Cameroun - Environnement. Afrique centrale: Près de 663 millions pour la protection de l’environnement

Yannick Kenné | La Nouvelle Expression Lundi le 30 Novembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Quatre pays, le Cameroun, le Gabon, le Congo et la Rca jouiront pendant trois ans du Fonds d’assistance aux défenseurs de l’environnement en Afrique centrale (Fadac), financé par l’Union européenne.

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«Verdir le respect des droits de l’homme dans le bassin du Congo», tel s’intitule le projet, excroissance du Fonds d’assistance aux défenseurs de l’environnement en Afrique centrale (Fadac), présenté vendredi dernier à la presse à l’hôtel Mansel de Yaoundé sous les auspices de S.E. Françoise Collet, l’ambassadeur et chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun. Cet organe a été mis sur les fonts baptismaux en octobre 2015 par quatre organisations de différents pays de la sous-région Afrique centrale. Il s’agit notamment du Centre de l’environnement et de développement (Cameroun), Brainforest (Gabon), la maison de l’Enfant et de la femme pygmées (Rca) et de l’Observatoire congolais des Droits de l’homme (Ocadh). Le Fadac et son projet «Verdir le respect des droits de l’homme dans le bassin du Congo», a une durée de vie de trois ans non renouvelable et bénéficie pour sa mise en fonction d’un appui financier de l’Union européenne d’un peu plus d’un million d’euro, soit 663 millions Fcfa, à travers l’Instrument européen pour la promotion de la démocratie et des droits de l’homme (Ieddh). «Nous lançons ce fonds d’assistance pour les défenseurs de l’environnement en Afrique centrale, car nous savons qu’ils servent d’alerte aussi bien pour les gouvernements que pour nous. Ils sont les donneurs d’alerte pour éviter en effet des possibles dérives», résume Françoise Collet.

Le projet vise en effet comme objectifs d’assurer une protection ciblée des droits des communautés et des défenseurs des droits de l’homme autour des zones d’exploitation des ressources naturelles ; de renforcer les capacités et la collaboration entre les organisations de droits de l’homme et celles actives sur les questions d’environnement, et d’exploitation des terres et des ressources naturelles dans les pays-cibles. Il s’agira plus explicitement de fournir un appui financier ou juridique aux défenseurs poursuivis devant les juridictions ou agissant pour recouvrer leur liberté et/ou obtenir réparation devant les mécanismes nationaux et internationaux,  ou encore de l’organisation et l’animation de formations à l’intention des défenseurs des droits de l’homme. «La défense va s’effectuer essentiellement dans le cadre de procédures judiciaires. L’appui sera donné aux conseils et avocats défenseurs de l’environnement, pour les aider à gérer les procès dans lesquels ils pourraient se trouver impliqués», explique Alain Didier Olinga, président du Fadac.

Pour jouer ce rôle de chiens de garde, donc de défenseurs de l’environnement, le Fadac a une cible orientée vers des organisations de la société civile, soit 70 dans les pays concernés par le projet (Cameroun, Gabon, Rca et Congo), réunies au sein des plateformes fonctionnelles sur les ressources et sur les droits de l’homme ; de 30 communautés riveraines des zones d’exploitation des ressources naturelles, et de 30 journalistes spécialisés sur les droits de l’homme, la gestion des ressources naturelles et le développement rural des pays cibles. Cependant, les bénéficiaires des actions de ces défenseurs de l’environnement seront environ 4.5 millions d’individus membres de communautés rurales riveraines des sites d’exploitation des ressources naturelles au Cameroun, en Rca, au Gabon et au Congo.

 

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