Opération Epervier. Affaire Sonara : Charles Métouck, les points sur les "i"

Charles-Olivier Mbami | La Nouvelle Vision Samedi le 25 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’ex-Dg produit une abondante documentation qui coince l’accusation.L’auditoire du TCS a eu droit à une audience ‘’marathon’’ qui s’est étalée sur deux jours. La première journée a été entièrement consacrée à l’interrogatoire de Charles Métouck, ancien Directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara). Accusé principal dans ce procès, il a répondu pendant plus de six heures d’horloge aux questions des parties au procès.

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Dans cette rude épreuve, il était soutenu par ses conseils, les avocats Guy Noah et Djob. La collégialité des juges était présidée le Président de la juridiction Yap Abdou, assisté des magistrats Nimagalina et Nyassa Luc. La kyrielle des questions  portait sur les deux chefs d’accusations pour lesquels Métouck  et ses coaccusés poursuivis. En effet, le 10 mai 2013, le juge d’instruction du Tcs avait inculpé Métouck pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de 216.399.049 dollars américains au préjudice de la Sonara. Selon les termes du contrat transactionnel signé avec la Société W.K, la  somme querellée représentait la livraison de trois cargaisons  du brut. Métouck a soutenu  que les factures dues au fournisseur ont été payées en trois ordres de virement (OV).

Sur ce chef d’inculpation, il a produit une série de pièces qui contredisent  et bottent en touche l’argumentaire accusatoire du Ministère public. Le deuxième chef d’inculpation est relatif au détournement en coaction, toujours présumé), de la somme de 406.456.160 Fcfa. D’après l’acte d’accusation, cette somme représente d’une part la collecte de la TVA non reversée au trésor public, et d’autre part les retenues d’intérêts dus à EDC Corporation, un prestataire de la Sonara basé à Lomé au Togo. En réponse, Métouck, très rassurant et à l’aise dans sa posture, a déclaré que le Directeur général  n’intervient pas dans la collecte ou le reversement des retenues.

Plus convaincant et affirmatif, il a précisé : «Les 406 millions de Fcfa sont des impôts virtuels». In fine, il a ajouté ; «Les 406 millions de Fcfa sont fictifs, ils n’existent pas». Toutes ses déclarations ont été soutenues et adossées par  une abondante production des pièces à conviction. Chose rare dans un prétoire, le Président Yap a apprécié l’audition de l’accusé qui, en une demi journée de ‘’soutenance’’ est resté serein et surtout par sa bonne tenue à l’audience.

Charles Métouck, âgé aujourd’hui de 65 ans, ingénieur-chimiste de formation et de profession, a été nommé Dg  de la Sonara le 10 septembre 2002. Le 15 février  2013, il sera débarqué  manu militari de la tête de cette entreprise publique suite à un conseil d’administration extraordinaire convoqué par le PCA, le Ministre Ebong Ngolle. Il est remplacé au pied levé par Ibrahim Talba Malla.

Avant son arrivée à la Sonara, Métouck avait fait ses classes dans  entreprises  françaises, notamment  à Rhône Poulenc, l’un des plus grands groupes industriels de l’Europe. A la suite de Charles Métouck, les trois autres coaccusés, Ngallé Mouellé, Edinguélé et Dikoumé (libre) ont bouclé leur interrogatoire. Au terme de cette phase de la procédure, le procès est dans sa dernière ligne droite. La prochaine audience est fixée les 26 et 27 août 2015 pour les réquisitions du ministère public, les observations de la partie civile et la plaidoirie de la défense.
 

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