Tunisie. Attaque islamiste meurtrière à Ben Guerdane, en Tunisie

Tarek Amara | Reuters Lundi le 07 Mars 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
TUNIS (Reuters) - Un commando d'islamistes armés a attaqué tôt lundi des casernes de police et de l'armée à Ben Guerdane, ville du sud-est de la Tunisie proche de la frontière libyenne, où les fusillades ont fait au moins 30 morts.

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Vingt et un assaillants ont été tués et six autres capturés, selon le ministère de l'Intérieur tunisien. De source médicale, on ajoute qu'au moins sept civils ont péri, de même qu'un soldat et un douanier.

A la suite de cette attaque, les autorités ont imposé dans la ville un couvre-feu nocturne, qui sera en vigueur de 19h00 à 05h00 locales, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

"J'ai vu un grand nombre d'activistes à l'aube, qui couraient avec leurs kalachnikovs", a dit à Reuters un habitant, Hussein, par téléphone. "Ils disaient qu'ils étaient de (l'organisation djihadiste de) l'Etat islamique et qu'ils venaient attaquer l'armée et la police", a-t-il expliqué.

Le ministère de l'Intérieur a invité les habitants à rester chez eux tandis que les fusillades se poursuivaient dans le centre de Ben Guerdane, ville d'environ 60.000 habitants à une trentaine de kilomètres de la frontière libyenne.

En outre, rapporte l'agence de presse tunisienne TAP, les autorités ont bouclé la station balnéaire de Djerba, non loin de là, et fermé deux postes-frontières avec la Libye.

Des islamistes entraînés en Libye ont mené plusieurs attaques d'envergure en Tunisie l'année dernière, dans la capitale et à Sousse, et le gouvernement de Tunis a accru les mesures de sécurité à la frontière pour tenter de les empêcher de la franchir.

Craignant que le conflit libyen ne déborde sur son territoire, la Tunisie a creusé une tranchée le long de sa frontière, et des conseillers militaires occidentaux ont entrepris de former les unités de garde-frontières tunisiens.

Plus de 3.000 Tunisiens sont partis combattre dans les rangs du groupe Etat islamique (EI) et au sein d'autres organisations djihadistes en Syrie et en Irak. Les responsables des services de sécurité tunisiens parlent de plus en plus de retours de ces djihadistes, qui rejoignent des groupes islamistes en Libye et franchissent clandestinement la frontière tunisienne.

(Tarek Amara; Eric Faye pour le service français)

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