Femmes. Angelina Jolie appelle l'Onu à agir contre les "viols de guerre"

Reuters Lundi le 24 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
NATIONS UNIES (Reuters) - L'actrice Angelina Jolie a supplié lundi le Conseil de sécurité de l'Onu de faire de la lutte contre le viol dans les zones de guerre l'une de ses priorités, en témoignant de ses rencontres avec des femmes victimes de tels actes, dont une mère congolaise qui a vu sa fillette de 5 ans violée devant un commissariat.

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Ambassadrice de bonne volonté du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies, l'actrice américaine a estimé que les viols ne sont pas tant le résultat de la guerre que du manque d'intérêt que suscitent ces violences au niveau mondial, et de l'impunité dont bénéficient par conséquent leurs auteurs.

"Des fillettes sont violées et tombent enceintes avant même que leur corps ne soit capable de supporter une grossesse, ce qui provoque des fistules traumatiques", a-t-elle dénoncé au cours d'un débat sur la violence sexuelle organisé par la Grande-Bretagne, qui préside le Conseil de sécurité ce mois-ci.

"Des garçons sont contraints à violer leur mère ou leur soeur sous la menace d'une arme. Des femmes sont violentées avec des bouteilles, des branches d'arbre ou des couteaux pour que cela provoque le plus de dégâts possibles. Des petits enfants et même des nourrissons sont arrachés à leurs parents et violés", a énuméré Angelina Jolie.

L'actrice, qui a sillonné le monde à la rencontre de ces femmes, de la République démocratique du Congo aux camps de réfugiés syriens en Jordanie, a déploré que bien qu'il y ait des centaines de milliers de victimes d'agressions sexuelles, leurs auteurs ne soient que rarement poursuivis.

"Elles souffrent avant tout aux mains de ceux qui les violent, mais elles sont aussi victimes de cette culture d'impunité. C'est la plus triste, consternante et indigne réalité."

Après sa présentation et celle de la Sierra-Léonaise Zainab Bangura, représentante spéciale de l'Onu chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, le Conseil de sécurité a adopté une résolution reconnaissant le viol comme une arme pouvant exacerber les conflits.

Le texte, qui "invite les Etats membres à faire figurer tous les crimes sexuels dans leur législation pénale nationale et à permettre que de tels actes soient jugés", est un signal fort adressé à leurs auteurs, a estimé le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon.

Michelle Nichols; Tangi Salaün pour le service français

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