Au moins 55 morts et 500 blessés avaient déjà été enregistrés samedi matin dans la localité camerounaise d’Eseka (Littoral), au lendemain du déraillement d’un train voyageurs assurant la liaison entre Yaoundé et Douala, les métropoles politique et économique du pays selon des sources concordantes.

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Ce bilan pourrait s’alourdir, plusieurs personnes restant coincées dans la ferraille des 4 rames renversées, en dépit des tentatives de secours entrepris une bonne partie de la nuit de vendredi et qui avaient repris aux premières heures de la journée.

Intervenant sur le sujet à la télévision nationale, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, a indiqué que le président de la République, Paul Biya, actuellement à l’étranger, suivait «la situation de près» et «a donné des instructions appropriées au Premier ministre, chef du gouvernement, pour tenir une réunion de crise à ce sujet».

«Le chef de l’Etat a instruit le gouvernement de mettre à la disposition des familles éplorées et des blessés des moyens pour faire face à la situation. Il a par ailleurs prescrit l’ouverture d’une enquête afin que toute la lumière soit faite sur cet accident», a-t-il déclaré.

Il a ajouté que Paul Biya «rassure les populations que les dispositions nécessaires sont prises par le gouvernement pour faire face à la situation et les exhorte à manifester leur solidarité habituelle en de telles circonstances et à respecter la mémoire, la dignité des victimes et de leurs proches».

Selon un communiqué de l’opérateur Cameroon Railways (Camrail), filiale du groupe français Bolloré, une cellule de crise, placée sous l’autorité du ministre des Transports et pilotée par la direction générale de l’entreprise, a été mise sur pied en même temps que d’importantes équipes de secours sont mobilisées.

Un PC sanitaire a également été mis en place pour transférer les blessés à l’hôpital de district le plus proche, en même temps qu’un numéro d’information à disposition des usagers est disponible.

Camrail, qui n’a pas communiqué sur le nombre de victimes, se disant néanmoins «fortement éprouvée», adressant «ses condoléances aux familles des victimes» et promettant de tenir le public «informé de l’évolution de la situation».

Pour sa part le ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o, après avoir formellement démenti vendredi en mi-journée l’information faisant état de cet accident, est revenu sur ses propos vendredi en fin de journée, précisant que le déraillement avait «donné lieu à des dégâts importants, humains et matériels» mais se disant «incapable», sur le coup, de «donner des chiffres».

Le déraillement d’Eseka, rappelle-t-on, est intervenu alors que plusieurs passagers, empruntant généralement l’axe routier Yaoundé-Douala, s’étaient rués sur le train après l’affaissement, quelques heures plus tôt, d’une buse métallique dans la localité de Manyaï (Centre).

Cette route constitue l’épine dorsale du trafic non seulement des hommes, mais aussi des biens au départ du port de Douala vers l’intérieur du pays, mais aussi vers la République centrafricaine et le Tchad.

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