Cameroun - Cinéma. Atelier cinématographique fait des adeptes à la Recan au Sud

cameroun24.net Dimanche le 15 Septembre 2019 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Gervais Mbourou : « Il est question pour nous de leur dire que l’important dans tout est d’abord la formation. Celle-ci confère la compétence qui vous donnera l’autorité dans ce que vous faites »

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Pour les téléspectateurs camerounais, il est connu sous le nom d’Essam dans les séries,  Yevol 1 et 2, Evou, Adeda la mère porteuse diffusés dans la télévision à capitaux publiques. Il a également pris part à plusieurs téléfilms à savoir, les zappeurs, Tv gombo, le coq de la discorde, la veuve noire tous lauréats au concours du Cirtef. Dans le théâtre, c’est 04 épis avec 08 participations à différents Fenac. A l’occasion de cette 4 ème édition de la rentrée culturelle et artistique nationale (Recan), il partage déjà ce qu’il sait faire avec ses jeunes frères amoureux de cet art au pôle Artcam à Ebolowa, en même temps fait un état de lieu au cinéma dans la région du Sud. Il faut noter qu’il est journaliste à la Cameroon radio and tele-vision en poste dans le Sud.


Quel peut être l’apport de La Recan dans le volet cinéma au Sud ?
La Recan aborde le volet cinématographique, c’est dans ce sens qu’un atelier a ouvert ses portes et qui pourra durer une vingtaine de jours. L’atelier consiste à donner les rudiments des métiers du cinéma, les rudiments de base et les rudiments génériques. Ici on a, l’écriture du scénario, la mise en scène, les prises d’image, la réalisation et le montage. C’est bien que 20 jours n’est pas assez pour un métier aussi profond, aussi exigent ou accaparant, mais il faut qu’en même une base à tout. Quant on a cette base là, on peut déjà commencer à évoluer. Ce qui nous permettra de quitter l’amateurisme outrancier qui est le propre de la plupart des cinéastes camerounais qui évoluent localement. Ils ont juste besoin de se faire voir à l’écran sans se soucier de la qualité qui est relative à la formation préalable. Ce rendez-vous créé par la Recan est une opportunité de la dizaine de participants à mieux échanger avec ceux qui sont déjà opérationnels. Il faut noter que les prochains jours seront réservés à l’écriture du scénario que les apprenants mettront eux-mêmes sur pied.


Quel état de lieux  faites-vous du cinéma dans la région du Sud ?
Ne nous leurrons pas, le cinéma dans la région du Sud est trop en retard. Il est même presqu’inexistant, c’est vrai qu’il y’a quelques soubresauts par-ci, par-là avec les réalisations celles de Pierre Ela et d’autres troupes que nous animons. Il y’a des gens comme Roland Biozi qui est un réalisateur de renom, qui est présent à Ebolowa pour initier ses jeunes frères dans le domaine. Avec la disparition d’Arthur Sibita, le Sud est resté presqu’orphelin. Aujourd’hui, nous essayons de tout refaire, en intéressant les jeunes à cet art pour qu’il y ait une industrie du cinéma à Ebolowa, ce qui n’existe pratiquement pas déjà.


Au terme de cet atelier comptez-vous dénicher les perles cinématographiques du Sud ?
Bon, il y’a beaucoup d’amateurisme sur le terrain, il y’ a des gens qui veulent s’essayer dans le cinéma. Ainsi, on se dit bien qu’avec cette Recan les uns et les autres comprendront de quoi il est question, qu’est ce qu’on attend d’eux au final. Certainement, à partir de là, ils commenceront à nous proposer des produits consommables, dignes de ce nom. Il est question pour nous de leur dire que l’important dans tout est d’abord la formation. Celle-ci confère la compétence qui vous donnera l’autorité dans ce que vous faites. Voudrait mieux de s’abstenir de produire un film que de se lancer dans les navets qui nous sont servis dans les télévisions de chez nous.

Propos recueillis par   Jacques Pierre SEH
 

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