Cameroun - Corruption. Affaire Campost : les arrestations battent leur plein

Yves Marc Kamdoum | La Météo Lundi le 09 Novembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’ex-Dg de la Société nationale des postes (Sonaposte) est aux arrêts depuis quelques jours. D’anciens cadres de l’entreprise l’ont rejoint au gnouf. D’autres suivront. En toile de fond, un détournement de plusieurs milliards Fcfa.

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Guillaume Edjangué est détenu à la prison de Kondengui. Son procès s’ouvrira sous peu. L’ancien directeur général de la Sonaposte a été violement sorti de l’anonymat pour les feux de la rampe par le Tribunal criminel spécial (Tcs). En son temps, sa gestion de la Sonaposte faisait des gorges chaudes. On lui attribue un détournement de près de 10 milliards, en complicité avec des hommes qu’il avait placés à tous les postes stratégiques de la structure. L’affaire Sonaposte pourrait vite se muer en affaire Campost, où des gros bonnets de la République sont mis en cause dans un rapport de la Commission nationale anti-corruption (Conac), du reste controversé. Selon nos sources, ce rapport fait l’objet d’une exploitation judiciaire de la part du Tcs.

Il n’y a pas longtemps, un ministre en fonction a été convoqué sur la base des révélations contenues dans ce rapport. Convocation qui a jeté la panique dans le petit monde tranquille des pilleurs de la Cameroon postal service (Campost). Ces profiteurs se recrutent parmi l’ex-Dg Maurice Bayemi, des cadres de la Campost, des hommes d’affaires. Des milliards ont été distraits par le truchement des marchés fictifs, des surfacturations, des missions imaginaires... Le Tcs entend faire rendre gorge à cette bande, qui a mis la société en banqueroute et compromis les économies de milliers de petits épargnants. Sans compter que par leurs agissements, le Cameroun est passé à côté d’une émeute.



Des débiteurs remboursent
Selon des sources bien informées, des promoteurs d’entreprise qui avaient contracté des emprunts à la Campost épongent peu à peu, et de façon irréversible, leurs dettes. Au nombre de ceux-ci,  Jean Pierre Amougou. Le Pdg du Groupe de presse L’Anecdote trouva à l’époque auprès de la Campost des crédits pour accroître ses investissements. C’est d’ailleurs chose courante que des opérateurs économiques empruntent pour aller de l’avant.

Au Groupe de L’Anecdote, l’on ne comprend pas la mauvaise publicité faite à Amougou Belinga. « En sa qualité d’homme d’affaires, Jean Pierre Amougou Belinga est débiteur à la Campost et dans des banques de la place. Actuellement, je peux vous dire que nous avons contracté des prêts à hauteur de plusieurs millions auprès d’autres banques, pour fructifier nos affaires. Si pour des raisons de conjoncture difficile, nous n’avons pas pu payer intégralement notre dette, cela ne devrait pas être interprété comme un acte de détournement de fonds publics», explique le porte-parole dudit groupe.

En parlant de détournement de deniers publics, des juristes consultés par La Météo ont déclaré fermes que «la transaction financière relève d’une opération purement commerciale qui n’expose pas du tout le client à des poursuites judiciaires pour détournement. »

Ainsi donc, ceux qui en parlant du scandale financier à la Campost s’obstinent à y associer le nom du Pdg du groupe L’Anecdote, qui d’ailleurs rembourse ses dettes avec une bonne foi saluée  par ses créanciers, sont semblables à ces personnes qui cherchent des poux sur la tête d’un chauve. Comme toujours, ils reviendront  bredouilles de leur chasse à l’homme.
 

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