activaient au cours d’une réunion statutaire à leur siège sis au quartier Anguissa, une escouade de policiers a investi les lieux. Ces derniers avaient pour principales missions : mettre un terme à toutes formes d’activités et fermer tous les bureaux de cette organisation. Tout le monde est mis dehors. Deux policiers sont restés en faction devant le portail fermé pour empêcher toute intrusion.



Un syndicaliste, Lion Ngaba, est interpellé par les forces de l’ordre. Selon Me Emmanuel Edu, avocat de cette Ong, «quand je me suis rendu au siège autour de 11h les policiers étaient encore là. Je me suis ensuite rendu au commissariat de Nkolndongo pour comprendre ce qui se passait. On m’a fait savoir qu’il n’y avait pas grand-chose et que le prévenu allait être libéré. Aussitôt, je suis parti au commissariat central pour voir ce qu’il fallait faire pour Jean-Marc et les autres. Il est 20h et j’apprends que Lion Ngaba et tout le reste sont toujours en détention». Deux de ses collègues, Jean Pierre Sipa et le pasteur Vincent Bong décident de l’accompagner jusqu’au commissariat de Nkolndongo. Ce que refusent de façon catégorique les policiers. Mais, ces derniers l’y ont suivi. Toujours selon Me Edu, les locaux du siège fermés seront ouverts dans les prochaines heures.



«Le sous-préfet est venu au Palais des sports pour leur interdire le colloque et les policiers ont aussi investi les lieux», explique Me Emmanuel Edu. Au cours de cette sortie musclée, six personnes ont été interpellées, parmi lesquelles Jean Marc Bikoko. Au cours du colloque sur la gouvernance et l’alternance démocratique au Cameroun, le responsable de cette Ong avoue que «nous avons cru au départ que le problème était lié au panel de la circonstance, mais nous nous rendons compte qu’il se trame autre chose avec la fermeture de nos bureaux. L’image du Cameroun est constamment foulée aux pieds par les autorités à travers leurs actions. Mardi dernier, 15 septembre, était journée mondiale de la démocratie». Les forces de l’ordre descendues sur le terrain ont dépouillé les syndicalistes de leurs t-shirts, sur lesquels était inscrit un slogan pour l’alternance démocratique au Cameroun.

 

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