Cameroun - Football. AFFAIRE FECAFOOT-ETOILE FILANTE DE GAROUA : Le gouvernement écarté de la table des négociations

Christian TCHAPMI | Le Messager Vendredi le 12 Mai 2017 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Initialement prévue en terre camerounaise, la réunion de conciliation convoquée par la Fédération internationale de football association aura finalement lieu à Zurich. Dans une lettre signée de la secrétaire générale de l’instance invite les pourfendeurs de l’exécutif à la Fédération camerounaise de football à trouver une issue favorable à la crise postélectorale qui dure depuis plus de deux ans.

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Encore un nouveau courrier de la Fifa. Cette fois, il plus dense, plus explicite, plus conciliant et moins complaisant que les précédentes. L’expéditeur y a mis de la concision mais aussi son intention de crier au cessez-le-feu. La correspondance signée le 03 mai dernier de Fatma Samoura, la sg de l’instance faîtière du football mondial s’apparente à une convocation sous l’arbre à palabres. Une invitation au rassemblement, au dialogue et pourquoi pas à une paix des braves, tel que le souhaite les acteurs du football camerounais, englués sans le vouloir dans cette guerre de clans qui a éclaté au lendemain de l’élection de Tombi à Roko Sidiki à la tête de la Fécafoot.

Investie par ses statuts de l’obligation de promouvoir les relations amicales au sein de ses associations, l’organe que dirige Gianni Infantino veut remettre de l’ordre à Tsinga où le ciel est nuageux depuis deux ans.

Dialogue franc et constructif

En effet, Abdouraman Hamadou (Etoile Filante), Joseph Antoine Bell (Bandjoun Fc), Nkou Mvondo (Ngaoundéré Fc), Akoe Domingo (Jeunesse Star) et Balog John (Authentic Fc) sont attendus à une réunion de « conciliation » le 8 juin prochain au siège de la Fifa en terre Zurichoise. Ces dirigeants de clubs, membres de la Fécafoot sont convoqués pour prendre part au « dialogue franc et constructif » qui les mettra face des actuels dirigeants de la Fédération camerounaise de football dont ils contestent pour plusieurs raisons, l’élection.

Dans la correspondance  dont le Messager a eu copie, la Fifa indique que son action est dictée par le verdict du Tribunal arbitral du sport (Tas) du 27 février 2017 confirmant l’invalidité de l’élection de l’actuel bureau dirigeant de la Fécafoot et le souci d’éviter qu’éclate à tout moment une crise au sein de la famille du football camerounais.

« Il en ressort de l’examen de ce dossier qu’il y a un risque probable de crise qui pourrait éclater à tout moment au sein de la famille du football camerounais. Dans l’intérêt du football camerounais, nous estimons nécessaire de prendre des mesures afin d’anticiper tout risque qui pourrait mettre en danger le bon fonctionnement de l’administration du football camerounais et le football lui-même dans le pays des champions d’Afrique 2017.

Afin d’anticiper cette crise qui  couve et pour tenter de débloquer la situation et permettre aux intervenants de reprendre une collaboration indispensable, dans le respect de la réglementation applicable et des valeurs du football, un dialogue franc et constructif impliquant la Fécafoot et ses membres et les parties intéressées d’une part, la Fifa d’autre part s’impose », écrit Fatma Samoura.

Primature, Minsep, Cabinet civil sur la touche ?

Cette énième lettre de la Fifa arrive un mois après la précédente signée de la même expéditrice et annonçant une réunion devant se tenir à Yaoundé en présence des « différentes parties et du gouvernement camerounais ». Le numéro 2 de la Fifa qui avait d’ailleurs donné le nom de l’émissaire de l’instance qui devait jouer les arbitres, écrivait : « nous sommes conscients de la situation et examinons ä l’interne les solutions viables qui apporteraient de la sérénité au sein du football camerounais une fois pour toutes.

Monsieur Veron Mosengo Omba, Directeur des Associations membres Afrique et Caraïbes, va entrer en contact avec la Fécafoot ainsi qu'avec les autres parties intéressées pour vous présenter les actions que la Fifa prévoit d'entreprendre pour surmonter cette situation ». Et de conclure sa lettre en remerciant ses destinataire de leur contribution pour « trouver une solution viable à la situation que traverse le football camerounais ».

Que s’est-il donc passé entre temps pour que le lieu soit délocalisé, le mode opératoire modifié ainsi que la taille des invités ? Autre fait rare pour être souligné, l’absence du gouvernement, régulièrement impliqué et associé à ce dossier, aujourd’hui écarté des négociations. De toutes les personnes attendues à ce conclave ne figure aucun membre du gouvernement. Pas d’émissaires de la Primature, du ministère des Sports et de l’éducation physique encore moins du cabinet civil de la présidence de la République comme c’est généralement le cas. Pour fait inédit, cette absence des pouvoirs publics est suffisamment parlante.

D’autant plus  que c’est la toute première fois que la Fifa va discuter avec les acteurs sans l’habituelle mainmise du sérail. Faut-il en conclure que la position du gouvernement ne vaut plus désormais que pour du beurre ? La décision qui a été rendu il y a peu, alors que le congrès de la Fifa s'ouvre au Bahreïn dès le 10 mai prochain, sera sans aucun doute l'une des sources d'interrogations des représentants Camerounais à cette manifestation du football cette semaine. On ne perd rien à attendre.
 

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