Des étudiants en Licence et Master de la faculté de médecine de Yaoundé sont présentés comme médecins contractuels.

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Dans son édition d’hier, Cameroon Tribune, le quotidien gouvernemental a publié sur deux pages, la suite des présélectionnés dans le recrutement des 25000 jeunes. Cette autre liste concerne le personnel sanitaire, notamment « 367 médecins », présélectionnés en qualité de médecins généralistes contractuels, chirurgiens dentistes contractuels, et médecins spécialistes contractuels.

De cette dernière catégorie, 22 spécialités de la médecine sont représentées. Le document signé par Jules Doret Ndongo, secrétaire général des services du Premier ministre, par ailleurs président du comité de coordination et de supervision du recrutement spécial de 25000 jeunes dans la fonction publique présélectionne ainsi 45 spécialistes qui se retrouvent en majorité en neurologie et en gynéco obstétricale.

Problème : de source digne de foi, certaines personnes mentionnées dans cette liste ne sont pas des médecins, mais des étudiants. Tenez, Ambe Fergus Akaba, le premier nom des présélectionnés en qualité de médecins spécialistes contractuels, est un étudiant inscrit au cycle master à la faculté de médecine de sciences biomédicales de Yaoundé. Il ne saurait donc être spécialiste en immunologie tel qu’on le présente dans la liste des présélectionnés. C’est aussi le cas de Luc Christian Gwom, qui apparaît comme spécialiste en virologie médicale, pourtant il est encore étudiant en cycle licence à la Fmsb.

Après vérification effectuée auprès des responsables de la Fmsb, il apparaît que nombre de candidat retenus dans la liste des « 367 médecins présélectionnés » sont des étudiants inscrits en cycle licence et master dans cette faculté. Ce qui laisse penser que les autorités universitaires en charge des études en santé n’auraient pas été consultées avant la publication de cette liste.
Dans la même veine, les incohérences observées sur cette liste interviennent après la publication des présélections des assistants et chercheurs de l’Enseignement supérieur. Une première liste à la suite de laquelle Le Jour a annoncé hier que le ministre de l’enseignement supérieur n’avait pas été associé.

Au commencement...

Ainsi donc, l’opération de recrutement de 25000 jeunes à la fonction publique ne cesse de faire des grincements de dents. Lancée le 14 mars 2011, avec le dépôt des dossiers de candidature (avec tout ce que cela a créé comme désagrément pour les postulants), les résultats étaient annoncés pour le début du mois de juin d’après le chronogramme établi par le ministre de la fonction publique. Le mois de juillet s’est achevé sans résultat. Face à ce retard dans la publication des résultats, on assiste à une grogne des candidats, qui se recrutent en majorité dans les amphithéâtres. La presse accompagne le mouvement. La représentation nationale rejoint les rangs. La pression va grandissante. Le gouvernement cède. Emmanuel Bonde, ministre de la fonction publique convoque la presse. Lors d’une première rencontre, le ministère de la Fonction Publique annonce aux hommes de médias que les dossiers sont en études, mieux, qu’ils sont à la phase d’authentification des diplômes. Et puis survient une autre conférence de presse.

En l’espace de deux semaines. L’annonce de Emmanuel Bonde est beaucoup plus retentissante : les résultats du recrutement des 25000 jeunes sont reportés à la fin de année 2011, « au plus tard le 31décembre » apprend-on. « On s’y attendait » s’empressent de dire certains candidats. Le feuilleton est loin d’être terminé. 5 août 2011, la liste des présélections des assistants et chercheurs de l’enseignement supérieur est publiée. Des enseignants la contestent. Et ça continue…
 

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