Affaire Marafa. Abdoulaye Harissou : Défenseur du droit à la terre

Adolarc Lamissia | Le Jour Samedi le 29 Aout 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
12 mois après son arrestation, l’homme de droit clame toujours son innocence.

ADS



Avant le 27 août 2014, peu de Camerounais connaissaient Me Harissou Abdoulaye. Seuls ceux qui arpentaient les palais de justice et fréquentaient les rares meetings de l’Union pour de la démocratie au Cameroun (Udc), le parti dont il a été l’un des cofondateurs. L’homme au sourire constant est pourtant bien connu des populations de la ville de Maroua en particulier et de la région de l’Extrême-Nord où il exerce depuis plus de 30 ans la profession de notaire. Le premier notaire decette ville selon certains témoins. Dans son cabinet au quartier FounanguéGada-mahol ou au restaurant le Baobab de Maroua que gère depuis 13 ans son épouse, l’homme est régulier.

La première rencontre avec ce quinquagénaire séduit ses clients et ses fréquentations. Ce cadre du directoire de l’Udc jusqu’en 2007 s’est opposé avec virulence au régime de Yaoundé dès l’avènement du multipartisme au Cameroun. Notaire de notoriété internationale, c’est lors de la 78ème conférence du Groupe Sos au service de l’intérêt général et de la lutte contre les exclusions que Me Harissou Abdoulaye, à travers son ouvrage La terre, un droit humain, qu’il se fait connaitre au sein de cette association des enfants de science Politique de Paris.

Au cours de cette 78ème conférence, l’homme va exposer sa vision sur les questions du « titrement », c’est-à-dire l’accès au titre de propriété. Lors de cette conférence de Paris, l’homme de droit affirme que 80% des terres en Afrique ne sont pas immatriculés. L’absence de sécurisation de la propriété foncière encourage l’immobilisme, incitant les plus pauvres à investir au minimum dans leurs terres. Question que maitrise bien ce natif de Garoua, dans la Bénoué, région du Nord. Depuis plus de 30 ans,Harissou Abdoulaye s’est bâti une réputation auprès de ses pairs. Professionnel aguerri, il s’est constitué un réseau d’amis au sein de l’appareil étatique de notre pays. Dans son ouvrage « La terre, un droit humain », Maître Abdoulaye Harissou développe une solution particulièrement innovante et pleine de bon sens.

Un droit d’accès à la propriété simplifié pour les populations qui d’après lui sont « fragiles ». Le président de la commission du groupe de travail « Titrement » à l’Union internationale du notariat (Uinl) est un mordu du scrabble et de la lecture. Il est également le secrétaire général de l’Association du notariat francophone depuis 2003. Époux et père attentionné, Me Harissou Abdoulaye est né à Garoua en 1954. Il fait ses études primaires et secondaires dans l’ex-chef-lieu de la province du Nord. Après son baccalauréat, il s’inscrit à l’Université du Cameroun. Diplômé du droit des affaires de l’Université du Cameroun et de « Science Po » à Paris, il débute sa carrière de notaire en 1983. Il est le président honoraire de la Chambre des notaires du Cameroun et coauteur de l’ouvrage Les enfants fantômes avec Laurent Dejoie.

Ami d’enfance du ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya, il est arrêté le 27 août 2014 à Maroua par les agents de la Dgre. Il est accusé d’outrage au président de la République, hostilité contre la patrie et révolution, complicité d’assassinat, port et détention illégale d’armes de guerre.
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS