Cameroun - Politique. Adamaoua :Le gouverneur confronté à l’indiscipline

Esaie Meidogo Shakur | Mutations Vendredi le 27 Novembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A peine entré en fonction, Kildadi Boukar doit déjà faire face à l’absentéisme de ses collaborateurs.

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Installé le 4 novembre dernier, le style de management du nouveau patron de la région de l’Adamaoua est déjà l’objet d’interrogations. Dans la ville de Ngaoundéré, nombreux sont ses administrés qui souhaitent qu’il soit mis un terme rapide et définitif à l’indiscipline dont on fait montre certains de ses collaborateurs.



Des maires et des Préfets qui arrivent après lui à une cérémonie, parfois même, son état major n’est pas au complet. Des scènes jamais vécu auparavant par ceux qui ont l’habitude d’assister à des cérémonies organisées dans la région de l’Adamaoua. Les écarts de conduite, les plus illustratifs ont été observés le 24 novembre dernier, lors du lancement officiel à Ngaoundéré , de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole.

Pour  un évènement  qui rentre dans le cadre de la politique nationale de la santé publique dont l’importance n’est plus à démontrer, l’on a noté dans les rangs de sa suite, l’absence de près 70% de son état major. Pis encore, les absences des sous-préfets de Ngaoundéré 1er, et de Ngaoundéré 3ème, des  trois maires de la ville de Ngaoundéré étaient visibles. Un constat qui n’a pas échappé au  gouverneur. «  Pourquoi, ne sont-ils pas venus à cette cérémonie, ils ne sont pas là ? », s’est-il interrogé à l’entame de son discours de circonstance. Le public rassemblé au centre de santé intégré de Sabongari en était étonné.

Pour des riverains de Ngaoundéré, l’état de grâce du gouverneur doit s’achever, d’autant que certains de ses collaborateurs semblent braver son autorité ou le considère encore comme un préfet. « Je me dis qu’il n’a pas encore véritablement revêtu le manteau du gouverneur, il donne l’impression d’être toujours un préfet, peut –être que cela viendra  avec le temps. Par ailleurs je le  trouve moins charismatique vis-à-vis de ses concitoyens »  explique, Sali Ngomna, un membre du Conseil national de la jeunesse du Cameroun. Beaucoup gardent encore en esprit, les menaces de l’ancien patron de l’Adamaoua, Abakar Ahamat  à l’endroit de ses collaborateurs qui semblent plus réceptifs à l’intimidation qu’à la douceur.

L’on se souvient que deux semaines seulement après son installation, l’ancien gouverneur Abakar Ahamat avait fermé la porte à tous les délégués régionaux venus en retard à une cérémonie qu’il présidait. On se souvient également que même l’ancien préfet de la Vina, Thomas Hona, actuellement préfet du Moungo, avait été mis à la porte non sans recevoir par la suite une demande d’explications sur  les raisons de son retard.  Une rigueur qui avait presque changé les habitudes. D’ailleurs, après cet incident, tout le monde venait désormais  à l’heure dans les cérémonies. Même ceux qui allaient  effectuer un déplacement se faisait représenter à une cérémonie quelconque. Après le départ de l’ancien gouverneur Abakar Ahamat, les vielles habitudes semblent refaire surface. Le retard dans les cérémonies et l’absence ont repris le dessus. Outre la sauvegarde des biens et des personnes, il semble bien qu’il y a du grain à moudre pour le nouveau patron de l’Adamaoua.


 

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