Cameroun - Politique. Assemblée Générale des CVUC: Les maires accusent le processus de décentralisation
Les magistrats municipaux et villes unies du Cameroun, région du littoral se sont retrouvés à Douala, pour débattre des projets en intercommunalité, à l’origine la non concrétisation de la décentralisation.
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La cérémonie d’ouverture de la première assemblée des communes et villes unies du Cameroun, région du Littoral ce 27 mai 2016, a donné l’occasion aux responsables des différentes communes de rapprocher les différentes expériences et promouvoir la solidarité , afin de faire évoluer les mairies, malgré les obstacles qui freinent le processus de décentralisation au Cameroun. Venus de toutes les communes de la région du Littoral, les magistrats municipaux ont tablé sur la maturation des projets en intercommunalité. Au cours de cette assemblée regroupant 34 mairies de la région, l’accent a été mis sur le processus de décentralisation qui tarde à être effectif à cause de l’implication des pouvoirs publics, apprend-on.
D’après les magistrats municipaux, cet objectif qu’est la stratégie de développement de la région à l’horizon 2025 est louable pour les communes. Cependant, les compétences de la génération du processus de décentralisation concernent les aspects décisifs de la vie des citoyens. Bien que les tâches décentralisées ressemblent plus à la procuration. L’emploi et bien d’autres sont des secteurs importants qui, bien gérés vont influencer sur la qualité de vie des Camerounais. Les responsables des communes municipales notent que, le processus de décentralisation n’existe que sur les documents. Pour Jean Pierre Nkahach, maire de la commune de Njombé –Penja, la décentralisation n’existe que de nom, car les pouvoirs publics continuent de tout prendre en main. Bien plus, ils s’accaparent également des marchés publics. « Les pouvoirs publics ne nous donnent pas les marchés. Ils nous mettent à l’écart. Vraiment qu’on nous laisse faire », déclare-t-il. Pour certains acteurs, L’exercice de ces compétences pose de nombreux défis aux exécutifs municipaux.
Selon les indiscrétions, les rapports conflictuels entre l’exécutif communal et les acteurs des services, seraient à l’origine de ce retard. Rapports concernant parfois aussi la tutelle locale de l’État. Ces derniers sont accusés d’économiser sur l’appui-conseil aux communes, en n’établissant pas à temps les transferts et ne leur attribuant pas des crédits nécessaires. Ainsi, les communes pour exercer leur compétence doivent faire preuve de beaucoup d’ingéniosité. «La tâche des magistrats municipaux est très ardue, nous devons réussir la décentralisation », déclare Nguimè Ekollo, président régional CVUC du Littoral et par ailleurs maire de Dibombari.
Pour pouvoir investir, ils ont besoin de ressources financières. Ils doivent mobiliser les ressources locales, assurer l’élargissement de la fiscalité. Ce lieu qui rassemble les conseillers venant de tous les coins de l’espace communale, cet espace où se prennent les décisions cruciales de la commune. En outre, Il existe d’autres tutelles en miniature qui dominent les communes, on pourrait citer entre autres, la tutelle technique que devrait exercer les services déconcentrés de l’Etat. Au cours de cette assemblée d’intercommunalité des acteurs locaux de la décentralisation, les participants se sont attardés sur les défis qui les attendent afin de promouvoir le développement de la région du Littoral.
Amélie Dita, Stg
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