Présidentielle 2011. Bamenda : Fru Ndi provoque des émeutes

Michel Ferdinand | Mutations Jeudi le 27 Octobre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un conducteur de moto dans le coma, alors que certaines installations commerciales ont été vandalisées.

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Le climat social a été perturbé à Bamenda hier, 26 octobre 2011, à l’annonce du retour du Chairman du Social Democratic Front (Sdf), Ni John Fru, en séjour à Yaoundé depuis quelques jours, dans l’attente de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle du 9 octobre dernier, où il a été candidat. Un retour qui a été émaillé de plusieurs incidents. Ainsi, tôt le matin, un communiqué de presse signé du président régional du Sdf au Nord-Ouest, Evaristus Njong, et lu dans certains médias, invitait déjà des populations à se masser le long des rues, afin de réserver un accueil «digne d’un président». Le même communiqué indique que «Son excellence Ni John Fru Ndi est de retour», même si ce bout de phrase est censuré dans les radios ayant diffusé l’information. D’autant plus que cela insinue qu’il a été élu président de la République. Les autorités administratives locales y voient une provocation, et déploient des forces du maintien de l’ordre dans les principaux carrefours : Finances, Vetenary Jonction, City Chermist, T-Jonction, Hospital Roud About etc.

Vers midi, la mobilisation populaire est si forte que les rues sont inondées de monde à Bamenda. L’itinéraire devant être emprunté par John Fru Ndi-passant par le centre-ville-est bloquée par des véhicules des hommes en tenue. Dans l’après-midi, autour de 16h30, la foule et nombreuse au lieu dit City Chermist au point où la voie publique est obstruée. C’est à ce niveau que le premier incident a lieu, après le passage de John Fru Ndi. Le chauffeur d’un véhicule privé de marque Rav 4 qui tente de forcer le passage, finit par bousculer un conducteur de moto, non encore identifié. Aux dernières nouvelles ce dernier serait dans un état critique à l’hôpital régional de Bamenda. Alors que des sources faisaient état de son décès [l’information reste à vérifier, Ndlr]. Ce qui a provoqué le courroux de la foule qui s’est saisie dudit véhicule avant de le calciner. Dans les parages, des forces du maintien de l’ordre ont commencé à propulser le gaz lacrymogène dans la nature, afin de les dissuader. Peu après, les manifestants s’attaquent aux plaques publicitaires d’une entreprise de téléphonie mobile, avant de piller les boissons à la station services dénommée Oilibya à la Commercial Avenue.

Bien avant, John Fru Ndi leur donne rendez-vous à son domicile, où l’attend une foule de plus de 1000 personnes. A Ntarinkon, le leader du Sdf déclare que la «démocratie a été assassinée au Cameroun», et qu’il ne passera plus jamais devant la Cour suprême «qui a les mains liées». Contrairement à un message diffusé sur les antennes de la Crtv, M. Fru Ndi indique qu’il n’a pas reconnu les résultats de la dernière présidentielle. Tout comme il laisse entendre que son plan d’action sera porté à la connaissance des médias. Reste qu’il a demandé aux manifestants de garder leur calme, tout en remerciant les forces de sécurité qui l’ont encadré depuis le poste de péage de Mactezem jusqu’à Ntarinkon. Visiblement les émeutiers voulaient se déchaîner. Au moment où nous allions sous presse, Bamenda était encore une ville bouillonnante.

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