Feymania. Affaire Pid: De nouveaux escrocs interpellés au Cameroun

Mutations Mardi le 03 Mai 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Jean Paul Ntédé, Paul Ndzana et Onana Onguené déférés au Parquet. Interpellés le week-end dernier, les trois gestionnaires qui sont poursuivis pour escroquerie et abus de confiance ont été présentés hier au procureur de la République.

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Trois responsables du Programme international d’encadrement et d’appui aux acteurs de développement (Pid) ont été déférés et présentés hier, mardi 26 avril 2011, au procureur de la République près du Parquet de Yaoundé centre administratif. Le pasteur Paul Ndzana, ancien président du comité de gestion, M. Onana Onguéné, en service à l’agence Pid à Etoudi, Jean Paul Ntédé, Directeur des affaires financières (Daf) et président de l’Association camerounaise des acteurs du secteur informel (Acasi), matrice du Pid, ainsi que quelques actuels gestionnaires du Programme, ont été interpellés le week-end dernier et mis à la disposition de la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre).
Une enquête y a été aussitôt ouverte à la diligence de la présidence de la République. A l’issue des premières auditions, les dirigeants actuels du Pid ont été remis en liberté, alors que l’ancien coordonnateur du Pid, Fabien Eyenga, en fuite, est toujours activement recherché.
Ces nouvelles interpellations font suite à une première vague d’arrestations survenue l’année dernière, au cours de laquelle Paul Ndzana et Joseph Marie Eloundou avaient été appréhendés. C’était au mois de décembre 2010. Gardés à vue au commissariat n° 4, les deux responsables seront présentés au procureur de la République près du parquet d’Ekounou, et remis en liberté quelques jours plus tard, après avoir fait la promesse de restituer les sommes dues aux épargnants. Engagement, à l’évidence, non honoré à ce jour. Rien d’étonnant alors que diverses plaintes aient été, depuis lors, déposées contre les ex-dirigeants du Pid. Outre celle déposée lundi dernier par le président de l’Association nationale des opérateurs du secteur informel pour la lutte contre la pauvreté au Cameroun (Anosilp), Yimga Moussa, le Tgi du Mfoundi avait été saisi d’une citation directe des épargnants contre l’ensemble des dirigeants du Pid, accusés d’association de malfaiteurs. C'est-à-dire : exercice illégal d’une profession réglementée, abus de confiance, faux en écriture administrative et financière et rétention sans droit de la chose d’autrui.

Arroseur arrosé
Le Pid a pour but, entre autres objectifs inscrits dans son programme d’action, d’accorder des financements aux épargnants pour leurs microprojets. Mais pour accéder à ces financements, chaque candidat était tenu de verser 10% du montant sollicité. La cagnotte ainsi constituée par l’épargne de près de 8.000 clients sera évaluée à 2 milliards Fcfa. Une somme qui ira plutôt grossir le parc automobile constitué de grosses cylindrées des dirigeants du Programme. Au grand dam de nombreux petits épargnants floués, et qui attendront, en vain, le reversement sous forme de financements de leurs épargnes. En décembre dernier, plusieurs manifestations violentes furent organisées par des épargnants au siège du Programme sis au quartier Essos à Yaoundé.
Manifestations qui déboucheront sur les deux premières interpellations signalées plus haut, et l’annonce d’un train de mesures urgentes incluant la suspension des personnes interpellées aujourd’hui de toute activité au nom et au sein du Pid, sous réserve, précisait-on, de poursuites judiciaires.
Il s’agissait notamment de Paul Ndzana, Armand Nomo Elouna, chef d’antenne du Pid-Littoral II, et Bolo Guy Bertrand, chef d’antenne du Pid-Littoral III.
Dans la foulée de ces mesures d’exclusion du 15 mars 2011, Jean Paul Ntédé dénonçait rageusement dans un communiqué, «la dilapidation et le détournement des ressources du Pid, l’exercice d’activités politiques incompatibles avec les objectifs du Pid, la tentative de détournement et d’appropriation du Pid par des adeptes d’une église et d’un parti politique». Il entendait, par cette démarche, «rétablir la vocation humanitaire du Pid, préserver la paix sociale au sein des différentes antennes et agences du Programme à travers l’étendue du territoire national, rassurer les adhérents, les prestataires et les partenaires du Pid». Hier encore pourfendeur de la mégalomanie des gestionnaires du Pid, Paul Ntédé ironie de l’histoire, a, aujourd’hui, pris place sur le banc des personnes responsables de la banqueroute du Programme. En attendant que la justice détermine le degré d’implication des uns et des autres dans ce naufrage.

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